16/20* Piotr "Peter" Wiwczarek - Guitares, Chant * Marek "Spider" Pajak - Guitares * Tomasz "Hal" Halicki - Basse * James Stewart - Batterie 01. Go to Hell -4:36 02. Where Angels Weep -2:18 03. Armada on Fire -3:50 04. Triumph of Death -3:45 05. Hexenkessel -5:28 06. Abandon All Hope -2:23 07. Worms of Eden -3:34 08. The Eye of the Abyss -6:45 09. Light Reaper -4:28 10. The End -4:55 11. Necropolis [Bonustrack] -4:15 12. Des Satans Neue Kleider [Bonustrack] -4:45 13. Przeklety Na Wieki (Cursed Eternally) [Alternative Version Bonustrack] -6:37 |
"Tibi Et Igni"Sorti le 30 Mai 2014 chez Nuclear BlastSite Officiel: www.vader.pl Facebook: www.facebook.com/vader
Voilà 31 ans que les polonais de Vader font du death metal. Trente-et-une putain d'années à balancer du gros riff qui tabasse sans se soucier une seconde des modes qui passent, ayant gardé sur leurs neuf albums un esprit identique à celui qui a guidé l'écriture du tout premier opus The Ultimate Incantation, sorti à l'anniversaire de leur première décennie. Ils se sont enchainés, les hardos derrière les instruments de cette machine infernale, mais même si Peter demeure le seul et unique rescapé de la formation d'origine (les autres membres actuels ne sont là que depuis le dernier album en date Welcome to the Morbid Reich), l'esprit lui est toujours intact et vivace. L’est-il encore sur cette dixième galette? Fortement convaincu de l'impact de leur musique à travers mes premières Impressions in Blood les concernant, je n'avais aucun doute quant à l'efficacité de la présente livraison. Ce qui se confirme vraiment très vite, au delà de cette introduction sombre qui ouvre "Go to Hell" et que je kiffais déjà ("The Eye of the Abyss" aura aussi droit à son petit passage symphonique à base de chœurs & orgue). Mais en dehors de ces deux exceptions, tout le reste n'est que dévastation à la tronçonneuse, façon death metal polonais sans compromis. La majorité des pistes sont construites sur une rythmique essentiellement rapide boostée par les blasts, où les guitares en rajoutent allègrement une couche pour le cas où vous n’auriez pas encore votre dose. La voix de Peter fait encore des miracles dans le genre dégoulinant, grasse et écharpée comme les fans la connaissent et l'adulent. Mais moi, ce que je préfère dans le death metal, ce sont les titres bien lourds! Exactement ce que propose "The End" que j'adore, avec son tempo lent mais ses accélérations vives à la grosse caisse, suivies par les grattes. Celles-ci lâchent à nouveau leur lot de soli aériens et mélancoliques sans en faire trop, juste de quoi habiller un peu le rouleau-compresseur de la rythmique générale. J'aurais pu tout aussi bien citer "Triumph of Death" en exemple de pachydermie, mais j'aime aussi qu'on coupe la poire en deux à la machette, ce que fait "Hexenkessel" admirablement en allégeant la structure comme une sorte d'interlude de mid album, très légère pause dans la violence. Mais vraiment très légère la pause, on n’est pas chez les Bisounours! Vader, c'est la recette de grand mère appliquée à chaque plat pour qu'il garde sa saveur authentique. On sait chaque fois exactement ce qu'on va manger, mais on en salive d'avance tellement c'est goûtu! Vous aimez le death metal rapide? C'est bon, vous en aurez. Vous préférez le death metal bien pesant? C'est bon aussi. Même lorsque vous cherchez quelques secondes d'échappatoire avant la prochaine déflagration, Vader vous les offre. Me voilà à nouveau conquis pas un album de death old school dans l’âme, enregistré avec les moyens actuels, gagnant donc en brutalité sans pour autant altérer l'essence originelle. Ce n'est pas demain la veille qu'on pourra dicter à Vader la marche à suivre dans sa conduite! Mais qui en a envie de toute façon? |