pour la première partie, cliquez ici:
IMPRESSIONS SUR
LE SITE ET LA TECHNIQUE



Liste des groupes vus:

VENDREDI 16:
* DEATHCODE SOCIETY
* MYRATH
* ANIMALS AS LEADERS
* EVERGREY
* TYR
* QUEENSRŸCHE
* DEVIN TOWNSEND PROJECT
* POWERWOLF
* FIRESPAWN
* BARONESS
* LES RAMONEURS DE MENHIRS
* ELECTRIC WIZARD
* OBITUARY
* MARDUK
* AUTOPSY
* IN FLAMES

SAMEDI 17:
* CARCARIASS
* THE DEAD DAISIES
* CRYPT SERMON
* EREB ALTOR
* BLOOD CEREMONY
* PRETTY MAIDS
* STEEL PANTHER
* DEE SNIDER
* TRUST
* SOILWORK
* SAXON
* AIRBOURNE
* APOCALYPTICA
* AEROSMITH
* OPETH

DIMANCHE 18:
* VODUN
* WELICORUSS
* PRONG
* REGARDE LES HOMMES TOMBER
* SKINDRED
* SANCTUARY
* EQUILIBRIUM
* OF MICE AND MEN
* PROPHETS OF RAGE
* EMPEROR
* LINKIN PARK
* SLAYER
* PERTURBATOR


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      Sur cette page, nous ne parlerons que de musique, et rien que de musique! Mais au lieu de vous refaire heure après heure mon parcours comme je le fais chaque année, je vais vous exposer de manière plus générale le ressenti d'un vétéran du festival, arpentant ses étendues parfois humides parfois arides comme cet été depuis les premiers émois du fest sous ce nom.


IMPRESSIONS SUR LES GROUPES:

      Le Hellfest existe depuis 2006, soit douze éditions avec celle-ci à aller voir jouer une multitude de groupes de rock/metal de tous horizons et en tout genre. Bien entendu, durant ce lapse de temps particulièrement étendu, certains groupes sont venus jouer très souvent et continuerons de le faire, tandis que d'autres se font encore espérer depuis deux ans... Ainsi, vous avez souvent aperçu les noms de SAXON [vu en 2013 et 2010], d'IN FLAMES [vu en 2015, 2011 et 2008], AIRBOURNE [vu en 2015, 2010 et 2008], OPETH [vu en 2014, 2011 et 2008], et surtout les indélogeables SLAYER [vu en 2016, 2014, 2010, 2008 et 2007, ainsi qu'au Furyfest en 2005 putain!] qui ne se lassent pas de nous resservir le même set agrémenté de quelques nouveaux titres édition après édition. Oui, il y a toujours un public de passionnés fous furieux (coucou!^^) pour aller les voir et les revoir encore et encore, mais les remplacer par des nouvelles têtes de temps en temps ne nous ferait pas de tort, bien au contraire messieurs les programmateurs. POWERWOLF et STEEL PANTHER n'ont pas eu besoin de revenir cinq fois pour qu'on connaisse leurs habitudes par coeur; mais je n'ai par contre jamais vu autant de boobs sur scène qu'en cet instant (même à un des concerts des glameurs), ce qui doit être un record à mon avis!

      Parmi les revenants, il y a ceux qui ne sont là que pour la seconde fois, et qui méritaient justement une seconde chance avec un matériel plus adapté. Je pense notamment à TYR dont le son était enfin à la hauteur de la subtilité de leur musique, ainsi qu'à OBITUARY qui m'a étrangement fait plus d'effet cette année que lors de leur précédent passage en 2015. EQUILIBRIUM m'avait un peu gavé en 2014, mais cette fois j'ai bien été happé par leur folk festif et gaillard que le public a une nouvelle fois su accueillir comme il se doit. C'est quatre années qu'ont dû attendre REGARDE LES HOMMES TOMBER pour revenir avec un nouveau chanteur qui m'a scotché par sa performance, bien que leur black metal moderne ne soit pas trop ma tasse de thé. Zappé en 2013, un petit PRONG imperturbable pour démarrer la journée de dimanche sur la Main Stage 2 m'a aussi bien fait plaisir. Le pompon revient au retour d'EMPEROR, raté en 2014 mais vécu à fond cette année en osmose parfaite avec ce black metal brut et symphonique digne des précurseurs qu'ils sont. Un grand moment de communion!
      Dans le lot, on éprouvera aussi des déceptions bien entendu! Il y a deux ans, le goulot d'étranglement qu'était la Warzone à l'époque ne m'avait pas permis de voir LES RAMONEURS DE MENHIRS, ce que je ne regrette plus maintenant. Un duo de vieux fatigués, accompagné d’une boîte à rythme et d'un chanteur sans énergie, même la participation du Bagad de Quimper n'a pas su le sauver à mes yeux... Dans les découvertes ou les nouveaux venus, CARCARIASS n'a décidément pas la même pêche en live qu'en studio, surtout lorsqu'on ne distingue que la basse alors qu'une guitare rythmique fait cruellement défaut. Chez EVERGREY, c'est une setlist plus nerveuse qui manquera au show, tandis que MYRATH perd pas mal de son intérêt lorsque le temps lui est compté pour échanger avec son public comme il sait si bien le faire (Raismes Fest 2016, putain de soirée!).
      Si les fans de Metallica devaient être ravis, j'en ai personnellement pris pour mon grade avec ce show spécial Plays By Four Cellos d'APOCALYPTICA qui a failli m'endormir, surtout la première moitié jouée à l'ancienne, sans batterie. Je n'étais tout simplement pas le fan visé par cette tournée!
      N'ayez crainte, il y a eu pire et vous en connaissez déjà les responsables: ils s'appellent LINKIN PARK! Il n'était pas permis de nous servir une soupe pareille à la grand messe annuelle du metal, bordel!! Et dire que les morceaux du premiers opus (quatre morceaux sur vingt-trois, autant dire un échantillon) sont si bien passés dans le lot... Il a fallu que je termine avec la techno (si, me faites pas chier, c'est de la vulgaire techno ce truc) de PERTURBATOR pour me dire qu'il était temps d'aller se coucher.
      Il y avait toutefois bien plus efficace pour s'endormir du côté de la Valley: le doom bien sûr! J'ai voulu me faire une petite session cette année en allant voir quelques curiosités dans ce domaine, à commencer par un BARONESS puis un CRYPT SERMON pas aussi prenants que je l'aurais crû en les écoutant chez moi. Bien joué, bien chanté surtout, mais décidément trop lent pour moi. Concernant ELECTRIC WIZARD et BLOOD CEREMONY ça allait bien plus loin que ça puisque je n'ai tenu que deux morceaux devant (soit un bon 1/4 d'heure de musique tout de même^^)! Le doom en live, je vais éviter à présent je pense.

