Programmation:




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      Avant même que cet évènement ne soit confirmé, il y avait déjà beaucoup de discussions autour de la possibilité que Slipknot ne fasse partie de la programmation 2019 du Hellfest. Malheureusement, l'affiche avait été bouclée depuis longtemps déjà sans que les américains ne puissent finalement s'y greffer. Qu'à cela ne tienne! S'ils ne peuvent pas se greffer à l'affiche du Hell, alors ils planteront carrément leur propre festival sur le site même du Hell! Ce n'est pas la première fois que la formation de l'Iowa se promène loin de ses frontières (Mexique plusieurs fois, Japon, Colombie...) avec sa troupe de gros bonnets du Metal, ni qu'elle partage son évènement avec un autre d'ailleurs (le Ozzfest a déjà accueillis le Knot en 2016 et 2017); en revanche, les français ont dû être sacrément surpris qu'une telle collaboration se fasse dans l'hexagone, preuve de l'aura incroyable qu'a développé le Hellfest à l'international au cours des éditions, et ce jusqu'outre Atlantique!
      De plus, du beau monde est prévu pour cette édition qui rajoute carrément un quatrième jour de festivité au plus grand festival Metal que la France ait jamais connu, une sorte d'apéritif massif histoire de se mettre dans le bain avant l'heure H. Pour l'occasion, les deux Mainstages seront ouvertes à la programmation du Knot à partir de 17H, voyant s'enchaîner à tour de rôle dix têtes d'affiche dont le clou sera bien sûr le show des maîtres de cérémonie. Pour ceux qui ne squattent pas le Metal Corner et le parking du Leclerc de Clisson où des groupes joueront déjà dès Mercredi midi: bienvenus dans l'arène!


      Pour revenir à la programmation, il faut admettre qu'au delà du fait que chaque nom inscrit sur l'affiche possède déjà une forte notoriété, les styles représentés donnent généreusement dans l'éclectisme! Ça va du Néo Metal à l'Indus en passant par le Power et le Death Mélodique: il y en a pour tous les goûts, sauf pour les accros à l'underground (pour ceux-là, le Metal Corner leur tend les bras!). Et les miens ne s'inscrivent pas vraiment dans le début des hostilités, ce qui ne me fera pas rejoindre la fosse avant la prestation de Powerwolf prévue à 20H25. L'autre point commun qu'ont ces groupes est leur tendance à ne pas beaucoup faire évoluer leurs shows d'une tournée à l'autre. On ajoute quelques éléments au décor pour le mettre à jour, à la setlist une poignée de titres issus du dernier album en date et pour le reste la routine s'installe. Dans le cas de Powerwolf, Amon Amarth et Sabaton c'est encore plus flagrant face à l'absence d'évolution dans leur musique même! Fort heureusement, ils restent efficaces dans leur exécution sur scène en dépit d'une absence totale de surprise quant au déroulement de leurs sets respectifs. Le cas de Rob Zombie est un peu différent, le bonhomme ayant l'air particulièrement lassé sur cette date, tandis que ses musiciens la jouent plus “sessions” que véritables membres du groupe. De l'eau dans le gaz chez les Zombies? Concernant Slipknot, c'est un peu plus délicat, le groupe ressemblant davantage à une grosse machine à sous qu'à un véritable combo, la rage semblant avoir cédé sa place au business: des costumes bien propres et des masques usinés tout lisses lui ôtant sa personnalité d'antan, aucun échange entre les membres du groupe, en particulier du chanteur qui ignore totalement ses camarades! Je maintiens également que quatre des membres ne servent à rien (2 sets de percu inaudibles et 2 DJ aux interventions rarissimes, le second passant même plus de temps à faire le pitre sur scène que derrière ses platines), mais je rentre dans des considérations plus personnelles à ce niveau. Bref: déception ce soir dans leur cas, là où ils m'avaient bien enthousiasmés à leur passage sur cette même scène en 2015.

      Pour la part de l'aménagement, c'est pour le moins sommaire! Aucune démarcation ne permet de dire que nous sommes dans un autre festival, en dehors de « Salut Knotfest! » [et autres dérivés] des intervenants du jour! Pas de bannière, de pancarte, rien du tout. Ce n'est pas vraiment grave en soi, le son étant la véritable priorité pour moi et celui-ci était à la hauteur des attentes à ce que j'ai pu en juger (pour tous les concerts post-Papa Roach donc); la seule exception se situe au niveau du chant chez Sabaton, la petite forme de Joakim Brodén le rendant plus délicat à balancer. L'avantage de cette première journée est que l'organisation n'avait pas prévue de blinder le site (l'événement n'étant d'ailleurs pas Sold Out), ce le rendait plus agréable à arpenter car plus spacieux. On pouvait aller et venir assez facilement, petit plaisir non négligeable quand on sait ce que réservent les trois prochains jours.


      On peut tout à fait trouver cette programmation un peu trop “bankable”, je le pense d'ailleurs moi-même! Mais une affiche de cette envergure pour un tarif relativement bien adapté, le tout sur un site que de toute façon la majorité des festivaliers avaient bien l'intention de rejoindre ce WE, on ne va certainement pas la bouder. Personne n'était obligé d'assister à l'évènement pour profiter du Hellfest, la soirée étant bien présentée comme indépendante de la suite même si l'aspect “collaboration” était bien mis en évidence. De ce fait, même s'il s'agit probablement d'une situation exceptionnelle qui ne se reproduira pas de sitôt (je ne dis pas “jamais” car la conférence de Ben Barbaud laissera entrevoir quelques possibilités dans ce sens!), je valide totalement l'initiative et ne trouve rien de fondamentalement négatif à lui attribuer. Ce que j'en retiens, c'est que le Metal et ses adeptes en ressortent gagnants une fois de plus! :)