RUNNING:
  * VADER (POL)
  * HATE (POL)
  * SHREDHEAD (ISR)

  SETLIST VADER:
  - Abandon All Hope
  - Go to Hell
  - Come and See My Sacrifice
  - Silent Empire
  - Sothis
  - Return To The Morbid Reich
  - Decapitated Saints
  - Triumph of Death
  - Where Angels Weep
  - Chaos
  - Hexenkessel
  - Carnal
  - Dark Age
  - Wings
    - - - - - - - - - - -
  - God is Dead




    Organisateur:
  vip

avec HATE et SHREDHEAD le 24 Mars 2015 au VIP (St Nazaire)



      Le VIP est une salle qui ne m'est pas inconnue. Simple bar-concert pour ma première venue lors du passage de Gojira en Février 2006, j'ai retrouvé l'endroit totalement rénové et amélioré pour Freedom Call à la fin de l'année suivante! Il va peut-être falloir la reconstruire après le passage des rouleau-compresseurs polonais que sont Vader et Hate, car la foule d'amateurs de death qui va débarquer ce soir pourrait bien avoir du mal à se contenir devant un programme aussi alléchant. En espérant que le son sera à la hauteur de la qualité de leur musique.


      Israël, ce n'est pas la porte à coté! Pourtant, SHREDHEAD a fait le déplacement pour accompagner ceux qui font probablement partis de leurs idoles sur les routes Européennes parcourues à l'occasion de la tournée Blitz! Je n'attends généralement pas grand chose des groupes qui chauffent les planches, et bien cette fois la surprise n'en sera que plus agréable! Ils se sont révélés être une ouverture des plus sympathiques, qu'on pourrait facilement qualifier de Lamb Of God Israélien par l'efficacité de son jeu de scène autant que de sa musique thrash/death contemporaine, un petit air de Phil Anselmo dans la voix en plus. Le défi de remuer une fosse au 1/4 pleine (une trentaine de warriors à la louche) n'était pourtant pas évident à relever, ça n'effrayera pas le frontman qui n'aura de cesse d'inciter les frileux accoudés à la mezzanine de se joindre à nous, alors qu'il sera plus que loquace avec les premiers rangs. Le son lui-même s'est montré digne de leur prestation, donnant le meilleur pour aider l'unique guitariste à combler la rythmique pendant ses soli. De quoi nous tenir largement éveillés jusqu'à la suite.

      Cette suite, c'est HATE qui la dispense, avec une balance puissante et impeccable que leur envieraient les salles parisiennes les plus prisées! Le style death/black sans concession du quatuor passe sans problème l'épreuve de la scène comme d'habitude, et comme d'habitude la gestuelle est minimaliste: la paire basse/guitare joue les ventilateurs sur les cotés, tandis que le leader gratte et chante droit comme un piquet, un pied sur son retour. Le seul échange auquel nous aurons droit sera le traditionnel « this title is called » ainsi qu'un rapide « you want some more? » en fin de set. Crusade:Zero est bien représenté dans le choix des morceaux, la brutalité aussi bien sûr, mais l'abondance de blast couplée au manque d'interaction sociale commenceront à allonger les minutes sur les 3-4 derniers titres. Un bref « good bye » et c'est terminé! Heureusement que la propreté du son était là pour apporter sa dose de percutant au show, car ce n'est pas l'allégresse des musiciens qui s'en serait chargée. En même temps, avec un groupe baptisé « Haine » agissant ainsi depuis le commencement, tout le monde était déjà au courant.

      L'affluence avait déjà bien grossi les rangs pour le concert précédent, elle est cette fois optimum en faveur des rois de la soirée: VADER. Optimum ne signifie pas ici que la salle est blindée, mais que toutes les personnes devant arriver sont à présent là, ce qui nous fait grosso modo un bon 3/4 de fosse répartie de manière aérée. Situation que j'apprécie au plus haut point personnellement, ça nous permet de ne pas étouffer/suer pendant 3H. Imitant la tenue vestimentaire à base de cuir et de chaines de leurs compatriotes, la bande à Piotr (qui fêtera le 22 Octobre prochain ses 50 printemps) n'en fera heureusement rien en ce qui concerne le jeu de scène. Tout sourire et jovial, le chanteur/guitariste fera de chaque interlude entre les morceaux [principalement extraits de Tibi Et Igni] un moment de dialogue avec son public, qui comme souvent ne comprend pas le tiers de ce qu'il essaye de communiquer dans son anglais approximatif. À sa droite, le père Marek sera la caution épileptique du set, toujours en mouvement le sourire aux lèvres lui aussi, à l'opposé de son compère bassiste plutôt stoïque. Je n'évoque pas les batteurs de la soirée car nous aurions bien du mal à voir autre chose que de la concentration et du skill derrière leur kit.
      Là où je me rends compte que la forte et longue exposition à cette rythmique massive et continue (dans la ligné de celle de Hate) commence à m'user, c'est lorsque je ressens le besoin de m'éloigner un peu pour reposer ma tête. Il n'en faudra pas plus pour qu'un détail n'en devienne que plus évident: la balance de la tête d'affiche est la moins bonne de ce soir! Aucun retour chant dans les premiers rangs, des guitares étouffées par les basses, il a fallu que je recule de 5 bons mètres pour entrevoir la voix de Piotr tandis que celle des deux précédents vocalistes était parfaitement audible du bord de la scène! Comment se fait-ce? Nous n'allons pas nous laisser abattre pour si peu, et retourner profiter du death metal old school de ces parrains du genre au taquet avec les plus fidèles fans campés à l'avant. C'est pendant cette heure que le plus de cheveux voleront au vent, et qu'un Wall of Death sauvage sera organisé avec une permission expresse demandée à Piotr par un spectateur. Là aussi, il s'agit d'une habitude du combo: laisser les fans s'éclater de leur propre chef, les musiciens se contentant de profiter du spectacle quasiment au même niveau que nous, en mode détente.


      C'était une première pour moi, une affiche 100% metal extrême, et pas des moindre! Il m'a été difficile de me donner à fond pendant plus de trois heures de death/black intense et pesant, avec ce défaut sonore relatif au show de clôture qui n'a pas arrangé les choses. Mais je m'en suis sorti, je suis resté aux premières loges jusqu'à la fin, et j'ai finalement pas mal apprécié cette expérience. Ce qui ne veut pas dire que je remettrai le couvert de sitôt; mais je pense que pour un genre de metal qui ne m'est pas aussi familier et appréciable que le heavy par exemple, une programmation de cette qualité vaut bien l'effort de s'y intéresser quand même, effort que je ne regrette aucunement du coup.

Par Yroenn  
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