18/20
* Mikko von Hertzen - Chant, Guitare
* Kie von Hertzen - Guitare, Choeurs
* Jonne von Hertzen - Basse, Choeurs
* Mikko Kaakkuriniemi - Batterie
* Juha Kuoppala - Claviers
01. War Is Over -12:34
02. To The End Of The World -5:08
03. The Arsonist -3:53
04. Jerusalem -5:42
05. Frozen Butterflies -4:03
06. Who Are You? -5:40
07. Blindsight -5:51
08. Long Lost Sailor -4:27
09. Wanderlust -3:55
10. Beyond The Storm -8:30
"War is Over"
Sorti le 3 Novembre 2017 chez Music Theories RecordingsSite Officiel: www.vonhertzenbrothers.com
Facebook: www.facebook.com/vonhertzenbrothersofficial
Jouant à l'origine chacun au sein d'un groupe différent (Don Huonot/Egotrippi/Lemonator/Cosmos Tango si la curiosité vous pousse à aller découvrir leurs passés musicaux distinctifs), les Von Hertzen Brothers se sont un jour de l'an 2000 décidés à former une entité unique mélangeant toutes les influences accumulées personnellement durant ces années de vadrouilles en marge du cadre familial. De ces retrouvailles naîtra un premier opus intitulé Experience seulement un an après, sur lequel Mikko assurait à la fois le chant et la batterie. En 2006 émerge le second opus Approach sur lequel intervient le premier invité extérieur à la famille: Sami Kuoppamäki. Le disque sera nommé “Best Rock Album of the Year” aux Emma Awards pendant que leurs singles tourneront en boucle sur les ondes scandinaves. Le troisième album Love Remains The Same ne se fera attendre que deux ans et atterrira directement à la 1ère place des charts nationaux, enclenchant une tournée mondiale juste avant un petit break de trois ans. Pour leur retour, Stars Aligned recevra le même accueil que son grand frère à sa sortie cette année-là, et leur ouvrira les portes de prestigieuses premières parties pour Pain Of Salvation, Opeth, Foo Fighters, 30 Seconds to Mars, Neil Young ou encore ZZ Top. Un florilège de récompenses pleuvra sur Nine Lives en 2013 puis New Day Rising en 2015, confirmant que le trio devenu quintet est à présent une valeur sûre dans son registre. Mais au fait, quel est-il donc ce registre?
Résolument progressif, on retrouve un peu de tout greffé à une base rock contemporain, allant du punk au folk pour dresser un portrait global. Les finlandais ont souvent l'habitude de reprendre un genre musical dans ses grandes lignes pour le retranscrire à leur sauce. Imaginons maintenant que le genre en question soit déjà relativement complexe, comme c'est le cas pour la scène rock progressive des 70's, principalement la scène britannique portée par des formations atypiques comme Pink Floyd ou Pendragon en plus péchu. On retrouve la complexité de plans rythmiques évolutifs assez chargés (des percussions et des breaks dans tous les sens) avec un tempo davantage boosté, suivis par un chant clair, fluet et aigu qui semble planer au dessus de l'instrumentation, et des guitares peu saturées tout aussi volatiles. Le claviers a aussi une importance prépondérante à l'ambiance générale puisque les sonorités spatiales qu'il dispense sur la pièce-maîtresse "War is Over" pourraient faire croire à un hommage à Hawkwind.
Ce premier titre imposant n'établit pourtant pas de règle définitive à propos de l'ambiance. Dés "To The End Of The World" et ce son de guitare/basse extrêmement abrasif et rond proche du doom psychédélique, on sent que le groupe a autre chose en réserve pour la suite des évènements. Sur une piste comme "Jerusalem" qui traite bien de ce que le titre évoque, on ressent immédiatement la pression de la guerre avec ce tambour guidant une voix presque directive, alors que le refrain revêt un voile dramatique mais théâtrale, comme le faisaient Status Quo à leur manière avec "In The Army Now". Le chant souvent perché peut aussi se montrer doux et mélancolique en opposition à un accompagnement énergique à l'image du poétique "Frozen Butterflies", mais l'ensemble peut tout aussi bien être en diapason avec une ambiance feutrée, posée au coin du feu façon Opeth acoustique comme le rendent à merveille les ballades apaisantes "Who Are You?" et "Wanderlust".
Continuons à voyager d'un continent à l'autre dans l'univers des frères Von Hertzen: dans l'espace une fois de plus avec "Blindsight", puis sur les sept mers avec le diaboliquement entraînant "Long Lost Sailor". Pour couronner le tout, la seconde grosse pièce qu'est "Beyond The Storm" pose à son tour sa propre ambiance en racontant sur plus de huit minutes une histoire pleine de rebondissements et de moments calme, illustrés subtilement par une musique enivrante au possible. Du petit lait!
