Fleshgod Apocalypse, la revanche!!! Souvenez-vous: le 27 Janvier dernier, les italiens tournaient en France pour promouvoir leur dernier album, et ils s'apprêtaient à déferler sur Nantes quand tout à coup CRAC! Annulation de dernière minute suite à une blessure du batteur, et Carach Angren reprenait la tête d'affiche à son compte pour le résultat qu'on connaît. Nous l'avions vu en backstage après le concert, ils étaient réellement déçus et ne demandaient qu'à revenir le plus vite possible afin d'offrir au public ce qu'il attendait.
      Voilà ce qui ce soir sera chose faite, avec en bonus deux de nos fiertés nationales: une bien connue des adeptes de Dagoba puisqu'on retrouve Franky derrière les fûts, précédée d'une illustre inconnue vendant pourtant du rêve à ce que j'ai pu en voir sur quelques vidéos! Sans compter que FA n'a jamais été ma came en festival, le son n'étant absolument pas à la hauteur de leur musique riche et complexe comme ce fut encore le cas au Motocultor l'année dernière. Cette soirée sera pour moi celle de la dernière chance concernant les ritals en live!


      Avant cela, accueillons comme il se doit les Auvergnats d'Entropia Invictus venus défendre Human Pantocrator dans un déluge de black death symphonique tout indiqué pour le thème de la soirée! « Mais si vous avez un petit creux, prenez donc le temps de vous poser à La Cantine du Voyage, un espace chaleureux où vous pourrez déguster midi et soir un repas simple mais goûtu, élaboré à partir de produits frais de la région: une petite salade composée en entrée, suivie d’un poulet d'Ancenis et pommes de terre sautées, accompagnés d'une boisson pour seulement 13€ et…» Voilà le problème lorsqu'on se détend un peu trop dans un endroit aussi accueillant, on peine à se bouger pour aller profiter de la première partie. Les deux derniers titres suffiront d'ailleurs à juger de la bonne balance dont leur musique efficace et totalement dans le ton a profité, tandis que la fosse était déjà bien pleine pour une ouverture! Grand bien leur fasse, ils le méritaient.
      Blazing War Machine ne déméritera clairement pas coté qualité du son et impact scénique! Une première pour moi qui comme pas mal de monde connait le groupe à travers son sympathique et accessible batteur, mais qui se permet en plus de balancer un hybride de metal extrême, industriel et symphonique du plus bel effet. La performance scénique se révèle si énergique et mouvementée qu'on oublie très vite le sexe du frontman pour ne plus voir qu'une unité massive prête à nous bousculer durant 40 courtes minutes. Je dis bien courtes car nous sommes tellement pris dans les arrangements accrocheurs, la rythmique martiale et les mélodies très COFilthiennes de l’ensemble que le temps s'écoule à l'image de leur musique: à toute vitesse. Seule petite ombre au tableau: la voix d'Irina aurait gagnée à être poussée un peu plus en avant de l'instrumentation, mais c'est vraiment pour ne pas avoir l'air de tomber dans l'éloge à outrance. Une formation à fort potentiel qu’il va falloir suivre!
      Malheureusement, Fleshgod Apocalypse restera fidèle à lui-même au niveau de la balance, toujours aussi décevante. J'avais placé bon espoir dans cette salle où nombre de concerts difficiles à sonoriser m'ont laissé une impression fantastique le moment venu; ça ne sera pas le cas des auteurs de King... Je ne vais pas à nouveau partir dans l'énoncé de ce qui ne va pas coté live, je l'ai déjà fait tantôt [rapide résumé: jeu de scène statique, piano inaudible, choeurs à peine perceptibles, basses trop fortes, etc.] et j'espérais bien qu'il ne s'agisse que d'un problème de scène extérieure. Il n'en fut rien, voilà qui est fait, refermons la page FA en concert une bonne fois pour toute après seulement deux morceaux subis.


      Loin de moi l'idée de dénigrer la musique de Fleshgod Apocalypse, ou même leur état d’esprit nettement tourné vers la passion (rappelez-vous leur présence à cette précédente date où ils ne pouvaient pourtant pas jouer)! Bien au contraire, je ne demande qu'une chose: qu'elle jouisse ENFIN d'un rendu sonore digne de sa profondeur et de sa volupté, ce à quoi nous n'avons jamais eu droit jusqu'à présent. Nous ne blâmerons pas non plus le lieu des réjouissances qui a été le témoin de deux premières parties merveilleuses, en particulier ce Blazing War Machine qui m'a bien échauffé les cervicales. Sans compter les innombrables autres formations venues se produire ici par le passé, toutes servies dans les meilleures conditions sonores possibles. Soit! Il ne me reste plus qu'à remettre King sur la platine vinyle afin de me remémorer fraîchement pourquoi j'aime tant écouter ce groupe en studio!

Par Yroenn  

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