Edition 2008 du plus grand festival metal de France (pas compliqué) et déjà un des plus important d'Europe (plus dur déjà). Après le fiasco de l'orga l'année dernière on s'attendait à une affiche moyenne mais l'homme de la providence a repris les rennes pour nous mener au 7ème ciel. C'est sans difficulté qu'on retrouve le terrain pour la 3ème année consécutive sur les terres de Clisson! récit d'une épopée hexagonale fantastique sur trois merveilleux jours trèèès ensoleillés. Follow me...


VENDREDI 20:
      La journée démarre sur les chapeaux de roue avec ULTRA VOMIT et son Foetus qui fait le pitre, comme d'habitude. si les morceaux ne sont pas transcendant, tout l'intérêt de leur show réside dans le ridicule des paroles et des discours de leur leader! Un show à regarder de loin avec une binouze (ce que j'ai fait).
      ELUVEITIE, metal folk couillu from Suisse, relève le niveau en délivrant un set clean et furieux. Un poil répétitif niveau compositions, mais la pêche des musiciens et l'ambiance du public rendent ce show vraiment festif! Du tout bon!
      Dans le chapiteau, les atmo d'AVA INFERI sont le seul représentant du "metal à chanteuse" et joue la carte du classieux (fait le snake avec la maaaain!) et du sobre. Très joli à entendre mais n'apporte pas grand chose de plus sur scène.
      En revanche, SEPTIC FLESH qui leur succède brutalise carrément l'assemblée endormie par le set précédent! L'attente du retour des Grecques (par moi surtout) est amplement récompensée par un show rageur et froid, comme leur musique. La part belle est faite aux titres les plus dark de "Communion" et "Sumerian Daemons". On regrettera qu'un groupe de cette ampleur n'aie pas eu les honneurs des scènes principales, contrairement à d'autres formations qui n'en avaient pas forcément le mérite... Mais la claque!
      Autre grand retour, TESTAMENT reste lui-même avec son thrash old school et jouissif! Pour moi bien supérieur à Metallica, j'ai beaucoup apprécié l'entrain de Chuck Billy, toujours en forme, et les morceaux les plus récents ne faisant pas honte à la discographie culte des ricains. Excellent show.
      DIMMU BORGIR apporte le lot de claviers de la journée et délivre un set comme à son habitude, excepté l'état d'ébriété avancé de son bassiste-star Vortex, qui foire généreusement ses parties de chant. Pour ceux qui connaissent, ce concert n'apporte rien à leurs précédents, mais les grimaces de Galder restent amusantes à regarder.
      IN FLAMES clôture avec panache ma sélection journalière, dans un show brutal et illuminé comme toujours! A croire qu'ils ne fatiguent jamais (OK quelques essouflements chez Anders parfois): ça envoit méchament sans s'arrêter à coup de feux d'artifices et de flammes, sans oublier l'energie incroyable des suédois! Vraiment excellent une fois de plus!
      Après cette première et magnifique journée nous pouvons sois regagner nos tentes, sois comme je l'ai choisi rejoindre un campement d'anglophones cotoyant le nôtre de près afin de partager nos impressions, et éventuellement quelques litres de boissons alcoolisée diverses!


SAMEDI 21:
      Le soleil tape encore plus dur aujourd'hui, mais ça ne nous fera pas rater THE OLD DEAD TREE, éminent représentant de la scène gothique tricolore, qui malgré le manque d'influence (alors qu'Ultra Vomit affichait presque complet, c'est à n'y rien comprendre...) défendra ses titres avec brio et classe. Mais le public passablement mou n'aidera pas à faire décoller l'ambiance, dommage...
      A l'opposé, le set d'AIRBOURNE aura l'effet inverse sur la foule, car ces Australiens dignes héritiers d'AC/DC vont mettre le feu comme pas permis, sans oublier les cascades délirantes de son frontman (et vas-y que je saute de la scène et que j'escalade la façade!). Un show burné 100% rock'n'roll d'un groupe encore trop peu connu mais qui va vite se propager à donner des prestations aussi inoubliables! ENCORE!!
      SONATA ARCTICA va vite nous refroidir en axant sa setlist sur leur flegmatique dernier opus, et ce n'est pas les quelques titres plus heavy servis sur la fin qui rattraperont ce show vraiment en dessous de ce qu'ils savent faire. Dommage car leur nouveau guitariste a l'air bien intégré. Quand reverrons-nous le Sonata des débuts, speed et joussif?...
      Ouf!! ICED EARTH arrive pour nous montrer ce qu'est le heavy, le vrai. Et le retour de leur seul et unique chanteur Matt Barlow pose un point d'interrogation sur le set, vite levé par les performances carrément monstrueuses de ce dernier, en particulier sur "Declaration Day" ou "Ten Thousand Strong" (sisi! il les a faites!) où The Ripper est vite relégué au banc des remplaçants. Evidemment, la mitraillette Schaffer est toujours souriante et sans faille. En gros, Matt revenu c'est encore mieux qu'avant, même sans ses cheveux!
      Et encore un nouveau vocaliste pour CANDLEMASS, très bon comme à chaque fois, et bien dans le style. Son de guitare massif, musisiens dans leur jeu, un concert de Candlemass c'est comme un de leur clip: lancinant et froid, avec des regards livides. Je ne m'attarde dons pas trop sur la secondstage, on verra ça sur vidéo.
      D'autres infatigables, APOCALYPTICA avaient déjà crâmé les planches il y a deux ans, ils reviennent alimenter l'incendie cheveux et violoncelles au vent! Sans arrêt en mouvement (même le batteur) ils enchainent leurs titres et ceux de Metallica & Co (de plus en plus rares c'est heureux) sans fatiguer jusqu'à la note finale. Toujours joyeux et communiquant avec leur public, nous leur rendons donc la pareil en toute logique. Merci les Finlandais.
      On enchaine avec les hardos Allemands! Les premiers, GAMMARAY, jouent leur titres dans la bonne humeur, et le smile imperturbable de Mr Hansen figé sur les lèvres. Mais un frontman devant rester derrière son micro est forcément contraignant au niveau du spectable. Je regarde de loin pour garder ma bonne place en première ligne sur la mainstage. HELLOWEEN y fait son entrée ténebreuse sur le titre éponyme, et surprise la setlist est essentiellement tirée des deux premiers Keepers! Les fans (comme moi) jubilent! Pour le reste c'est du grand Helloween, et comme à Paris Kai et sa bande rejoignent les ex-compères pour un "I Want Out" et un "Future World" en famille! Petit regret sur l'annonce bien plus prometteuse que ce qui nous a été livré (soit juste deux titres en commun, contrairement à ce qui laissait croire à un show complet ensemble sur l'affiche... Marketing quand tu nous tiens). Mais c'est toujours bon à regarder Helloween!
      La réunion des frangins Brésiliens dans CAVALERA CONSPIRACY a fait couler beaucoup d'encre, mais visuellement ce n'est pas très différent d'un show de Soulfly (de plus, manque Jo Duplantier à l'appel). Un poil plus énergique dans les compos, mais pour le reste ça ne fait même pas autant bouger que l'autre groupe de Max et Marc Rizzo. Un projet purement publicitaire et principalement privé semble-t-il, les Cavalera brothers souhaitant certainement juste se retrouver dans une même formation comme dans le temps.
      Sur une légère déception je rejoins donc ma tribu partie depuis un moment déjà afin de poursuivre notre profond débat sur l'alcoolémie entamé la veille, accompagné de quelques gouttes de pluie peu dérangeantes. La fraicheur en est même agréable après la canicule de la journée!