Sincèrement, lorsqu'on passe devant dans une boutique, la cover de cet album n'attire pas vraiment l'oeil. Et pourtant, je vous assure que l'intérêt et l'originalité de son contenu est au moins inversement proportionnel à la sobriété de ce visuel qui reste somme toute assez joli mais peu représentatif. Par manque de temps, je me suis mis à laisser de côté les disques trop éloignés du metal afin de me focaliser sur les sorties plus en adéquation avec le nom du webzine; mais après avoir découvert Von Hertzen Brothers, je ne pouvais me résoudre à simplement le ranger dans l'étagère sans vous en faire profiter!
Cet album est une explosion d'ingéniosité, de talent et d'inspiration tout en contenant de subtiles clins d'oeil aux grands noms de la scène sans jamais en plagier une miette (c'est fort!). Que dire de plus, sinon vous inciter fortement à en écouter ne serait-ce que quelques minutes, même si pour moi il faut vraiment expérimenter au moins un album entier pour se faire un début d'opinion objectif au sujet d’une oeuvre, surtout aussi riche que celle-ci. Maman Von Hertzen doit être tellement fière de ses petits! :')
Résolument progressif, on retrouve un peu de tout greffé à une base rock contemporain, allant du punk au folk pour dresser un portrait global. Les finlandais ont souvent l'habitude de reprendre un genre musical dans ses grandes lignes pour le retranscrire à leur sauce. Imaginons maintenant que le genre en question soit déjà relativement complexe, comme c'est le cas pour la scène rock progressive des 70's, principalement la scène britannique portée par des formations atypiques comme Pink Floyd ou Pendragon en plus péchu. On retrouve la complexité de plans rythmiques évolutifs assez chargés (des percussions et des breaks dans tous les sens) avec un tempo davantage boosté, suivis par un chant clair, fluet et aigu qui semble planer au dessus de l'instrumentation, et des guitares peu saturées tout aussi volatiles. Le claviers a aussi une importance prépondérante à l'ambiance générale puisque les sonorités spatiales qu'il dispense sur la pièce-maîtresse "War is Over" pourraient faire croire à un hommage à Hawkwind.
Ce premier titre imposant n'établit pourtant pas de règle définitive à propos de l'ambiance. Dés "To The End Of The World" et ce son de guitare/basse extrêmement abrasif et rond proche du doom psychédélique, on sent que le groupe a autre chose en réserve pour la suite des évènements. Sur une piste comme "Jerusalem" qui traite bien de ce que le titre évoque, on ressent immédiatement la pression de la guerre avec ce tambour guidant une voix presque directive, alors que le refrain revêt un voile dramatique mais théâtrale, comme le faisaient Status Quo à leur manière avec "In The Army Now". Le chant souvent perché peut aussi se montrer doux et mélancolique en opposition à un accompagnement énergique à l'image du poétique "Frozen Butterflies", mais l'ensemble peut tout aussi bien être en diapason avec une ambiance feutrée, posée au coin du feu façon Opeth acoustique comme le rendent à merveille les ballades apaisantes "Who Are You?" et "Wanderlust".
Continuons à voyager d'un continent à l'autre dans l'univers des frères Von Hertzen: dans l'espace une fois de plus avec "Blindsight", puis sur les sept mers avec le diaboliquement entraînant "Long Lost Sailor". Pour couronner le tout, la seconde grosse pièce qu'est "Beyond The Storm" pose à son tour sa propre ambiance en racontant sur plus de huit minutes une histoire pleine de rebondissements et de moments calme, illustrés subtilement par une musique enivrante au possible. Du petit lait!
Sincèrement, lorsqu'on passe devant dans une boutique, la cover de cet album n'attire pas vraiment l'oeil. Et pourtant, je vous assure que l'intérêt et l'originalité de son contenu est au moins inversement proportionnel à la sobriété de ce visuel qui reste somme toute assez joli mais peu représentatif. Par manque de temps, je me suis mis à laisser de côté les disques trop éloignés du metal afin de me focaliser sur les sorties plus en adéquation avec le nom du webzine; mais après avoir découvert Von Hertzen Brothers, je ne pouvais me résoudre à simplement le ranger dans l'étagère sans vous en faire profiter!
Cet album est une explosion d'ingéniosité, de talent et d'inspiration tout en contenant de subtiles clins d'oeil aux grands noms de la scène sans jamais en plagier une miette (c'est fort!). Que dire de plus, sinon vous inciter fortement à en écouter ne serait-ce que quelques minutes, même si pour moi il faut vraiment expérimenter au moins un album entier pour se faire un début d'opinion objectif au sujet d’une oeuvre, surtout aussi riche que celle-ci. Maman Von Hertzen doit être tellement fière de ses petits! :')
