Conqueror's Oath

    note   14/20

      line-up
    * Jake Rogers - chant
    * Jamison Palmer - guitare
    * Leeland Campana - guitare
    * Matt Brotherton - basse
    * Mikey T. - batterie

      tracklist
    01. Steel and Silver -6:02
    02. Warrior Queen -5:29
    03. Outlive Them All -4:33
    04. Hammerforged -4:55
    05. Traitor's Gate -6:54
    06. Salt City -3:49
    07. Blades in the Night -4:19
    08. The Conqueror's Oath -6:25

"Conqueror's Oath"

Sorti le 9 Février 2018 chez Metal Blade Records

Facebook: www.facebook.com/visigothofficial
Bandcamp: visigoth.bandcamp.com


      Nous sommes aux alentours des années 270. Descendus de la Mer du Nord, le peuple Wisigoth vient s'installer au sein de l'empire Romain dans la province de Dacie, actuelle Roumanie, pendant que... Quoi? Rien à voir avec eux? Visigoth, c'est un groupe de power metal américain vous dites? Autant pour moi! J'imagine cependant qu'ils n'ont pas pris ce nom pour rien et que leurs textes tournent un tant soit peu autour de l'histoire de ce peuple germanique. Oui? Voilà déjà un lien de créé! Avec l'EP Final Spell [2012] et le premier album The Revenant King sorti il y a trois ans, nous avions pu constater qu'en effet tout l'univers musical et visuel du groupe tournait autour de cette tribu venue du Nord, mais comme je découvre la formation seulement maintenant, je vais plutôt me concentrer sur le second opus que voici.

      Au delà de cet artwork vraiment représentatif de l'image que le groupe de Salt Lake City souhaite véhiculer, leur musique contient aussi la petite dose d'ambiance viking et guerrière nécessaire à l'accompagnement de cette imagerie. Nous connaissons le heavy metal des américain comme étant assez lourd et direct, pratiquement toujours tourné vers les années 80 autant dans l'exécution que dans la production, c'est une nouvelle fois le cas pour Visigoth qui revisite la mythologie germanique à travers sa musique de manière très classique. Que ce soit au niveau des riffs ou d'une rythmique ne s'éloignant jamais beaucoup d'un tempo medium confortable, L'influence de formations cultes du continent tels que les incontournables Manowar ne manque pas de se faire sentir, mais l'ajout de cette ambiance nordique en background suivie d'un chant plutôt rond et grave tel un guerrier haranguant ses frères d'armes avant de se lancer dans la bataille est LE processus qui leur permet de se faire remarquer au sein de la scène heavy metal américaine assez homogène. Bien entendu, il est difficile de jouer sur le terrain du heavy sans revenir inévitablement vers le Royaume-Uni et ses mastodons, "Traitor's Gate" en étant une belle illustration en jetant un oeil perceptible mais suffisamment discret du côté de Saxon ou Iron Maiden. Même s'ils ne sont pas les premiers à instaurer des ponts plus ambiants au coeur de leurs morceaux, un petit passage acoustique comme celui qui propose une pause dans le titre "Warrior Queen" accentue encore l'effet “exotique” apporté par la source de leur inspiration. Cependant, il arrive qu'on revienne aux racines de ce par quoi le Rock est arrivé, avec un petit groove issu du blues qu'on reconnaîtra dans la rythmique du sautillant "Salt City" par exemple, tout en conservant tout de même les éléments généraux que nous avons évoqués plus tôt. Rien d'exceptionnel, mais de quoi varier la donne pour ne pas s'ennuyer!

      Voilà globalement ce que vous pouvez espérer de l'écoute du deuxième LP de Visigoth, un groupe plutôt cool qui semble avoir dans ses bagages de quoi fédérer un public fidèle. Les influences se perçoivent sans nous sauter à la gueule, et leur assimilation est suffisamment bien travaillée pour que le résultat se révèle être assez personnel autant qu'accrocheur dans le style. Que ce soit dans leurs racines américaines de musiciens, les racines anglaises du heavy metal ou les racines vikings de leur univers artistique, les origines ont été mélangées et retranscrites avec conviction et talent, sans toutefois aboutir à un entité révolutionnaire. De toute façon, il est clair que le respect de la tradition heavy est un autre point cher au coeur de Visigoth, et celle-ci n'a pas failli dans sa tâche, au même titre que leurs autres objectifs. Un très bon disque qu'il faudra essayer de ne pas reproduire à l'identique la prochaine fois par contre.

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