      À présent, et pour terminer sur la meilleure note possible, la partie la plus motivante: les excellentes surprises!
      Et ce dès le tout premier set puisque DEATHCODE SOCIETY est sans conteste un de nos espoirs black les plus prometteurs de l'hexagone! Carrés, inspirés, capables de retranscrire une atmosphère magique et lugubre sur scène, en voilà qui ne lésinent pas sur les moyens.
      De QUEENSRŸCHE, je connaissais déjà le style, fort sympathique au demeurant. Mais ce que je découvre cette année sur scène, c'est ce chanteur monstrueux, cette bête de technicité qui nous pousse des vocalises hallucinantes sans jamais fatiguer, ce Todd La Torre qui vient de Crimson Glory et qui défonce tout à ce poste! S'il y avait une palme à décerner aux musiciens participants au Hellfest, celle du chanteur lui reviendrait sans discussion! J'ai aussi une bonne idée de ceux qui recevraient celle du meilleur duo de guitaristes: j'ai nommé la paire de techniciens d'ANIMALS AS LEADERS! C'est foutrement chiant à écouter mais vraiment impressionnant à regarder, tant la dextérité du binôme fait froid dans le dos. De quoi faire baver un paquet de zicos dans l'assemblée. Celle de la batterie, on peut la donner à Bastian Thusgaard, petit jeune (25 piges!) qui remplace le grand Dirk Verbeuren (élève de ce dernier d'ailleurs) derrière les fûts de SOILWORK. Un show au passage dynamique et pro comme toujours, avec un Speeed à qui on réserve la palme de l'alternance chant clair/chant guttural en live sans problème.
      Pour FIRESPAWN, mettez un Petrov sur scène à jouer du death old school et le résultat est garanti! Pour DEVIN TOWNSEND PROJECT c'est encore plus simple: chaque confrontation est une redécouverte, que ce soit dans ses mimiques ou sa setlist, avec en bonus des instrumentistes tout aussi impliqués que lui. Sérieusement, à chaque fois je m'éclate devant ce groupe!
      Chez SANCTUARY, c'est la nostalgie Nevermore qui a parlé, tout comme pour TRUST et surtout PROPHETS OF RAGE qui a su profiter de ces deux rappeurs-stars pour faire ressortir tout le groove de leurs compositions, avec en sus un émouvant hommage instrumental à Chris Cornell sur "Like A Stone". On se serait en revanche bien passé du petit medley hip hop... SKINDRED bénéficiait de l'imposant impact du mélange reggae/metal couplé à un frontman bien déluré, impact dont je n'avais pas douté une seconde avant d'en juger sur place. Deux bonnes surprises dans le genre pagan folk également puisqu'EREB ALTOR et WELICORUSS ont complètement fait le café chacun à leur manière dans ce domaine.
      Dans le genre old school, là où AEROSMITH a failli à sa tâche en servant un show trop convenu (et aléatoire niveau chant) pour une soi-disant tournée d'Adieu sur laquelle ils sont revenus, DEE SNIDER venu remplacer WASP au pied levé a fait montre une fois de plus de ses talents de chanteur ainsi que de showman, sur fond de compositions solo plutôt basiques et d'une paire de hits signés Twisted Sister. J'ai aussi bien apprécié MARDUK que je voyais pour la première fois, en dépit de ce soucis de guitares pas assez lourdes. En opposition à cela, j'ai pris ma grosse baffe true death metal avec le show d'AUTOPSY dont l'un des trop rares passages en France me laissera sa marque pour longtemps! Et la cerise sur le gâteau sera pour VODUN, étrange et envoûtante surprise de la Valley dont je n'ai malheureusement pu apprécier que les deux derniers morceaux, ce qui a suffit à en révéler la qualité.


      Globalement, ce n'est pas l'édition la plus mémorable que j'ai pu vivre de ce festival! La faute à la lassitude probablement, provoquée par l'intense chaleur dans laquelle on a baigné pendant quatre jours (jeudi inclus) autant que par une programmation qui peine à se renouveler. Je me rappelle le fameux dixième anniversaire du Hellfest placé sous le signe du Best Of qui nous avait laissé un goût amère dans la bouche, mais peut-être que cette fois les économies faites sur l'annulation du traditionnel feu d'artifice permettront de nous concocter une affiche bouleversante pour l'édition 2018. De nombreux noms prestigieux reviennent sans cesse dans les conversations, mais je vous laisse le soin de vous faire votre propre line up de rêve dans votre esprit, en priant pour que quelques-uns d'entre eux apparaissent dans la prochaine annonce.