Wacken Open Air 2006

      Me voilà revenu de ces trois jours de folie qu’est le Wacken Open Air, cuvée 2006, que tout métalleux digne de ce nom ce doit de vivre au moins une fois dans sa vie ! Moi j’ai dors et déjà pris mon abonnement pour les années à venir, vous comprendrez pourquoi en lisant le report que votre serviteur vous livre ici ! vécu et rédigé par Yroenn

JEUDI 3 AOÛT

Victory : On entame ce marathon avec un groupe de hard qui a bourlingué, et ça se sent ! Chant sans faille et sacrément impressionnant, instru meticuleuse de la vieille école, c’est fort sympathique. Ils introduisent cette soirée dédiée au hard rock des seventies de fort belle manière. Bravo !
MSG : Michael Shencker, petit frère de notre ami Rudolph de Scorpions, a la lourde tâche de succéder à Victory et son set impeccable. Même si la musique tient la route, le jeu de scène très moyen de Michael et les mélodies moins entrainantes entame un peu mon enthousiasme. En revanche le bassiste fait le show à lui tout seul !
Scorpions : Le groupe que tout le monde attendait arrive enfin ! Et ils ne décevront pas les fans aguerris qui se sont massés devant la scène pour les recevoir dignement ! Le set enchaine les hits du groupe « Rock like a hurricane » et autre « Still loving you », Klaus et les siens tiennent la scène autant que leur trentaine d’année d’experience nous laissent espérer, et ils se payent le luxe de nous jouer 1H de rappel. Tout celà sans compter l’apparition en guest de Uli Jon Roth et de Michael Schenker. On a même droit à un scorpion géant mécanique en bonus ! première journée fort bien terminée donc.

VENDREDI 4 AOÛT

Wintersun : Deuxiéme groupe de la journée, ils surprennent en ne jouant « Beyond the dark sun » qu’en second ! Le reste du set laisse place à la tracklist entière du seul album disponible actuellement, entre heavy et trash symphonique, avec une énergie et une bonne humeur communicative des membres du combo. Une bonne surprise !
Danko Jones : Même si sa musique n’est pas révolutionnaire mais toujours bien exécutée et entrainante, les spectacles de Mr Jones en sont vraiment dans le sens où ses répliques d’entre-morceaux valent le coup à elles seules, et la complicité de ses collègues est sympathique à voir. Il faut le voir (et bien l’écouter) pour comprendre. Divertissant au possible !
Six Feet Under : Le parrain du death Chris Barnes est encore en voix aujourd’hui, plus caverneux que jamais, mais sa musique reste un poil trop légère pour le style comparé à ses concurrents. De plus son attitude nonchalante n’arrange rien à l’affaire. Rend aussi bien à la maison confortablement installé.
Nevermore : Première grosse baffe aujourd’hui, Nevermore met le paquet sur sa prestation : riffs lourds, rythmique rapide et carrée, zicos survoltés, rien ne manque ! On pardonnera les petites faiblesses au chant de Warrel par moment tant la volonté y était. Le final sur « Born » terminera de mettre tout le monde sur le cul ! Merci Nevermore !
Opeth : Comme à leur habitude, Mr Åkerfeldt et les siens nous délivrent un set alternant puissance et tranquilité. Jamais décevant mais ne laissant que peu de place à la surprise, c’est un concert qui détend entre cette vague de brutalité sonore qui entoure ce festival. Cela reste agréable comme toujours.
Soilwork : Connaissant bien leur musique et leur clip, je m’attendais à quelques chose de vraiment sismique de la part des suédois, mais le show est resté simple. Pas d’erreurs certe, mais cela ne nous donnait pas trop envie de jumper ! Dommage...
In Extremo : Les allemands, en terrain conquis, débalent le tapis rouge pour le plus bel aménagement de scène du Wacken ! Sur fond de navire corsaire, Les bombardes et la flûte se marient aussi bien avec l’instru électrique et la voix rockailleuse de Einhorn sur disque qu’en live. Inutile de préciser que la fosse est sour le charme du début à la fin !
Korpiklaani : Voilà un groupe qui aurait mérité sa place sur la grande scène, tant la party stage peine à acceuillir tout le monde. Deuxième baffes du jour, leur musique entrainera la fosse entière dans un gigantesque pogo suivi d’une farandole digne d’un circle pit ! Encore une fois le mariage du folk et du metal est tant apprécié que bien exécuté, et le sourire des musiciens fait plaisir à voir. On souhaite un bon anniversaire à l’accordéoniste au passage, et on remercie tout le monde pour ces ¾ d’heure magique !
Children of Bodom : On enchaine direct avec pour moi le meilleur show de tout le festival ! Je n’ai jamais vu une fosse aussi apocalyptique que celle-ci, et le set était à sa hauteur ! Alexi secoue sa tignasse, escalade les voitures qui font office de décors, hurle des fucks à tout va, il est en forme ! Les hits du groupe, tous plus rapides les uns que les autres, se succèdent, et la tention monte jusqu’à explosion sur « Downfall » ! On s’en rappelera toute sa vie de ce show !
Battlelore : Difficile pour Battlelore de se mouvoir à volonté dans le châpiteau, et pourtant il ne décevront pas. Leur heavy sympho teinté de dark medieval fait mouche, et il semblerait que le fan club soit présent dans la salle. En faisant parti, je ne fut pas déçu et regrette même de ne pas les avoir vu sur une scène plus grande.
Primal Fear : Ne voulant rien raté de Battlelore, j’arrive un peu en retard juste au moment du superbe « Seven Seals », délivré sans faute. Par la suite nous resteront dans un pur heavy métal à l’allemande, classique et efficace. « Metal is Forever » clot le set d’un groupe qui aime son travail et qui nous le fait ressentir ! Encore une fois ils auraient mérité une scène plus importante.
Amon Amarth : Ne pouvant pas voir Primal Fear et Amon en même temps je n’ai assisté qu’au derniers morceaux du combo, dont le final « Death in Fire » réussi. Le set semblait avoir beaucoup plu à la fosse, d’autant plus qu’un petit spectacle était organisé en fond de scène avec une dizaine de comédiens déguisés en chevaliers.

