RUNNING:
  * THERION (SUE -2H)
  * Elyose (FRA -35min)
  * Antalgia (ESP -30min)


  SETLIST:
  - O Fortuna (Carl Orff cover)
  - Poupée de cire, poupée de son
          (France Gall cover)
  - Son of the Sun
  - Via Nocturna
  - The Flight of the Lord of Flies
  - J'ai le mal de toi
          (Betty Mars cover)
  - Abraxas
  - Vanaheim
  - Lemuria (acoustic)
  - Gothic Kabbalah
  - The Siren of the Woods
  - Ginnungagap
  - Land of Canaan
  - Wine of Aluqah
  - The Rise of Sodom and Gomorrah
  - The Khlysti Evangelist
  - Une Fleur dans le cœur
          (Victoire Scott cover)
  - Son of the Staves of Time
    - - - - - - - - - - - - - - - -
  - The Wondrous World of Punt
  - The Blood of Kingu
    - - - - - - - - - - - - - - - -
  - To Mega Therion


therion logo

avec ELYOSE et ANTALGIA au MJC Antipode (Rennes), le 2 Octobre 2012



      Une soirée très spéciale pour moi, puisque c'est dans cette salle que j'ai découvert Therion le 14 Novembre 2004. A cette époque, le line up était complètement différent. Exit l'énorme Mats Léven, exit l'impressionnantes Sarah Jezebel, et ce soir je découvre que même Snowy Show et Katarina Lilja ont quitté le navire! Je commence à regretter mon déplacement, d'autant que leur prestation au Hellfest l'année dernière avec cette équipe ne m'avait guère convaincu... Mais je dois faire mon job!


      De plus, il y a d'autres groupes à jouer ce soir, des espagnols et un représentant bien de chez nous en support du groupe pour la tournée française. Arrivé vers 21H30, je n'aurais pas l'occasion d'apprécier Antalgia qui n'a pas dû jouer bien longtemps étant donné que la soirée commençait à 20H30.

      C'est donc sur "Elévation" du groupe d'électro metal parisien Elyose que j'attaque ma soirée, avec ce titre parmi les plus rythmés du combo. Fort d'un premier album Théogyne extrêmement efficace, ils ont l'occasion de montrer aux fans de la tête d'affiche qu'il n'est nul besoin de grosses orchestrations ou de chœurs pour faire un grand show. Et les musiciens sont motivés ce soir, se dandinant sur scène au rythme des beats électro le sourire aux lèvres (en particulier Ghislain à la basse), devant un public plus que réceptif et très chaleureux. Justine, la frontwoman, officie dans le style lyrique sans dénigrer l'aspect scénique de sa performance, et donne tout ce qu'elle a pour faire bouger la foule qui n'en a même plus besoin. L'expérience transpire de leur prestation, ainsi que le plaisir de partager leur musique, sans oublier que les rythmes techno de leurs compositions sont parfaitement adaptés pour faire bouger la fosse, dont les premiers rangs se croient déjà au Transmusicales.
      Le chant en français passe parfaitement grâce au type de chant adopté par Justine (nous pourrons également en juger sur les reprises de Therion), et nous ne déplorerons (un bien grand mot) que de rares couacs dans sa voix sur des passages plus techniques qui ne l'ont pas empêchés de sautiller. Cette dernière sera d’ailleurs très étonné qu’un « petit groupe comme Elyose puisse susciter autant de réaction d’un public qui n’est pas venu pour eux ». C’est simple : Elyose se pose en ambassadeur de choix pour le metal moderne hexagonal, et le public ne s'y est pas trompé en applaudissant le quatuor comme s'il s'agissait des rois de la soirée.

      Mais les véritables rois, les voici! L'équipe de Christofer Johnsson (seule membre originel de l'entité) est toujours aussi impressionnante, surtout sur un petit espace comme la scène de l'Antipode. Snowy Show absent (il n'aurait pas adhéré au projet Les Fleurs du Mal, l'album de reprises de vieux morceaux français), c'est le grandiose Thomas Vikström qui assurera toutes les parties de chant masculin, accompagné par Lori Lewis et sa propre fille, Linnea Vikström, à la voix plus grave et rock n’roll. Leur nouveau guitariste argentin, Christian Vidal, les accompagne également, et nous fera la démonstration de sa virtuosité et de sa bonne humeur tout au long de ce show! Ce qui fait le charme du groupe sur scène, c'est cette cohésion et cette grande complicité qui lie les musiciens, entre clins d'œil et coups de coude pour asticoter son voisin, et les fantastiques mimiques du théâtral Thomas avec sa casquette d'aviateur.
      Coté setlist, pas de grande nouveauté, excepté les trois reprises tirées des Fleurs du Mal entièrement chantées en français! Bel effort de la part de musiciens tout sauf francophones, qui iront jusqu'à demander des conseils à leurs suivants d'Elyose en backstage pour prendre le bon accent selon les confidences de leur chanteuse. Mais comme je l'avais annoncé plus tôt, cette langue passe très bien en lyrique, et même Thomas s'en sortira plutôt bien. Beaucoup d'échanges également entre la scène et la fosse, en particulier Christofer qui se bornera à situer la patate en tête des références nationales avec le vin rouge (dont il semble très friand). Il nous expliquera aussi quelles ont été les difficultés pour éditer leur controversé dernier opus, devant le refus des banques de leur accorder le crédit nécessaire pour ce projet trop original à leur goût.
      Au final, cette tournée n'est pas très différente des précédentes en terme de mise en scène et de sensations, mais confirmera une chose en tout cas: Therion est un groupe de salle qui nécessite une ambiance intimiste pour être vraiment apprécié.


      Il est minuit et demi lorsque la salle se vide petit à petit, pour découvrir un Christofer en recherche active d'un tire-bouchon pour ouvrir sa bouteille de vin! Nous aurons aussi la chance de voir Thomas et Christian venir partager leurs impressions avec leur public, et signer quelques autographes au passage. Ça fait plaisir de voir des célébrités internationales ne pas se prendre la tête et accepter cette partie du taf qui consiste à aller au contact de sa fanbase. Et sincèrement, en backstage comme sur scène, nous n'avons vraiment pas l'impression qu'ils considèrent ça comme un travail!
      Moi qui redoutait un peu ce concert, j'ai finalement passé une très bonne soirée.



Par Yroenn  
Facebook de Therion
Facebook d'Elyose
Facebook d'Antalgia

link site