The Ferrymen

    note   13/20

      line-up
    * Ronnie Romero - Chant
    * Magnus Karlsson
              - Guitares, Basse & Claviers
    * Mike Terrana - Batterie

      tracklist
    01. End Of The Road
    02. Ferryman
    03. Fool You All
    04. Still Standing Up
    05. Cry Wolf
    06. One Heart
    07. The Darkest Hour
    08. How The Story Ends
    09. Enter Your Dream
    10. Eyes On The Sky
    11. Eternal Night
    12. Welcome To My Show


Sorti le 2 Juin 2017 chez Frontiers Music

Facebook: www.facebook.com/TheFerrymenofficial


      Pas mal de sorties en Juin chez Frontiers, suffisamment pour qu'il soit difficile de parler de toutes et donc devoir faire un choix. J'aurais pu laisser The Ferrymen de côté étant donné que le nom du projet ne me disait rien, mais en voyant ce line up relativement prestigieux, la curiosité m'a poussé à me pencher dessus tout de même. À commencer par l'initiateur de ce projet: Magnus “Allen-Lande/Starbreaker/Free Fall/Primal Fear [et bien d'autres]” Karlsson, secondé par l'actuel chanteur de Rainbow/Lords Of Black Ronnie Romero, et le mercenaire-batteur [trop de participations] Mike Terrana. De quoi titiller notre intérêt, n'est-ce pas? Nous n'aurons pas longtemps à nous demander de quelle musique il s'agit, au regard du background des protagonistes ainsi que de l'écurie qui les héberge, mais une confirmation ne sera pas de trop.

      Nous n'avons aucun mal à reconnaître le style caractéristique de Magnus Karlsson dès la première chanson: riffs plaqués très orientés hard rock mélodique, rythmiques un peu plus heavy pour dynamiser les guitares, nappes de claviers ambiantes assez légères façon AOR, et bien entendu chant hargneux façon Dio/Jorn qui explique pourquoi Ritchie Blackmore a choisi ce “jeune” chanteur pour son retour avec Rainbow! Ceux qui ont déjà eu l'occasion de se frotter à une production Magnus Karlsson parmi celles que j'ai citées en introduction ne seront pas dépaysés ici: on retrouve cette teinte hard rock des seventies propres aux travaux antérieurs du compositeur-guitariste, avec une production moderne un peu plus musclée qui permet tout de même de lier ce projet à son époque.
      Nous avons souligné à quel point le musicien était régulier dans sa musique, vous conviendrez qu'il s'agit autant d'une qualité que d'un défaut, en particulier lorsqu'on nage dans les eaux très calmes (pour ne pas dire souvent plates) du hard rock mélodique. La chance d'avoir à ses côtés un chanteur possédant une telle présence vocale ainsi qu'un batteur capable de s'adapter à tout style de jeu, lourd comme aérien, est indéniablement un des points forts de The Ferrymen, autant qu'il peut l'être chez un de ses confrères les plus proches en termes de signature musicale, Axel Rudi Pell (deux entités qui partagent d'ailleurs le même batteur; coïncidence?). À l'instar de ce grand chanteur qu'est Johnny Gioeli, Ronnie Romero donne difficilement dans la tendresse et le timbre plus doux d'une ballade, exercice périlleux dans leur cas qu'heureusement cet album ne lui impose pas trop souvent. Le semi-acoustique "One Heart" en est la parfaite démonstration, bien qu'on puisse compter "Cry Wolf" dans cette catégorie, version power qui plus est.

      Il faut avouer qu'une fois de plus, cet album se révèle être très homogène et ne propose que très peu d'alternative au genre, tout en mettant à profit la force dont il dispose dans le milieu par sa position privilégiée acquise au fil des années. À la frontière du hard rock et du heavy metal symphonique, The Ferrymen trace sa route en toute simplicité avec ses compagnons de voyage expérimentés, ne cherchant finalement pas à surprendre qui que ce soit ou à réinventer la scène assez statique dans laquelle il évolue. Cet album éponyme est très loin d'être désagréable à écouter, et se jouera aussi bien en arrière-plan d'une soirée entre potes qu'au volant de sa voiture sur un trajet éprouvant. C'est déjà pas mal, remarquez!

link site