Tomorrow May Never Come

    note   13,5/20

      line-up
    * Joël Pyro (Guitare Lead)
    * Bruno Pyro (Guitare Rythmique)
    * Emmanuel Taffarelli (Chant)
    * Hakim Boughrara (batterie)

      tracklist
    01. Ouverture -0’43
    02. At All Costs -3’58
    03. The King of London Town -4’02
    04. Out of Range -3’21
    05. The Eyes of Sipango -5’00
    06. Colour of Life -4’53
    07. The Voice -2’55
    08. On the Road To Eternity -3’52
    09. Anywhere, Anytime -4’26
    10. What’s up under the Sun -4’11
    11. The Minstrel and His Doggerel -5’17
    12. Tomorrow May Never Come -5’18
    13. Blind World Ouverture -1’10
    14. Blind World -6’39

"Tomorrow May Never Come"

Sorti le 16 Mai 2011 chez Crush Music Production/ Brennus Music

Site Officiel: www.pyroband.com


      Comme toujours le label Brennus, bien connu pour ses découvertes hard rock tricolores souvent intéressantes, continue de proposer à des formations prometteuses bien de chez nous l'opportunité de diffuser leur musique à travers notre beau pays (beau mais un peu étriqué musicalement). PYRO, mené depuis 1992 par les deux frangins du même nom (ou pseudonyme, allez savoir), s'est fait rejoindre par le chanteur de Heavynessiah Emmanuel Taffarelli et le batteur de Barabas Hakim Boughrara pour le pire et surtout pour le rock n'roll!

      Ce qu'on peut dire, c'est que le style de Pyro à cheval entre le heavy métal et le rock est très porté sur le groove! La voix d'Emmanuel, même si elle est difficile à appréhender sur des titres heavy comme "AT ALL COSTS" se prête parfaitement à des morceaux plus bluesy comme "THE EYES OF SIPANGO", ou plus hard rock comme "COLOUR OF LIFE". Son timbre chaud et enroulé dans l'esprit Ozzy Osbourne (en gamme grave) correspond plutôt bien à l'image rock n'roll que les frères veulent donner à leur groupe. Musicalement, on sent des influences assez variées allant de Lynyrd Skynyrd ("THE VOICE") à AC/DC ("THE KING OF LONDON TOWN") en passant par Led Zeppelin ("ANYWHERE, ANYTIME" dont le riff rappelle "Kashmir"). Des références du rock des seventies en somme. Le morceau "WHAT'S UP UNDER THE SUN" fait office d'ovni dans l'ensemble avec son break surprenant entre le couplet et le refrain, bien plus sombre et abrasif que le reste du titre.
      La production elle-même rappelle cette époque douce à notre mémoire, où la grosse caisse ne faisait pas "clic", où la basse n'était pas reléguée à un plan tellement éloigné qu'on ne l'entendait plus, et où le chant ne prenait pas automatiquement le pas sur tout le reste. Fait volontaire d'un retour aux sources bénéfique pour la qualité de leur musique, ou simple manque de moyen? En tout cas, le résultat est là: très satisfaisant!
      Et que dire des musiciens qui forment ce quatuor? Ils sont tout simplement présents et aguerris à leur poste, les plans de guitare et de basse sont aussi techniques qu'accrocheur à l'image d'un orchestre de jazz qui privilégie la sensation à la performance. Nous ne sommes pas devant les plus grands prodiges de ce siècle, mais force est de constater qu'ils doivent tout de même faire parti de l'élite de nos représentants pas encore exportés.

      Sur leurs deux premiers disques Velvet Glove et Stop the world, respectivement produits par Renaud Hantson (Satan Jokers) et Armando Ferreira (qui a aussi travaillé avec Angra), les Pyro brothers ne s'était pas encore attelés à la production, mais depuis Breaking Point en 2004 ils ont eu le temps de s’exercer, et on ne peut que leur en féliciter. Je ne sais pas ce que valent ces albums, mais leur petit dernier ne leur fera pas honte et se classe parmi les sorties hexagonales les plus sympathiques du genre.

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