Liste des groupes vus: SAMEDI 18: * ENTRAILS * DARK FORTRESS * GLENN HUGHES * FLESHGOD APOCALYPSE * FOREIGNER * ENTOMBED A+D * JOE SATRIANI * DISTURBED * WITHIN TEMPTATION * MOONSORROW * TWISTED SISTER * KORN pour les autres jours, cliquez ici: VENDREDI 17 DIMANCHE 19 SETLIST TWISTED SISTER: - What You Don't Know (Sure Can Hurt You) - The Kids Are Back - Burn in Hell - Destroyer - You Can't Stop Rock n'Roll - The Fire Still Burns - We're Not Gonna Take It - The Price - I Believe in Rock n'Roll - I Wanna Rock - Shoot'Em Down - Born to Raise Hell (Motörhead) - S.M.F.
| Moi, par exemple, dans la file d'attente pour accompagner des amis, je vais rater un LOUDNESS qui me faisait pourtant envie. J'ai en revanche attrapé au vol la fin du set de MYRKUR, inconnu au bataillon avec son black metal mené au front par une charmante blonde à la voix tantôt cristalline tantôt écorchée, sur lequel je vais devoir me pencher en rentrant à la maison! L'intérêt sera tout aussi grand à la découverte d'ENTRAILS, death metal old school à la suédoise que j'avais survolé brièvement grâce au concours d'un ami. Il s'avère que la recette est diaboliquement accrocheuse en live, en dépit d'un jeu de scène presque aussi riche que celui d'un Cannibal Corpse (ceci n'est pas un compliment). Peu importe ceci donc, puisque le son semble suffire à lui-même dans ce cas précis, et que les musiciens sont tout de même moins fermés que ceux de la référence citée niveau levé de tête vers le public. En trois mots comme en cent: ça tabasse sévère! En revanche, j'aurais vraiment put laisser DARK FORTRESS à leur trve black metal hyper tradi, bien que Ylem soit pas trop mal passé lorsque je l'ai eu entre les oreilles. Le matraquage permanent et peu diversifié sous forme de guitares abrasives massives, ce n'est décidément pas du tout mon truc. Corpse paint, regard méchant, il n'y a guère plus de détails à donner au sujet d'une prestation de ce type. Du coup, j'en profite pour aller écouter un peu de GLENN HUGHES, une des grandes voix du rock sur laquelle le temps n'a décidément aucune emprise. La forme vocale du britannique est impressionnante, même si on aimerait bien qu'il ne hurle pas en suraigu toutes les 30 secondes (sans exagérer) comme il le fait tout au long de son show... Par contre, vives le "Black Country" de BCC et le "Burn" de Deep Purple servis en digestif, ça fait rudement plaisir de les entendre avec cette voix! Attente mêlée de crainte pour le show de FLESHGOD APOCALYPSE qui va se produire sur une scène sujette à controverse quant à la qualité du rendu sonore. Le death metal symphonique des italiens réclame un retour nickel, sans quoi il sera difficile de profiter intégralement des subtilités de King [4 extraits sur 9] et consorts. En particulier lorsque la soprano Veronica Bordacchini se joint à l'équipe, il serait dommage de ne pas profiter pleinement de cet élément de plus value certain pendant que le piano passe déjà complètement inaperçu dans la balance, et que le chant clair de Paolo manque clairement de volume... Fort heureusement, la mise en scène recherchée (chaque morceau est introduit par une petite histoire) et la balance sur l'ensemble n'atténuent pas la sauvagerie du moment, même si je pense que leurs représentations doivent être incroyables dans des conditions optimales qu'on peut difficilement obtenir en festival. Un groupe au potentiel incroyable qui n'a pas encore dévoilé toute l'ampleur de son talent à mon humble avis. On revient à quelques chose de plus classique en allant voir ENTOMBED A+D, qui délivre de manière régulière des prestations brutes, sans fioritures, à l'image de celle dispensée au Motocultor en 2014, et ce n'est pas Dead Dawn qui va changer la donne. On sait exactement à quoi s'attendre en allant voir les suédois sur scène: du gros, très gros son, une rythmique entre groove rock et patate plus directe, mais surtout un Petrov qui tourne à la vodka sur scène une bonne humeur permanente affichée sur son visage réjouit. Encore une fois c'est tradi, et comme le présente Petrov à juste titre leur guitariste Nico Elgstrand est un véritable atout pour le groupe sur scène. Du coup, sachant pertinemment ce qui va se passer, on est jamais déçu, et ça n'a pas encore été le cas en cette fin d'après-midi. DISTURBED fait parti de ma liste de groupes jamais vus qu'il ne faut pas que je