Feed the Machine

    note   13,5/20

      line-up
    * Chad Kroeger - Chant, Guitare
    * Ryan Peake - Guitare
    * Mike Kroeger - Basse
    * Daniel Adair - Batterie

      tracklist
    01. "Feed the Machine" 5:02
    02. "Coin for the Ferryman" 4:50
    03. "Song on Fire" 3:50
    04. "Must Be Nice" 3:42
    05. "After the Rain" 3:34
    06. "For the River" 3:28
    07. "Home" 3:52
    08. "The Betrayal (Act III)" 4:20
    09. "Silent Majority" 3:52
    10. "Every Time We're Together" 3:52
    11. "The Betrayal (Act I)" [instru.] 2:42

"Feed the Machine"

Sorti le 16 Juin 2017 chez BMG

Site Officiel: www.nickelback.com
Facebook: www.facebook.com/Nickelback


      Savoir ce qu'était devenu un des groupes de rock les plus populaires de mon adolescence après toutes ces années m'avait vraiment fait plaisir il y a 6 ans! En effet, l'écoute de Here and Now m'a montré qu'on pouvait passer d'un rock FM pour midinette à un rock/metal plus musclé sans renier ses aspirations mélodramatiques pour autant. Nickelback n'étant pour moi à l’époque que le groupe d'un hit, je fus ravi de me rendre compte que je m'étais trompé à leur sujet. Trois ans plus tard sortait No Fixed Address qui est passé sous mon radar, tout en se hissant à la 4ème place du Billboard 200 aux USA; et c'est réglée comme une horloge que la formation canadienne balance son neuvième opus après trois autres années de gestation comme à leur habitude. Ayant du coup eu largement le temps de digérer ma dernière confrontation avec leur musique, c'est de nouveau avec plaisir que je vais m'atteler à l'écoute de cette nouveauté.

      Ne rien entendre de Nickelback durant ces six dernières années m'a presque fait oublier de quoi il s'agissait! Si on reste clairement dans le domaine du rock américain dans les grandes lignes, le combo d'Alberta n'a jamais eu aucun mal à être associé à la scène nu metal tant leurs guitares et leurs basses grondent dans les graves. Cependant, leur facette southern rock s'est toujours fait sentir de manière relativement évidente, un comble pour des musiciens originaires du nord! Pourtant, aucun doute possible lorsqu'on entend la rythmique syncopée donner le tempo sur des guitares un tantinet wah wah sur "Must Be Nice", ou les guitares acoustiques presque country de "Every Time We're Together". En parlant de ballade romantique, ce qui rappelons-le fut jadis au coeur de leur succès, ce disque n'en manquera pas: "Song on Fire", "After the Rain", "Home", autant de situations potentielles où les mecs n'auront pas d'autres choix que de céder aux assauts de leurs copines assoiffées de power slow. Tout en y allant lourdement à l'occasion, le quatuor n'oublie pas ses origines musicales, tant louées par les adolescentes des nineties. À ces morceaux plus mielleux s'ajoutent les titres punchy comme les nerveux "Feed the Machine" et "For the River" (à l'occasion duquel Nuno Bettencourt d'Extreme nous sort un petit solo de guitare), l'appel au pogo qu'est le néo "The Betrayal (Act III)", voir "Silent Majority" sur un ton plus mélodique façon The Rasmus. Enfin, quoi de plus adapté qu'un petit instrumental accompagné de violon incarné par "The Betrayal (Act I)" pour terminer en douceur?

      Sans parvenir à me surprendre autant que l'avait fait Here and Now après tant d'années sans nouvelles (non pas qu'ils aient disparus avant cela, je n'ai juste pas eu la curiosité d'aller voir ce qu'il en était à leur sujet), j'avoues que ce dernier album n'aura pas eu le même impact sur moi. Pourtant, je suis satisfait de voir qu'ils ne sont pas revenus à la recette doucereuse qui les a propulsés au rang de stars internationales, recette qui ne semble plus vraiment avoir sa place de nos jours dans le milieu rock, le dur, le tatoué. Loin d'être une déception, ce neuvième disque studio a le mérite de maintenir le cap avec un certain succès, sans nous faire crier au génie pour autant. On reste dans la moyenne en somme.

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