DIMANCHE 22:
      Dernière journée, et pas des moindre, de ce triptique metallique, donc le coup d'envoi est lancé par nos compatriotes de MISANTHROPE. La clic de l'Argilière est impérial devant sa horde de fan, la basse de Jean-Jacques claquent méchament et S.A.S éructe ses paroles torturées avec un aplomb qui cache bien son âge. Les jeunes ne sont pas perdus pour autant et Anthony est d'ailleurs très heureux de joué (magistralement) sur ce site devenu mythique. Super concert pour bien entamer la journée!
      MUNICIPAL WASTE fait pour ma part un entract thrash old school fortement influencé Slayer relativement amusant mais bougrement répétitif! Heureusement la fougue des zicos à l'ancienne jusqu'au bout des ongles parvient à me divertir sufisament pour que le temps ne passe pas trop lentement...
      ...avant ETHS! Remplaçant au pied levé Soilwork (YEES!!), le quatrième combo à défendre nos couleurs sur les scènes exterieures est lui-même surpris d'être réellement ici et n'en attend pas de retour vraiment positif. Contrairement à toute attente, le public est bien dedans, et la joie ressentie par le groupe se ressent du coup sur leur jeu de scène explosif! Ca headbang à tout va, Candice est magistrale comme d'accoutumée et fait une parfaite ambassadrice de la formation pendant la trop courte demi-heure de ce set. Juste BRAVO!
      Les hardos very oldschool so british de ROSE TATOO n'en sont pas à leur premier fest, et semble trop tirer sur la corde depuis quelques années déjà. Autant il y a deux ans leur show au Wacken m'avait bien diverti, autant cette année je n'accroche pas. Manque d'energie, répétitivité des riffs... J'échange assez vite contre une bière bien fraîche (la chaleur est toujours aussi virulente).
      OPETH: nom magique qui raisonne dans toutes les têtes comme LA formation dark cultissime par excellence. Et bien le titre restera entre leurs mains après ce show tout simplement hypnotisant, où quarante minutes en ont paru dix! Et quel frontman ce Mickael, à faire des petites blagues en introduction des morceaux, à discuter avec le public, et à chanter tantôt comme un ange tantôt comme un démon! Ses musiciens le secondent également à merveille (on aurait put croire que le clavieriste allait se dévisser la tête à la secouer comme ça!) et font d'Opeth avec lui la sensation sombre ultime du fest (au détriment d'Anathema, Katatonia, Paradise Lost ou My Dying Bride également présents sur l'affiche).
      J'attendais beaucoup des maîtres à penser d'In Flames qui avait si brillament conclu ma première journée. L'attente n'était pas veine: AT THE GATES, les inventeurs du death mélodique à la Suédoise, ont tout déboité! Autre reformation annoncée pour cet été 2008, les petits gars en ont encore sous la pédales et balancent leurs classiques avec rage! Gros point noir: les enceintes de façades fatiguées ne laissant échapper que quelques bribes de riffs pendant vingt minutes, nous avons eu droit à un show à l'ancienne dons le son sortait essentiellement des amplis scène! On est true ou on ne l'est pas!


      Mes obligations professionnelles me forcent malheureusement à quitter ces lieux enchanteurs trop prématurément, mais la tête (et la XD de mon numérique) pleine d'images et de souvenirs glorieux! Un peu plus d'un mois avant le bouquet final pour cette année que sera le Wacken, ces trois jours au sein de ma seconde famille m'ont redonner la patate nécessaire pour supporter une vie pleine de dettes jusqu'à l'année prochaine. Le Hellfest est vraiment reparti sur les meilleures bases, s'inspirant des plus grands festivals européens dans son organisation, et la cuvée 2009 promet d'être encore plus toastée! On bosse dur et on attend!