Greetings From

    note   14,5/20

      line-up
    * John D. Cronise - chant, guitare
    * Kyle Shutt - guitare
    * Bryan Richie - basse
    * Santiago Vela III - batterie

      tracklist
    01. Buzzards*
    02. The Chronomancer I: Hubris
    03. Maiden, Mother & Crone
    04. Tears Like Diamonds*
    05. Mist & Shadow*
    06. Agartha*
    07. Tres Brujas
    08. John The Revelator
              [Blind Willie Johnson cover]
    09. The Horned Goddess

"Greetings From..."

Sorti le 5 Mai 2017 chez Razor&Tie Records

Site Officiel: www.theswordofficial.com
Facebook: www.facebook.com/theswordofdoom


      Je n'avais pas vraiment l'intention de parler de ce disque en y voyant inscrit le nom de The Sword, avant même de savoir que c'était un enregistrement live. Comme vous pourrez en juger en jetant un oeil sur la chronique du dernier album en date, High Country, je n'ai absolument pas accroché à leur musique en studio. Au sein de ce milieu surchargé qu'est le hard rock/stoner sauce oldies, il est assez aisé de trouver plus intéressant, moins générique que celui des présents texans. Cela ne va pourtant pas m'empêcher de les remercier pour leur dernière galette, et je vais m'empresser de vous expliquer pourquoi!

      Nous voici en présence d'une capture de concert effectuée à l'Urban Lounge de Salt Lake City, dans l'Utah, au cours de la soirée du Samedi 29 Octobre 2016. Pour l'occasion, la formation d'Austin était accompagnée de C Average et Eagle Twin, chargés tous les deux de chauffer la salle d'une capacité d'environ 500 personnes. À entendre Ô Joie les retours très clairs d'une fosse complètement acquise à la cause du rock'n'roll (et probablement partiellement imbibée), je dirais que l'endroit n'était pas au maximum de son influence, mais qu'il n'en fallait pas plus pour en capturer toute la chaleur et la passion! Même pendant les morceaux, vous pourrez profiter des cris d'allégresse de ricains survoltés venus acclamer les enfants du pays; et permettez-moi de vous dire que nous attendions un tel réalisme dans le rendu depuis bien longtemps!
      Le second point majeur qui pousse à l'éloge concernant cet album est cette performance brute et certainement gardée intacte en grande majorité. Nous sommes à des lieux d'un résultat overdubé jusqu'à l'os, dont les prises les plus délicates auraient été soit trafiquées dans le mixage soit carrément rejouées en coulisse. Ici c'est du gras d'origine, du qui tâche amplement et durablement, que le grésillement abusé des guitares et les vocalises approximatives transforment en cérémonie vivante de partage comme si nous étions nous-même dans la pièce à ce moment précis. Certes, la balance entre les instruments a tout de même dû être équilibrées afin de rendre le tout compréhensible, mais la capture du jeu des musiciens respire l'authenticité jusqu'à entendre la voix faiblir puis s'intensifier lorsque John s'éloigne puis se rapproche du micro.

      Au final, j'ai trouvé une excellente raison pour rédiger cette page au sujet de The Sword! Cet album se révèle être un parfait exemple de ce à quoi devrait toujours ressembler un témoignage live. On retrouve tout ce qu'il faut dans notre cas: prise de son retranscrit fidèlement sans qu'il en résulte un bootleg dégueulasse et inécoutable, mixage bien équilibré nous aidant à l'immersion, et je dois l'avouer un style musical qui se prête très bien à la scène.
      Vous aurez remarqué que je n'ai pas vraiment parlé de la musique en elle-même. Je ne vais pas me réconcilier avec The Sword grâce à ce live, au sujet desquels j'ai déjà clairement exprimé mes sentiments lors de la sortie du plus récent album studio [dont 4 titres marqués d'un * dans la tracklist sont extraits]. En revanche, je garderai certainement un bon moment le son ce de disque en tête, pour le citer en référence dès qu'un groupe tentera de nous refourguer un album live aseptisé et sans âme dont on doit se forcer à imaginer le contexte réel plutôt que de le vivre en parti à travers son écoute, comme cela devrait toujours être le cas. À bon entendeur.

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