RUNNING:
  * ABORTED (BEL)
  * CRYPTOPSY (CAN)
  * BENIGHTED (FRA)
  * Cytotoxin (CAN)


  SETLIST ABORTED:

  - Divine Impediment
  - Cadaverous Banquet
  - Necrotic Manifesto
  - Hecatomb
  - Meticulous Invagination
  - Parasitic Flesh Resection
  - Termination Redux
  - Expurgation Euphoria
  - Bit By Bit
  - Retrogore
  - The Holocaust Incarnate
  - Threading On Vermillion Deception
  - The Saw and the Carnage Done


    Organisateur:
La Ferraille Prod

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avec CRYPTOPSY, BENIGHTED et CYTOTOXIN au Ferrailleur (Nantes), le 7 Novembre 2018



      Aborted en live, ça commence à remonter à loin en ce qui me concerne!! Wacken, Allemagne, Samedi 5 Août 2006 pour être plus précis (je vous avais prévenu); date d'envergure qui montre l'importance prise par le groupe Belge au sein de la scène death metal internationale! À l'occasion de leur tournée européenne destinée à promouvoir le récent et explosif TerrorVision, je vais enfin pouvoir rattrapper toutes ces années d'absence en prenant une bonne grosse baffe death dans la plus adaptée des salles de mon fief, que deux pointures canadiennes ainsi qu'une de nos gloires nationales se feront un plaisir d'introduire tout en douceur. Nan je déconne, ça va être une boucherie tout ce qu'il y a de plus sauvage!^^


      Inutile de vous faire un dessin au sujet de Benighted: c'est du vu et revu, raison pour laquelle je ne suis arrivé qu'en fin de set. Mais il reste indéniable que la formation de Saint-Étienne est la plus populaire de la sphère brutale extrême française, et l'engouement du public en est une preuve de plus. La salle est blindée ras la gueule, ça pogotte et ça circle pit jusqu'à la régie, justifiant largement leur présence sur cette affiche spéciale death metal. Même si ce mélange death moderne/grindcore est loin d'être ma came, son efficacité n'est plus un secret dans l'hexagone.

      Écouté rapidement avant cette date, Cryptopsy est la bonne surprise de la programmation. Death metal aussi brutal que technique, blindé de breaks en tout genre mais conservant un tempo régulier facile à headbanguer, le combo de Montréal met tout le monde d'accord au point que la salle soit toujours aussi remplie après le passage du rouleau compresseur national. Il faudra plus de temps au public pour bouger sur leur musique, mais ça finira enfin par venir et s'enflammer après quelques titres. Musiciens précis et actifs malgré le petit espace dont ils disposent, frontman ultra charismatique qui ne manque pas de s'exprimer en français avec l'accent québécois, une basse ronde bien présente dont je me délecte fortement personnellement, les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment! J'en profite pour mettre l'ingénierie du son à l'honneur une fois de plus en ces lieux bien connus des chevelus, en particulier ce soir où aucun imprévu ne sera à déplorer. Mention spéciale aux extraits de The Book of Suffering Tome II (dernier disque en date sorti le mois dernier) que j'ai vraiment accrochés!

      Aborted va bien entendu disposer de tout l'espace de la scène pour installer son impressionnant et magnifique background à l'image de TerrorVision, à base de visuels lumineux et squelettes dans des cercueils du plus bel effet. Le show des belges est lui aussi plus que rodé, on sent ainsi l'aisance de Sven à communiquer avec ses fans, enchaînant les petites vannes sympathiques comme s'il était à la maison. L'interprétation est bien évidemment propre au possible autant que le rendu sonore, peut-être même trop lisse pour une ambiance death metal vraiment chaleureuse, ce que le reste de la fosse ne semble pas penser de toute façon. C'est à nouveau dans un joyeux bordel permanent que le concert se déroule, leur fanbase du grand Ouest s'étant clairement donné Rendez-Vous au Ferrailleur ce soir, comme l'indique le “complet” plaqué sur l'évènement. J'avoue qu'après le show plus brut que nous a assénés Cryptopsy, le set calculé d'Aborted ne me chauffe pas autant, bien que j'en apprécie tout de même le contenu, de manière plus modérée cela dit.


      J'avoues qu'il est difficile pour moi de rester à fond de bout en bout lors des programmation uniformes de ce genre, où une seule branche du metal est déclinée en plusieurs ramifications relativement proches. Les mauvaises langues diront que je ne suis tout simplement pas assez fan de metal extrême, mais j'ai ressenti la même chose à propos du heavy metal en fin d'année dernière au Pyrenean Warriors Open Air donc l'argument est invalide. C'est juste que j'aime la pluralité des styles; pouvoir enchainer du heavy entre du black et du death après un concert de doom comme on peut le faire dans les festivals d'été est un vrai plaisir pour moi qui tape dans à peu près dans tout ce que la scène metal peut proposer de nos jours. Cela ne m'empêche pas de me jeter dans la mêlée de temps à autre lors d'une soirée comme celle-ci, mais il ne faut pas que ça arrive trop souvent, voilà tout.

Par Yroenn  

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