Tokyo Tapes Revisited

    note   16/20

      line-up
    * Uli Jon Roth - Guitares, Chant
    * Nathan James - Chant
    * Niklas Turmann - Guitares, Chant
    * David Klosinski - Guitares
    * Jamie Little - Batterie
    * Ule W. Ritgen - Basse
    * Corvin Bahn - Claviers, Chœurs

      tracklist
    01- All night long
    02- Longing for fire
    03- Crying days
    04- The sails of Charon
    05- Sun in my hand
    06- Virgin killer
    07- Kojo No Tsuki
    08- We'll burn the sky
    09- In trance
    10- Rainbow dream (Prelude)
    11- Fly to the rainbow
    12- Top of the bill
    13- I've got to be free
    14- Polar nights
    15- Dark lady
    16- Pictured life
    17- Catch your train
    18- All along the watchtower
    19- Little wing

"Tokyo Tapes Revisited - Live in Japan" [DVD]

Sorti le 16 Décembre 2016 chez UDR GmbH

Site Officiel: www.ulijonroth.com
Facebook: www.facebook.com/Uli-Jon-Roth


      Chacun des grands groupes qui ont marqué l'histoire du Rock possèdent dans leur discographie un enregistrement live que les fans citent toujours en référence devant les autres: le S&M de Metallica, le Live After Death d'Iron Maiden, No Sleep 'til Hammersmith de Motörhead, etc. Pour Scorpions, on retient surtout les fameuses Tokyo Tapes capturées en Avril 1978. Rien d'étonnant à ce que le guitariste de l'époque Uli Jon Roth lui rende hommage en en reprenant le titre (et une partie des morceaux) pour son nouveau DVD live, lui qui a largement œuvré à apporter à la cultissime formation hard rock allemande parmi ses plus belles lettres de noblesse.
      C'est d'ailleurs sur ce même lieu que son choix s'est porté pour cette soirée mémoriale s'étant déroulé le 20 Février 2015: le Nakano Sun Plaza Hall de Tokyo Japon, histoire de marquer le coup encore plus profondément. Il ne sera bien sûr pas accompagné de ses anciens camarades, mais a su une fois de plus bien s'entourer (comme à la belle époque où j'ai découvert ses travaux solos avec Under a Dark Sky) en prenant au micro le frontman d'Inglorious, les guitaristes et claviéristes de Crystal Breed, un batteur britannique touche-à-tout (Gus G, Steve Vai, Leona Lewis, Boyzone!, etc), et la basse de Fair Warning/Electric Sun.

      Côté setlist, vous l'avez déjà deviné, nous allons donc allègrement piocher dans le répertoire du monstre teuton publié entre 1973 et 1978, période à laquelle Ulrich Roth a contribué à la légende. Des extraits de la trilogie In Trance/Virgin Killer/Taken by Force (et un petit "Fly to the Rainbow" bonus, antérieur à cette période, chanté par Niklas Turmann d'ailleurs) qu'on aura plaisir à entendre/voir réinterprétés par ce line up alléchant dont on espère beaucoup étant donné le prestige de la tâche. Seules exceptions à l'affiche: les deux reprises de Jimi Hendrix qui viendront clôturer le show et permettront au plus hippie des rockeurs de se lacher encore un peu plus avant le final.
      Aucune chance de se retrouver avec une redite des Tokyo Tapes, ni du moindre live de Scorpions avec cette équipe, le jeu de voix que fournit le trio de vocalistes solistes Nathan/Niklas/Uli s'éloignant pas mal du timbre particulier de Klaus Meine. Un petit rajeunissement et une piqûre d'adrénaline appréciable pour des titres relativement anciens. Le jeu d'Uli en revanche demeure tout aussi aérien et virtuose, son intro solo (et ses soli à venir, dont ce concert ne manquera évidemment pas) sur "The sails of Charon" nous en faisant une belle démonstration. Nathan James en profitera au passage pour faire montre de l'amplitude dont il est capable, ajoutant à ses talents de showman connus dans Inglorious et ses participations au Trans-Siberian Orchestra ses larges capacités vocales. Les autres protagonistes se voyant offrir le micro ne déméritent pas non plus à l'image de Niklas sur "Longing for fire", sobre mais efficace, tandis que le maître prendra lui-même le micro une première fois sur "Sun in my hand" dans un style complètement différent, plus bluesy. Les claviers seventies venus renforcer les quelques samples présents sur les morceaux originaux apportent aussi leur richesse et leur appui énergique à l'ensemble, en plus de profiter de la production générale impeccable, impactante et puissante. En revanche, j'aurais je l'avoues apprécier des lumières un peu plus vives, l'image manquant de clarté et de couleur à mon goût. Étrangement, et pour faire une petite parenthèse au sujet du public tout de même, il ne se montre pas très réactif aux incitations à chanter de Niklas sur "I've got to be free" alors que les japonais sont réputés bouillant dans cet exercice d’ordinaire!... Les caméras de leur côté nous laissent largement le temps de profiter du jeu de chacun en fixant les plans suffisamment longtemps, sans se focaliser sur le maestro de surcroît, travellings et zooms légers comme il faut, et ça c'est chouette!

      Au final, nous voici avec un bien bel objet proposé par Uli Jon Roth pour Noël, un DVD live rock'n'roll à souhait qui évoquera une foule de souvenirs aux amateurs de cette formidable tranche d'histoire du Rock écrite par Scorpions! Même les simples curieux du genre hard rock, ceux qui n'ont fait que survoler cette époque ou encore ceux qui auraient souhaité approfondir cette trilogie à part dans leur discographie pourront trouver dans ce DVD [épuré de tout bonus inutiles] satisfaction et contentement dans leur quête de connaissance et/ou de découverte. Pour ceux dont les informations à propos du guitariste étaient déjà plus que complètes, ils ne pourront qu'ajouter une jolie pièce de plus à leur collection; c'est toujours plaisant lorsque ce n'est pas qu'un simple produit marketing fait à l'arrache, statut opposé à celui auquel ce Tokyo Tapes Revisited peut aspirer.

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