raismesfest logo

à Raismes (59), les 12 et 13 Septembre 2009


      le Raismesfest fête cette année son 12ème anniversaire. Souhaitant conserver son aspect "découverte", le festival est séparé en deux scènes bien distinctes: une scène de groupes confirmés, et une scène découverte. Les organisateurs ne veulent pas non plus faire venir de groupes trop importants, souhaitant que leur bébé garde une taille raisonnable. C'est agréable de temps en temps de participer à un festival de moins de 2000 personnes! Voyons ce que l'édition de cette année propose.




Liste des groupes vus:

SAMEDI 12:
* ROZZ
* DADABOVIC
* SAD SIBERIA
* NEONFLY
* BATTLELORE
* ULTRA VOMIT
* ABIYANA
* AXXIS
* MSG

DIMANCHE 13:
* OBSZON GESCHOPF
* MACHINE GUN (cover AC/DC)
* KELLS
* FAIRPLAIN
* DYLATH LEEN
* PAIN
* EPICA








SAMEDI 12:

      ROZZ se voit confier la dure mission d'être le premier à remuer la fosse, et ce n'est pas gagné... Un hard rock à l'ancienne sympa, mais trop simpliste pour vraiment intéresser, un peu comme leur show. On attendra le prochain groupe pour vraiment se mettre dans le bain.
      DADABOVIC n'est peut-être pas non plus le meilleure candidat, tant son style expérimental et difficile d'accès. En revanche, leur délire déguisement et mise en scène est attrayant et semble amuser la foule. Ça ne suffira pas à la faire bouger davantage pour autant.
      SAD SIBERIA vise déjà un public plus vaste avec son métal atmosphérique à chanteuse, vêtue comme une petite fée en dentelle pour l'occasion. Le groupe participe d'ailleurs au contest pour avoir la chance de jouer au MFVF l'année prochaine! Mais la concurrence est rude, et il va falloir que ce jeune groupe se mette plus en avant pour se mettre au dessus du lot.
      NEONFLY est l'excellente surprise de cette journée! Un heavy métal symphonique de très bonne qualité, couplé avec un chanteur qui assure! Tout est là pour plaire aux amateurs du genre comme moi, même si quelques prises de risque sur scène comme dans la musique serait un atout pour eux. Mais ils n'en sont qu'à leurs débuts, et à mon avis le jour de leur avènement est proche! Surveillez ce groupe de près.
      BATTLELORE est le premier rouleau compresseur à fouler la scène principale, et pas des moindre! Même si il a fallut deux morceaux à la régie pour régler correctement le son, le spectacle vaut le détour. Loin d'être des novices en concert, les Finlandais nous assènent leur chants guerriers vêtus de peau de bête (en dehors des deux demoiselles, dont la magnifique Kaisa qui malheureusement reste un peu trop derrière son micro). Le frontman est d'ailleurs une vraie machine de guerre en live, et ses suivants ne sont pas en reste, cheveux au vent. Encore une excellente prestation des viking du Nord.
      A coté de ça, ULTRA VOMIT fait pâle figure avec ses chansons humoristiques et ses blagues vaguement amusantes. Le groupe fait office d'entracte en attendant la vraie musique. Ils ne font aucun effort pour se renouveler, et pourtant le public adore! On se croirait en pleine Star Ac' au milieu d'un festival métal... Enfin c'est mon avis personnel!
      ABIYANA mélange un rock très énervé à la Noir Des avec des influences tribales. Leur premier album Corps passe très bien sur scène, et les musiciens savent rendre l'énergie de leur compositions intactes en live. Le percussionniste et le bassiste se démènent comme des possédés, et leur show respire la sincérité, même si le chant en français me rebute. Un groupe prometteur!
      AXXIS est le second rouleau compresseur du jour, avec son heavy métal simple et direct, en particulier sur le dernier opus Utopia. Pas encore très connu en dehors de l'Allemagne, ils méritent pourtant un peu d'attention avec tous les efforts que fait Bernhard son frontman pour motiver la fosse! même si leur musique n'est pas très originale, elle rend bien sur scène et c'est là l'essentiel vu qu'il s'agit d'un festival. Un show vraiment sympa.
      Monsieur Schenker a encore fait sa star aujourd'hui, en faisant confisquer l'appareil photo d'un gars venu le flasher pendant les balances. Et pourtant il est souriant ce soir, et son groupe MSG est gonflé à bloc pour assurer correctement la tête d'affiche. Avec un Gary Burden en forme au micro, Michael tout sourire derrière sa guitare, et le reste de l'équipe tout aussi motivé, nous avons droit à du grand MSG! Ensuite il faut aimer le hard rock un peu soft et simpliste du combo, mais le fait est que ce soir-là nous avons assisté à une de leurs bonnes prestations.
      Rejoignons à présent notre tente à deux pas de la scène (le camping est à l'intérieur même du site) sous les cris des festivaliers qui vont hurler leur joie jusqu'à très tard dans la nuit avant de s'endormir. Pour ma part j'essaye de reprendre des forces pour la journée de demain.

