Headstrong

    note   12/20

      line-up
    * David Readman – chant
    * Dennis Ward – basse
    * Alfred Koffler – guitares
    * Uwe Reitenauer – guitares
    * Chris Schmidt – batterie

      tracklist
        CD1: album studio
    01. We Bow To None
    02. Walls Come Down
    03. Unite And Divide
    04. No More Fear
    05. Man Of Sorrow
    06. Path Of Destiny
    07. Vagrant Of The Night
    08. Bloodsucker
    09. Whistleblower
    10. The Other Man
        CD2: live à Ludwigsburg
    01. Special
    02. Talk To The Moon
    03. Break The Silence
    04. Do You Like It Like That
    05. The Spirit
    06. Livin’ My Life For You
    07. Wasted Years
    08. Welcome The Night
    09. Shame

"Headstrong"

Sorti le 10 Novembre 2017 chez Frontiers Records

Site Officiel: www.pinkcream69.com
Facebook: www.facebook.com/PinkCream69Official


      Lorsqu'ils ne jouent pas avec Unisonic, DC Cooper ou Place Vendôme, les membres de Pink Cream 69 se retrouvent parfois entre eux pour jouer du bon vieux heavy/hard comme les allemands aiment tant le faire, même si les nationalités sont devenues multiples au sein du gang avec le temps. Cette fois-ci, l'occasion est spéciale car il s'agit de célébrer les trente ans de l'entité qui s'était lancée dans l'arène discographique avec son album éponyme en 1989 (deux ans après l’émergence donc) rappelez-vous! Et que faire de spécial pour satisfaire les fans en cet instant de liesse générale? Et bien, réalisons... un successeur à Ceremonial. Bon OK, il y a plus foufou comme idée de cadeau, mais si nous l'agrémentions de la captation d'un concert s'étant déroulé le 11 Septembre 2013 à la Rockfabrik de Ludwigsburg en première partie de Pretty Maids? Même si leur récent Live in Karlsruhe ne remonte qu'à 2009, ça sera toujours ça de pris! Puisque c'est voté, on passe maintenant aux nouvelles compositions qui sont tout de même l'élément essentiel de ce nouvel opus.

      Pink Cream 69 se défend plutôt bien dans le registre du hard rock pas trop oldies, se frottant assez largement le dos à celui du heavy metal des nineties que défendent encore les copains d'Helloween, Primal Fear ou Gamma Ray dont ils ne sont vraiment pas très éloignés au niveau du style. Au micro, le bouillonnant David Readman ne semble pas perdre en amplitude et en puissance avec le temps (47 ans pour l'instant, on en reparlera lorsqu'il aura atteint un âge Halfordiesque), marque de reconnaissance indispensable au combo qui aurait bien du mal à sortir son épingle du jeu sans lui. Bien sûr, l'indétrônable Dennis Ward, toujours derrière les manettes depuis le commencement, et ses fidèles suivants sont loin d'être des manches, je dirais même qu'ils les descendent plutôt bien pour ceux qui en ont entre les mains (je vais arrêter là cette métaphore, ça devient bizarre). Le dernier arrivant Chris Schmidt en est à son second opus, et n'a pas eu grand mal à trouver ses marques en prise avec des plans rythmiques très classiques et peu enclins à forcer sa technique, comme c'est une fois de plus le cas pour cette douzième production. Sur ce support solide et très régulier, nous disposons à nouveau de riffs solides et très réguliers, sur lesquels se dandiner tranquillement d'arrière en avant mais sans trop forcer. Et oui, nous aurons le loisir d'entendre assez distinctement la basse comme les autres fois (contrairement à l'énorme majorité des cas au sein d'une scène pourtant focalisée sur les basses!), pas autant que chez Maiden tout de même, mais juste de quoi percevoir ce que Dennis joue. Voilà, difficile de rentrer plus dans le détail étant donné que cet album ne fait lui-même pas vraiment dans la subtilité: pas mal de mid tempos, des morceaux plus dynamiques, deux-trois ballades pour l'aspect romantique et c'est plié. Rien de mémorable ne nous aura sauté à l’oreille.

      Il est fort probable que la prestation extraordinaire de David Readman lors de ses belles années au sein d'Adagio diminue largement l'impact que pourrait avoir le trop traditionnel heavy/hard de Pink Cream 69, je ne le nie pas. Tout comme je ne peux pas nier la bonne qualité de celui-ci en parallèle de ce que d’autres formations officiant dans ce registre peuvent proposer. Je ne vais pas non plus bouleverser à moi tout seul, par mes seules revendications d'évolution, la sacro-sainte scène hard rock originelle et immuable destinée à rester graver telle quelle au fer rouge dans la rouille. Je trouve seulement dommage qu'avec ce talent et cette expérience, les membres du groupe n'aient pas l'ambition d'en faire un peu plus que cela.

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