* Nimblkorg (guitares, basse, batterie,
chant, claviers)
* Skirge (chant, claviers, textes)
01. Transience -12:10
02. The Dawn of Motion -7:45
03. As All Must Come to Pass -7:06
04. This Shadow of the Heart -4:09
05. The Chosen Path -6:02
06. No Child of Man Could Follow -12:00
07. Journey Through the Fog -10:09
08. Life -13:29
"Transience"
Sorti le 29 Juin 2018 chez Napalm RecordsSite Officiel: www.shylmagoghnar.com
Facebook: www.facebook.com/Shylmagoghnar
Le hasard est parfois amusant, car il y a peu un pote m'envoyait un lien pour écouter le premier album de Shylmagoghnar, un certain Emergence sorti en Février 2014. Et voilà qu'aujourd'hui j'ai la lourde tâche de vous parler de son successeur qui verra le jour en cette fin de mois de Juin, juste après un Hellfest bien chargé! Shylmagoghnar est une entité plutôt récente puisque le duo de musiciens hollandais ne s'est retrouvé sous cette bannière qu'en 2013, leur amour pour le black metal atmosphérique et le death mélodique les ayant réunis afin de célébrer la nature et la mélancolie de l'humanité [thèmes généraux de leurs textes]. Tout ceci est bien beau sur le papier, mais musicalement qu'est-ce que ça donne?
Et bien dans les (très) grandes largeurs, ça donne un croisement tout à fait à propos entre le death mélodique très guerrier d'Amon Amarth qui se focalise sur l'aspect rythmique entraînant, et celui d'Insomnium davantage porté sur les ambiances mystiques développées par les nappes de claviers, avec une pointe de Wintersun pour ce qui est du black metal d'obédience fantastique. Franchement, lorsque vous vous immergez dans le titre instrumental "The Chosen Path", il est vraiment très difficile de ne pas y voir de référence à l'Heroic Fantasy, celles-là même tant louées par des formations oniriques comme Summoning qui savent nous faire voyager tout en restant immobile. Avec les petites notes de claviers accompagnant "No Child of Man Could Follow", on pense aussi à Eldamar dans le genre black atmosphérique, même si Shylmagoghnar se veut tout de même bien plus proche globalement de la scène death mélodique que des oeuvres purement ambiantes servies par une scène black metal très émotionnelle. Si comme vous pouvez le voir dans la tracklist la majorité des pistes prend le temps de se développer durant de longues minutes, avec "This Shadow of the Heart" on revient à une structure plus classique et de fait plus directe qui provoque un ressenti bien différent, nous faisant un peu sortir de notre bulle le temps d'une sorte d'interlude avant d'y replonger juste après. Ils sont aussi très forts pour proposer des introductions immédiatement immersives telles que cette guitare acoustique sur fond de vagues s’écrasant sur la plage ouvrant "Journey Through the Fog", un morceau mettant plus en avant leurs influences black metal, ce qui tranche de manière suffisamment significative avec une tracklist principalement mélodeath jusqu'ici. L'aspect martial cher aux praticiens de l'exercice n'est pas non plus oublié puisque le long instrumental qu'est "Life" se permet de lui rendre hommage tout en gardant son costume typiquement scandinave, il faut dire ce qui est.
Inutile en effet de se voiler la face: Shylmagoghnar va clairement chercher l'immense majorité de ses influences dans le Nord de l'Europe, qui n'est pas si loin de leur Pays-Bas natal à vrai dire, à tel point que sans leur fiche descriptive je n'aurais eu aucun mal à croire qu'ils fussent Finlandais, Suédois ou Norvégiens! D'ailleurs, l'album lui-même se plaît à séparer les passages death metal mélodique bien costauds des passages ambiants plus légers et aériens faisant souvent intervenir le clavier plus que les guitares. Dans l'ensemble, on se trouve une fois de plus face à une utilisation massive des solides ficelles du genre, qui nous fera utiliser une énième fois l'expression “simple mais efficace”. Cependant, quand on tend un peu plus l'oreille sur les subtilités de leur musique, on s'aperçoit que les influences sont plus riches et mieux digérées qu'au sein de la masse de projets du même tonneau déferlant du Nord chaque mois, les aidant à se démarquer sans qu'ils n'aient besoin de faire de miracle pour autant. Une petite attention de votre part à leur sujet serait donc méritée.
Et bien dans les (très) grandes largeurs, ça donne un croisement tout à fait à propos entre le death mélodique très guerrier d'Amon Amarth qui se focalise sur l'aspect rythmique entraînant, et celui d'Insomnium davantage porté sur les ambiances mystiques développées par les nappes de claviers, avec une pointe de Wintersun pour ce qui est du black metal d'obédience fantastique. Franchement, lorsque vous vous immergez dans le titre instrumental "The Chosen Path", il est vraiment très difficile de ne pas y voir de référence à l'Heroic Fantasy, celles-là même tant louées par des formations oniriques comme Summoning qui savent nous faire voyager tout en restant immobile. Avec les petites notes de claviers accompagnant "No Child of Man Could Follow", on pense aussi à Eldamar dans le genre black atmosphérique, même si Shylmagoghnar se veut tout de même bien plus proche globalement de la scène death mélodique que des oeuvres purement ambiantes servies par une scène black metal très émotionnelle. Si comme vous pouvez le voir dans la tracklist la majorité des pistes prend le temps de se développer durant de longues minutes, avec "This Shadow of the Heart" on revient à une structure plus classique et de fait plus directe qui provoque un ressenti bien différent, nous faisant un peu sortir de notre bulle le temps d'une sorte d'interlude avant d'y replonger juste après. Ils sont aussi très forts pour proposer des introductions immédiatement immersives telles que cette guitare acoustique sur fond de vagues s’écrasant sur la plage ouvrant "Journey Through the Fog", un morceau mettant plus en avant leurs influences black metal, ce qui tranche de manière suffisamment significative avec une tracklist principalement mélodeath jusqu'ici. L'aspect martial cher aux praticiens de l'exercice n'est pas non plus oublié puisque le long instrumental qu'est "Life" se permet de lui rendre hommage tout en gardant son costume typiquement scandinave, il faut dire ce qui est.
Inutile en effet de se voiler la face: Shylmagoghnar va clairement chercher l'immense majorité de ses influences dans le Nord de l'Europe, qui n'est pas si loin de leur Pays-Bas natal à vrai dire, à tel point que sans leur fiche descriptive je n'aurais eu aucun mal à croire qu'ils fussent Finlandais, Suédois ou Norvégiens! D'ailleurs, l'album lui-même se plaît à séparer les passages death metal mélodique bien costauds des passages ambiants plus légers et aériens faisant souvent intervenir le clavier plus que les guitares. Dans l'ensemble, on se trouve une fois de plus face à une utilisation massive des solides ficelles du genre, qui nous fera utiliser une énième fois l'expression “simple mais efficace”. Cependant, quand on tend un peu plus l'oreille sur les subtilités de leur musique, on s'aperçoit que les influences sont plus riches et mieux digérées qu'au sein de la masse de projets du même tonneau déferlant du Nord chaque mois, les aidant à se démarquer sans qu'ils n'aient besoin de faire de miracle pour autant. Une petite attention de votre part à leur sujet serait donc méritée.
