9/20# Frank Mullen – chant # Terrance Hobbs – guitare # Charles Errigo – guitare # Derek Boyer – basse # Eric Morotti – batterie 01. Clarity Through Deprivation 02. The Warmth Within The Dark 03. Your Last Breaths 04. Return To The Abyss 05. The Violation 06. Of The Dark Light 07. Some Things Should Be Left Alone 08. Caught Between Two Worlds 09. Epitaph Of The Credulous |
"...Of The Dark Light"Sorti le 9 Juin 2017 chez Nuclear Blast RecordsSite Officiel: www.suffocation.us Facebook: www.facebook.com/suffocation
Il n'est plus vraiment besoin de présenter Suffocation à présent, qui comme leurs compatriotes et confrères Cannibal Corpse ne se forcent pas vraiment à approfondir le sujet du death metal américain. Blood Oath, dernier album dont nous avons parlé dans nos colonnes (nous avons fait l'impasse sur le précédent de 2013, Pinnacle of Bedlam), n'avait pas déclenché de folie meurtrière chez moi bien que le fait de la découverte m'avait poussé à être un peu plus ouvert à un style que je n'écoutais que rarement à l'époque. C'est justement l'occasion rêvée pour voir si mon avis à leur sujet a évolué en même temps que mes goûts, plus portés sur le metal extrême aujourd'hui qu'ils ne le furent jadis. On regarde ça? Hum ouai, nous pouvons dire que l'entrée en matière n'aide pas beaucoup... Car ce démarrage blast permanent/palm mute bien gras manque cruellement de recherche ou d'ingéniosité à mon goût! Ce qui malheureusement s'appliquera à la grosse majorité des compositions de cet album, tout comme il fut le cas sur Blood Oath en 2009. Le but du jeu, c'est comme souvent de jouer le plus rapidement et le plus lourdement possible, en faisant fis des variations de tempo et des mé... des mélo... mélodies!! Nous avons bien droit à des breaks rythmiques très réguliers, mais dans la masse bien compacte balancée par ces murs de guitares, ces basses noyées dans les graves de ces mêmes guitares et ce chant monocorde passe-partout, ils ne sont là que pour démontrer le haut niveau de jeu dont font preuve les musiciens. Certes, le quintet ne rate jamais une occasion d'étaler son bagage technique bien fourni, ce qui se révèle tout aussi inutile que le reste devant l'homogénéité pesante et implacable que constituent ces trente-cinq minutes de death metal brut et brutal. Même le fait que ce disque soit fractionné en neuf pistes n'a absolument aucun intérêt en fait, étant donné qu'on ne perçoit pas la moindre distinction entre les morceaux! En me lisant, on peut avoir l'impression que je ne suis qu'un néophyte/inculte qui découvre le metal avec Suffocation, parlant comme des auditeurs lambda en qualifiant ça de “bruit inaudible”. Pourtant, je roule ma bosse dans le milieu depuis suffisamment longtemps pour pouvoir légitimement affirmer que ce genre de death metal agit sur moi comme le plus efficace des soporifiques, mais pas simplement parce que je trouve ça trop violent, trop agressif, ou ce genre de conneries. Le problème ici est l'extrême répétitivité du processus, appliqué au rouleau (compresseur) sur chaque titre de l'album, dans l'unique but de déverser leur sauvagerie sans retenue et sans finesse. Il est tout à fait possible d'agir de la sorte en ne faisant pas que se contenter du strict minimum, à l'image de cette identité marquée qu'a su développer Fleshgod Apocalypse avec le temps par exemple. Vous l'aurez compris, Suffocation, c'est définitivement sans moi. |