rate. Mes meilleurs souvenirs venant d'un The Sickness paru en plein boom du Nu metal, je m'attendais à une prestation aussi explosive que peuvent nous en servir les cadors de la scène encore en lice actuellement (dont le leader joue en clôture de journée). Mais le résultat, loin d'être décevant, sera bien différent de mes attentes. Faute de sauter dans tous les sens, le chanteur David Draiman déambule entre ses musiciens en se concentrant sur son chant à la réputation acquise de manière très posée. La fosse sera la caution énervée du show en réagissant comme un seul homme sur l'introduction par le populaire "Ten Thousand Fists" et les 4 extraits d'un premier opus toujours aussi apprécié. La surprise viendra de l'intervention de tout SIXX:AM pour l’emprunt (logique) à Mötley Crüe "Shout at the Devil", suivi du duo avec Glenn Hughes sur le "Baba O'Riley" des Who, ajouté au "Killing in the Name" de RATM et à leur version de "Sound of Silence" déjà connue! Beaucoup trop de reprises diront certains, ce dont je suis personnellement amplement satisfait vu que je n'ai accroché à aucun des albums ayant suivi The Sickness mais que leurs reprises me séduisent pas mal! Encore un groupe dont mon dernier souvenir remonte à un passage ici: MOONSORROW. Cela remonte à quatre longues années, je suis donc vraiment motivé pour me remettre à jour au sujet du doom/death des finlandais! C'est aussi un bon moyen de caler un moment de calme entre deux déferlantes, un calme relatif vous en conviendrez. Pourtant il agit bien dans ce sens, leur metal extrêmement atmosphérique dont même les trémolos ne font que renforcer l'impression d'apaisement procurée par leur musique. Le contraste entre le rendu sonore et l'attitude scénique des musiciens complètement inscrite dans le death metal est parfois saisissant mais fait surtout l'effet de se trouver dans deux dimensions à la fois. Il est en fait difficile d'exprimer à travers des mots l'action des compositions de MOONSORROW sur les gens, d'autant plus qu'elle sera différente en fonction de ceux-ci. Tout ce que je peux faire, c'est vous conseiller de vous trouver une date pour expérimenter ce voyage en Scandinavie, car ça vaut le déplacement. Après avoir allègrement saigné des esgourdes sur le final de BRING ME THE HORIZON (c'est gratuit), nous avons à la fois droit au retour d'un monstre du hard/glam rock américain ainsi qu'à ses Adieux puisque ce show est la dernière date française de toute leur carrière. Et comme le dit ironiquement le charismatique et survolté leader Dee Snider: “on est pas comme Scorpions ou Judas Priest à faire des tournées d'adieu qui n'en finissent pas, nous on prend vraiment notre retraite”. Et bam! Petit jeu: devinez en quelle occasion j'ai vu TWISTED SISTER en concert pour la seule et unique fois? Oui, Gagné! Un choix de coeur pour un groupe fêtant dans le même temps ses 40 ans d'existence, connaissant l'importance des lieux dans l'esprit des metalleux français ainsi que la formidable ambiance qui s'en dégage chaque fois. Loin d'une simple redit de leur concert d'il y a 3 ans, c'est un feu d'artifice qui va avoir lieu sur scène (au sens propre comme au figuré) rythmé par une setlist Best Of dont la majorité sera régulièrement reprise en choeurs par un public déjà conquis. Histoire d'ajouter une couche d'émotion à cet instant, Phil Campbell de feu Motörhead viendra partager "Shoot'Em Down" avec le combo ainsi qu'une reprise à point nommé de "Born to Raise Hell", avant de conclure en beauté sur le punchy "S.M.F". Voilà à présent la page refermée pour le groupe de New York, qui aura partagé avec nous une partie de son histoire au travers de plusieurs anecdotes dicéminées durant un show digne de l'évènement. Le passage de Phil Campbell sur la Mainstage quelques minutes plus tôt prend des allures de mise en bouche en découvrant le formidable feu d'artifice que nous a concocté les artificiers du Hellfest, sans aucun doute le spectacle lumineux astral le plus fantastique que j'ai jamais vu! Avec ce coup d'éclat qui se termine sur le nom “LEMMY” écrit en lettres étincelantes, le Hellfest parvient à faire plus fort que de grandes villes un 14 Juillet, c'est dire! Cet instant unique sera suivi par les derniers morceaux du concert donné par la formation britannique ici même l'année passée, images qui revêtent une importance symbolique dans