The Hunt for White Christ

      line-up
    * Johnny Hedlund – Chant/ Basse
    * Fredrik Folkare – Guitare Lead
    * Tomas Olsson – Guitare Rythmique
    * Anders Schultz – Batterie

      tracklist
    01. Lead Us into War -3:28
    02. You Will Fall -3:35
    03. Stand Your Ground -3:15
    04. Gram -4:10
    05. Terror Christ -3:54
    06. They Rape the Land -4:00
    07. The City of Jorsala Shall Fall -4:12
    08. The Hunt for White Christ -2:36
    09. Vidaurgelmthul -3:24
    10. By the Western Wall -4:17
    11. Open to All the World -4:48

"The Hunt for White Christ"

Sorti le 26 Octobre 2018 chez Nuclear Blast Records

Site Officiel: www.unleashed.se
Facebook: www.facebook.com/unleashed


      Alors que je préfère de loin le bon vieux death metal mélodique, simple et direct à la At The Gates, au death mélodique typé viking qui cartonne davantage de nos jours, j'ai pas mal tardé à me pencher sur Unleashed qui n'a d'ailleurs pas commencé avec autant de subtilité. C'est As Yggdrasil Trembles qui s’est chargé de me mettre le pied à l'étrier, confirmant qu'ils n'ont pas grand chose à voir avec Amon Amarth et consorts (bien qu'ils conservent la culture et la mythologie nordique comme thèmes principaux pour leurs textes), ni même avec les héritiers directs des fondateurs suédois cités en premier comme In Flames. Dawn of the Nine m'a conforté dans les bonnes impressions que j'avais eu en 2010 à la découverte du précédent, tout en se montrant assez intransigeant côté évolution musicale. Je m'imagine alors assez facilement un treizième album aussi radical, incisif mais bien sûr aussi mélodique que les deux disques portés à ma connaissance, de quoi augurer une bonne écoute en sommes!

      La mise en place avec "Lead us Into War" du skank beat accompagné de cette voix moins gutturale que celle d'un combo brutal death plus traditionnel pose de suite les rails en ligne droite que j'ai apprécié par le passé: s'il fallait encore une démonstration à ceux qui n'acceptent pas la classification du groupe dans la catégorie Death Mélodique, alors il va falloir qu'ils se reconvertissent dans la Pop, leurs oreilles sont taillées pour!^^ Il est clair que comme précisé tantôt, les musiciens aux cuirs usés de Stockholm ne se montrent pas aussi atmosphériques que les formations les plus populaires du genre, se posant en véritables frères ennemis face à la bande de Tomas Lindberg souvent considérées comme les pionniers de la scène. Si Where No Life Dwells en '91 avait sonné ainsi à l'époque, l'Histoire en aurait été considérablement changée!
      Cependant, ce n'est pas parce que le parti pris est relativement différent qu'on ne retrouve pas des similitudes avec leurs innombrables compatriotes qui ont trouvé le succès sur cette voie, à commencer par ceux dont ils sont si proches dans les idées: les gros vikings barbus. Difficile de ne pas voir en "Gram" l'objectif de faire ressortir l'ambiance d'une bataille entre guerriers bien de chez eux telle qu'Amon Amarth les raconte en boucle. Sans attendre, on se trouve confronté à l'exact opposé avec un "Terror Christ" qui renoue avec les racines du death metal tout en restant mélo ce qu'il faut, puis à un "They Rape The Land" dont la paternité pourrait presque être réclamé par Entombed (quelques réminiscences de Nihilist que les historiens de Johnny Hedlund n’auront pas manqué), juste histoire de nous rassurer sur leurs intentions avant de nous achever à la masse avec "The City of Jorsala Shall Fall" dans le plus pur style death originel.

      Unleashed n'est pas vraiment du genre à s'attarder sur une idée et à la dupliquer à l'infini comme le fait une certaine Montagne du Destin, ils préfèrent ratisser large quittes à disperser un peu les amateurs de death metal toutes branches confondues. Ceci ne les empêche pourtant pas d'avoir une personnalité définie qu'on reconnaît assez facilement dans leurs riffs et la voix de leur frontman, un état d'esprit de guerrier solide au point que seul le batteur Anders Schultz, arrivé en '95 (oui, quand même!), ne soit pas crédité sur les premières productions discographiques de la formation. Cette longévité s'explique donc par cette absence de compromis et cette fidélité à eux-mêmes: « Death Metal, No Compromise! » scandaient-ils avec ferveur sur le titre "In Victory Or Defeat" [Midvinterblot, 2006], une maxime toujours d’actualité dirait-on.

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