SAMEDI 5 AOÛT

Aborted : Dés le levé je prends ma claque avec Aborted et son death virulent ! Sven ne tient pas en place, et on est surpris par l’admirable présence de notre petite bassiste nationale Olivia Scemama aux cotés des belges baraqués. D’entrée « Meticulous invagination » est lâché tel un fauve hors de sa cage, et la suite n’en sera pas moins destructrice ! Du death comme ça j’en veux bien encore !
Arch Enemy : Je les attendais impatiemment et les voilà, toujours en forme. La qualité de leur jeu n’est plus à démontrer, et Fredrik Akesson a assis son statut de grand guitariste depuis longtemps. Un show excellent comme d’habitude, enchainant les hits. Et trop court, comme d’habitude également, gros points noirs de toutes leurs prestations. On se demande s’ils n’ont pas pris le melon, mais on ne peut s’empêcher d’apprécier le feeling tout de même. Un autre !
Gamma Ray : Placé devant la grille pendant Morbid Angel, je ne voulais pas raté Kai Hansen en chair et en os ! Le cheese légendaire accroché aux lèvres, il aligne les bons morceaux bien rodés et les pirouettes, suivi de près par ses acolytes. Même si le show ne surprend pas, on est heureux d’être là et de partager ce bon moment avec un des plus anciens leaders de la scène heavy, et on remet ça quand il veut.
Soulfly : Malgré la fatigue qui se ressent chez Cavalera, Soulfly délivre toujours autant d’envie de jumper dans ses concerts, et la fosse ne s’en prive pas. 30000 corps qui se soulèvent en même temps ça impressionne, et seul Max peut s’offrir ce spectacle. Les morceaux du groupe plaisent autant que les reprises de Sepultura, devenues indispensables. Mention spécial à son guitariste, absolument énorme sur scène tant par son jeu que par ses mouvements impressionnants.
Withesnake : J’ai eu du mal à apprécier ce concert à sa juste valeur, n’aimant pas la musique un peu trop rétro à mon goût de la bande à Coverdale. De plus je trouve que le fait de s’introduire avec « Burn » de Deep Purple n’est pas très digne... Mais bon, même s’il reste statique, le public semble apprécier tout de même, et les musiciens se font plaisir. Correct.
Emperor : Les inventeurs du black sympho nous occtroient avec cette reformation exceptionnelle une chance inespérée. Inespérée mais pas inoubliable. Le statisme des musiciens et surtout d’Insahn est déroutant devant la violence de leur musique. On s’attendait à mieux.
Die Apokalyptischen Reiter : Abandonnant Emperor pour les cavaliers de l’apocalypse, j’ai été surpris par la masse qui se dressait entre la scène et moi ! Sûrement le concert le plus important du jour malgré le fait qu’ils jouent sur la party stage, le public connait toutes les paroles par coeur et suit le groupe dans ses délires scénique avec joie. Balons accrochés sur les musiciens, clavieriste sapé SM, un tour de slam en matelas conflable d’un type du staff, toutes les mises en scène les plus farfelues y passent pour accompagnée leur musique bien plus energique en live que sur disque. Bonne surprise !
Motorhead : Lemmy l’immortel est de retour, et ne se déplacera pas pour rien. Malgré le jeu de scène forcément limité, le show vaut le coup d’oeil (et d’oreille surtout) car ils ont la pèche, et la fosse aussi. Secondé un moment par une charmante demoiselle, Lemmy arrive encore à nous surprendre sans changer quoique se soit à la recette qui à fait leur succès. Ils se permettent même de placer trois morceaux en rappel pendant les balances de la black stage. Moi qui n’est pas spécialement fan du trio britannique, j’ai passé un très bon moment dans les eighties.
Finntroll : Le dernier groupe du festival pour moi est aussi un de mes plus attendus. Peut-être trop même, car mes attentes n’auront pas été récompenser à leur hauteur : le nouveau chanteur n’est pas à l’aise sur scène, les musiciens malgré toute leur volonté n’arrive pas à nous divertir, et il manque cet univers folklorique qui entourait le groupe à l’époque de Wilska... Cependant la fosse bouge bien, et les morceaux joués (dont deux inédits du prochain album) sont des plus entrainants. Show dans la moyenne, sans plus.
Subway to Sally : Je ne connaissais pas du tout leur musique, mais pour les avoir écouté en regagnant ma tente et après avoir vu le décor de scène, je pense que ce groupe allemand a dû faire mouche lui aussi, dans la fosse comme sur moi, au même titre que ses compatriotes. Un groupe à découvrir !

      Nous quittons le campement une larme à l’oeil en repensant à cette débauche de métal qui vient de déferler dans nos écoutilles, et en se disant qu’il faudra encore attendre un an pour revenir... Aucune grosse déception, une ambiance unique pendant les concerts et au camping, il n’y à qu’au W.O.A qu’on peut vivre ça ! Rendez-vous l’année prochaine avec déjà prévus Saxon, Immortal et Stratovarius. (ndlr : et bien plus encore ! cf : report de Julien)
Par Yroenn


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