Exigit Sincerae Devotionis Affectus

      line-up
    * Oscar - Guitares
    * Disjorge - Basse
    * Fran - Batterie
    * Carlos - Chant

      tracklist
    01. The rack
    02. Plastered anus
    03. Holy office
    04. Exigit sincerae devotionis affectus
    05. Atoning delusions of sinful repentance
    06. Death by sawing
    07. Dislocated by the rope
    08. Twenty fingers
    09. Truth throught torture
    10. Abbey of painful screams

"Exigit Sincerae Devotionis Affectus"

Sorti le 9 Août 2019 chez Comatose Music

Facebook: www.facebook.com/StrappadoBDM


      l'estrapade (Strappado en italien, révélation!) est une forme de torture très utilisée au temps de l'inquisition qui consistait à suspendre quelqu'un par les bras, ceux-ci ayant souvent été attachés dans le dos au préalable, pour le laisser tomber et stopper violemment sa chute afin de lui disloquer les épaules. Comme vous vous en doutez, ce n'était pas un traitement des plus plaisant pour la personne concernée! Peu de chance donc que je vous annonce un album de new wave purement atmosphérique pour cette chronique! De toute façon, le label Comatose n'est pas vraiment réputé pour la subtilité et le bien-être mental de ses signatures, et Strappado ne fait absolument pas exception à la règle.

      Comme pour illustrer en gore et en cri cette remarque, "The rack" nous place directement dans le contexte de l'époque, où l'histoire nous aura montré à quel point l'Homme excelle en ingéniosité pour développer les mécanismes les plus tordus afin de faire souffrir ses pairs de la manière la plus atroce. À partir de là, la suite ne va être que déluge de blasts de plus en plus sauvages, parfois entrecoupés de roulements de grosse caisse bien pesants suivis par des riffs au même tempo (mention spéciale au final "Abbey of painful screams" qui plante ainsi un décor encore plus macabre que sur le reste de l'album!). Si l'idée n'est absolument pas de proposer à l'auditeur innocent toute une palette d'atmosphères et autres mélodies diverses et variées, il est indéniable que les musiciens s'entendent à enrichir leur musique de breaks et de démonstrations techniques très réussies. La petite demi-heure (même pas!) que dure ce disque ne sera qu’enchaînements de plans nerveux et brutaux dédiés à l'art sublime de la torture (un petit coup d'oeil aux titres des chansons pour en comprendre le sens absolument pas caché) et agression sonore sous la forme d'un brutal death technique ne laissant aucune place à un quelconque répit. Le chant va de son côté chercher son inspiration au sein de la scène goregrind, les grognements incompréhensibles éructés par Oscar faisant surtout office d'instrument rythmique au service de la violence plutôt que de moyen de transmettre un message précis. De toute façon, les titres sont là pour le faire!

      L'absence totale de variations tout au long de ces dix pistes ne nécessitent pas que je creuse davantage la description de leur contenu, cet album et ses auteurs ne s'adressant de toute façon qu'à un public averti. Strappado rejoint donc les adeptes de la brutalité pure, ces groupes qui n'ont pour autre objectif que de balancer un condensé massif de guitares et de rythmiques lourdes au possible sans laisser entrevoir la moindre étincelle de lumière au bout du chemin (le chemin se terminant dans le cas présent par d'autres hurlements de douleur extirpés aux victimes de cette pratique). Maintenant que vous savez de quoi il retourne, vous ne pourrez pas dire qu'on ne vous a pas prévenus!

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