ce contexte commémoratif, chaque métalleux présent devant l'écran levant son godet à la santé du frontman disparu. Santé, Lemmy! Après cet interlude chargé en émotion, il est temps de se remettre dans le bain pour la dernière heure du jour. Et re-bam!! Deux souvenirs de KORN (et une très longue histoire avec le festival que je ne vous conterai pas une énième fois) sur ces terres sacrées en 2013 et 2015, très bons souvenirs au demeurant qui seront un maitre-étalon de taille pour jauger la fraîcheur de la prestation de cette année. Globalement, vous pouvez une fois de plus vous référer à mes impressions au sujet du Download, en y ajoutant un Jon Davis plus en forme et deux guitaristes un peu plus joueurs. Le Hellfest est décidément un endroit privilégié pour jouer dans l’esprit de nombreux artistes, et KORN en fait indéniablement parti. Clap de fin pour ma journée et celle des derniers survivants, restés assez nombreux pour profiter du show des bad boys de Bakersfield. Il n'est pourtant pas encore temps d'aller se coucher, la nuit se poursuivant jusqu'à 4H du matin au Metal Corner pour les uns, au campement à prendre un énième apéro entre voisins de tente pour les autres. Étant donné que je ne met plus les pieds sous le chapiteau du camping depuis bien longtemps, j'opterai pour la seconde proposition, sans abuser toutefois puisqu'il faut être opérationnel dés 10H30 Dimanche afin de commencer cette ultime journée dans des conditions acceptables. Cette année, les légendes se succèdent sur scène. Aujourd'hui c'est Glenn Hughes qui commence les festivités, et c'est par curiosité que je me place devant son show. Ce sexagénaire, surnommé la Voix du Rock, semble croire qu'il a encore des choses à prouver car il faut avouer que les envolées se succèdent peut être plus que nécessaire mais le rock délivré par cet ex-Deep Purple (dont les chansons composent plus de la moitié d'un set très court, avec quelques pièces perso et du Black Country Communion) est sacrément efficace. De façon assez comique, je peux également vous affirmer que ses envolées lyriques me permettent de vous dire que Glenn a des dents très blanches et parfaitement alignées ! On parlais de légende ? Voici venir Foreigner, ce groupe anglo-américain est présent depuis 40 ans sur la scène rock. Ces papys du rock ont un peu ralenti mais le show est super, ils sont ravis d'être là et remontés à bloc. Il faudra attendre l'avant-dernière piste d'un show très rockabily pour avoir le droit à l'un des plus grands tubes du groupe : "I Want to Know What Love Is" qu'apparemment le plublic est globalement un peu trop jeune pour connaître. Pourtant cette année, il faut dire que les papis sont autant sur scène que dans la fosse. C'est encore par curiosité que je reste pour Joe Satriani, ça et aussi pour être bien placé sur les prochains sets. Qui dit Guitar Hero, dit set instrumental et il me semble bien que c'est la première fois que je vois ça sur une Mainstage du Hell. C'est un pari risqué que de faire intervenir un tel artiste, à une heure relativement avancée. D'ailleurs, hors metal ou orchestre symphonique, l'instru est souvent chiant comme la pluie, pardonnez moi l'expression. Et la branlette de manche de cet américain de 60 ans ne me fera pas changer d'avis, ni son attitude d'ailleurs puisqu'il lui faudra 3 morceaux avant de dire ne serait-ce que bonjour. Mr Satriani ne quittera pas ses lunettes de soleil miroir de tout son set, et n'aura que fort peu d'interactions avec le public ou les autres musiciens, ce que je trouve fort décevant. Mais je me vengerai sur Within Temptation qui a tendu les couleurs d'Hydra, son dernier album, sur lequel je ne les ai jamais vu tourner. Mais le groupe préferera une setlist de festival (normal en même temps) où seuls deux titres d'Hydra apparaissent. Pour ce set, Sharon arbore une tenue un peu limite (robe corset noire très sympa mais avec d'énormes roses rouges dessus), mais surtout elle va mettre du temps à se chauffer, faisant même un superbe faux départ sur "Faster". Le reste du show est dynamique, carré, correspondant à la vocalise près aux albums studios et Tarja fait même irruption sur "Paradise" (dans une robe fourreau laminé métallisé assez peu gracieuse), comme pour l'album. Bref un show correspondant tout à fait à ce que sait faire le groupe et à la hauteur des espoirs des fans. |