Nightwish, Pain au Zénith de Toulouse, le 12 avril 2008




Durées globales:
* PAIN - 30mn
* NIGHTWISH - 1h30

Set-list PAIN :
Same Old Song
Eleanor Rigby
End Of The Line
Zombie Slam
Nailed To The Ground
Just Hate Me
On and On
Shut Your Mouth

Set-list NIGHTWISH :
Intro
Bye Bye Beautiful
Dark Chest of Wonders
Whoever Brings the Night
The Siren
Amaranth
The Islander
The Poet and the Pendulum
Sacrament of Wilderness
Last of The Wilds
Sahara
Nemo
......
7 Days to the Wolves
Wishmaster
Wish I Had an Angel

Nightwish@Toulouse

Nightwish@Toulouse

Nightwish@Toulouse

      C'est la tournée évènement de ce printemps 2008: la Finlande et la Suède joignent leurs forces pour une affiche qui ne peut laisser indifférent: NIGHTWISH, le fleuron du métal à chanteuse et PAIN, side-project de Peter Tägtgren (frontman d'HYPOCRISY). Deux bonnes raisons pour moi de traverser la France du Nord au Sud (il y en a en fait une troisième, mais c'est secret défense!) et de me diriger vers le Zénith de Toulouse en ce samedi. Après une journée sympathique à visiter la ville rose en compagnie de membres du forum Nightwish-France (forcément, qui dit concert dit rencontre de membres du forum, c'est logique) et une attente devant le Zénith d'à peine deux heures (décicace aux courageux - ou inconscients? - qui étaient déjà devant la salle à midi quand nous avons garé la voiture) et les portes s'ouvrent, nous nous installons donc paisiblement dans les gradins: je garde de trop mauvais souvenirs de la fosse au Zénith de Paris en 2004...
      Le début du concert est prévu pour 20h, néanmoins, l'attente se fait sentir malgré la bonne musique (AC/DC...). Ce n'est que pile au moment ou les lights s'éteignent que je reçois un SMS d'une amie qui, de la fosse, m'apprend que ce retard est causé par des problèmes de son. PAIN entre en scène et c'est parti pour une demi-heure de pur bonheur. Le son est nickel et tous les titres sont des tubes absolus, maîtrisés de bout en bout par M'sieur Peter, ainsi que son bassiste et son guitariste qui assurent les choeurs qui accentuent le côté "catchy" des refrains. Le public, qui ne connaît pas forcément le groupe, adhère d'autant plus vite que le deuxième morceau proposé est la reprise du tube des Beatles: Eleanor Rigby. On appréciera le choix de ce morceau en deuxième position: excellente stratégie qui permet de rassembler un public qui découvre la musique des Suédois en leur proposant un air connu. Mais même sans ça, le public est conquis, le "tulululu" de Shut Your Mouth résonne encore dans toutes les têtes de ceux présents ce soir et je n'ai qu'une seule envie, voir le groupe sur un set complet, en tête d'affiche, parce que 30 mn, c'était trop court. En résumé, PAIN a fait du bon boulot, avec un show mené à la baguette, preuve que Tägtgren a le sésame pour maîtriser toutes les ficelles d'une excellente soirée!
      Après la baguette, voici la (b)Anette! (allez-y, balancez les tomates, j'me ferai un sandwich...) Ce soir, c'est l'occasion pour moi de jauger (de juger?) la nouvelle frontwoman de NIGHTWISH. Baisse des lumières, une musique instrumentale se fait entendre, des cris dans la foule: ça va commencer. Bye Bye Beautiful résonne comme un message nous rappelant "Hey, place au nouveau Nightwish, au revoir Tarja!". Et le groupe n'a pas perdu au change, contrairement à ce que certains voudront bien affirmer, et cela s'entend dès les premières notes. Anette déborde d'énergie, et Marco assure parfaitement le refrain de ce premier morceau.(même si pour cela il doit zapper quelques paroles du texte original, question de souffle...) Le public ne s'y trompe pas et gratifie le groupe d'une véritable ovation. Et il n'avait rien entendu encore...
      La grande question qui taraudait les fans de Nightwish était "Mais Anette, avec son timbre de voix, comment va-t-elle faire pour les anciens morceaux?" La réponse en trois titres majeurs du groupe: "Dark Chest of Wonders", "Wishmaster" et "Sacrament of Wilderness" Trois morceaux de la "grande époque", trois morceaux provenant de trois albums différents, trois façons de montrer que le boss, c'est Anette maintenant. Commençons par "Dark Chest...": un morceau rapide, en début de concert qui plus est: une très bonne interprétation, les notes hautes certes chantées différemment, mais tenues. C'était le gros test pour moi vu que le morceau fait partie de mon top 3 de la carrière du groupe. On continue avec "Wishmaster": une intro retravaillée (et beaucoup plus grandiose que l'originale), une Anette qui tient le coup (sans être transcendante, peut-être) surtout en fin de concert. Et ce refrain doublé par Marco, un régal. Un morceau relooké qui en fait une réussite. Et enfin "Sacrament": la cerise sur le gâteau: un morceau pas encore joué sur la tournée française, et surtout un morceau de l'époque Oceanborn, album que Nightwish avait délaissé lors de la tournée 2004. Et surtout une confirmation: confirmation qu'Anette n'a pas peur de prendre des risques (est-ce là un album que Tarja ne chantait plus depuis belle lurette?) sur un registre clairement opera à la base.
      Le reste du set, sans être anecdotique, misait principalement sur le dernier opus du groupe, où l'on savait de quoi était capable Anette. Que dire d'un "The Poet and the Pendulum", pièce épique et progressive de près d'un quart d'heure exécutée de main de maître ("exécutée" comme Tuomas qui met sa mort en scène pendant le morceau) par tout le groupe. Que dire d'"Eva" que le groupe a judicieusement choisi d'écarter de la setlist! Que dire d'un "Islander" où Marco et sa guitare sont soudain accompagnés d'Anette qui vient doubler la voix pour un moment magique... et que dire de Last of the Wilds, l'instru de l'album, pas prévue au départ, mais que le groupe décide d'offrir à ses fans les plus loyaux, ceux qui auront fait toute la tournée, en quête de sensations nouvelles et de fantasies dans la set-list...Une set-list qui voit donc Wish I Had an Angel clôturer la soirée, comme une dernière danse (mais sans Kyo), un baroud d'honneur, un groupe qui lâche les dernières forces dans la bataille, une apothéose.
      Si je devais mentionner quelques points négatifs de ce concert (il y en a toujours, rien n'est parfait...), je signalerais l'attitude nauséabonde de certaines personnes derrière nous dans les gradins (je veux bien qu'on demande de s'asseoir, mais il y a des façons de le faire, et pas avec des coups de foulard, tas d'cons...), le manque de morceaux d'Angels Fall First ou de Century Child, un je ne sais quoi qui me dérangeait parfois dans la voix d'Anette (sa manière de faire des vocalises qui manquait de variété je crois) et surtout que mince! C'était bien trop court! (non, ça va;, 1h30, c'est plus qu'honnête, là c'est le fan hardcore qui parle!)
      Mention particulière, enfin, à l'ambiance générale de cette soirée: public bruyant comme il faut, pyrotechnie, jeux de lumière soignés, confettis... et sur scène, il fallait voir et entendre ça! Anette qui essaie de faire parler Français à Marco (Omelette?), ce même Marco qui demande comment va Tou-tou-tou-toulouuuse, des blagues entre membres, des regards complices... Avec Anette Olzon, Nightwish n'a pas simplement remplacé Tarja.

      Ce groupe a trouvé une âme.

Par Thierry