DIMANCHE 13:

      Peu de groupes m'intéressent vraiment aujourd'hui. Je ne me presse pas pour aller voir mon premier concert, qui sera OBSZON GESCHOPF, une sorte d'indus de mauvaise qualité accompagné d'un show de mauvais goût. Ça s'embrasse sur la bouche, ça fait mine de se bousculer et d'être méchant, ça crache partout, bref très peu pour moi...
      MACHINE GUN se spécialise dans la reprise de morceaux d'AC/DC, mais sans essayer de copier leur style. Le chanteur a une voix très différente, ce qui est appréciable, mais j'ai du mal avec les groupes de reprises. Je m'éloigne donc de la scène pour aller visiter le merchandising, qui est vraiment conséquent et très intéressant à ce festival!
      KELLS est déjà venu à une précédente édition, sur la scène découverte. Ils ont fait du chemin depuis, et viennent défendre leur deuxième album Lueurs dans le Nord. A l'occasion de la réalisation d'un DVD grâce aux caméras du fest, ils mettent donc le paquet comme à chaque fois et ça impressionne! Entre atmosphérique et néo métal, la musique symphonique de la bande à Virg fait mouche sans effort. Ajoutez à cela l'attitude nerveuse et offensive des musiciens(surtout de sa frontwoman), et vous obtenez un show énergique et moderne dont on a hâte de voir le résultat en DVD! Un des meilleurs espoirs Français dans cette catégorie.
      FAIRPLAIN apporte une touche US avec son stoner rock calme, comme le jeu de scène des membres du combo. Les gens regardent sans forcément entrer dans la musique, comme si c'était une pause. Effectivement on ne peut pas dire qu'ils soient très motivant ou qu'ils respirent la joie de jouer. Changeons donc de scène avant de déprimer!
      DYLATH LEEN profitera aussi du matériel disponible (à l'instar d'ADX) pour fêter dignement ses 10 ans en enregistrant son premier DVD. Eux aussi étaient présents dans une précédente édition sur la scène découverte, mais avec deux albums à leur actif ils sont passé à la vitesse supérieure. En revanche la musique et le show ne changent pas, un thrash agressif et sombre (à l'image de leur guitariste/chanteuse), fidèle à leur style mais pas très innovant. Pour les fans de thrash purs et durs seulement.
      PAIN arrive alors pour tout dévaster sur son passage, comme Peter sait si bien le faire! Ça ne rate pas, la discographie (en grande partie le petit dernier Cynic Paradise) est passée au peigne fin, et toutes les tueries qui la jalonnent sont jouées sans exception! Toujours aussi présent, Peter en impose comme personne, fidèlement suivi par ses musiciens (dont le guitariste d'Hypocrisy, ami de toujours). Comment ne pas servir un spectacle explosif non stop avec une rage de vaincre comme la leur et ce plaisir immense de jouer devant leur public! Encore un coup de maître de cet infatigable génie du métal Suédois.
      Comme prévu, la foule est surtout là aujourd'hui pour accueillir EPICA, mais elle ne s'attend pas à ce qu'elle va voir! En effet, Simone est très malade, et a beaucoup de mal à assurer ses parties de chant. Mark devra même chanter deux morceaux seul le temps que la demoiselle récupère backstage! autant dire que le show perd beaucoup de son intérêt, déjà qu'Epica tourne en rond musicalement depuis Consign to Oblivion. Quand on a vu le groupe sur scène une fois, on ne redécouvre pas grand chose sur les prestations suivantes, sauf peut-être les deux femmes aux doigts enflammés qui viennent danser autour de Simone sur "Chasing The Dragon". Rien de nouveau à l'horizon donc.

      C'est déjà l'heure de reprendre la route! Bilan de ce weekend: même si l'affiche est moins impressionnante que celles de festivals plus importants, les festivaliers sont moins entassés et donc plus détendus. On se sent en famille, on est zen, et on profite mieux de la musique! Peu de monde donc beaucoup de place, et un merchandising très complet pour faire de belles trouvailles pas chères (une demi douzaine de vynils pour 20€, je ne pouvais pas résister)! Je comprend pourquoi les organisateurs ne veulent pas changer l'esprit underground de ce fest, il est un des derniers bastions de paix contre les grosses machines de guerre que sont le Hellfest ou les fest étrangers. Vive la résistance!