MK II

    note   13/20

      line-up
    * Adrian Vandenberg - Guitare, Mandoline
    * Jan Hoving - Chant
    * Sem Christoffel - Basse
    * Mart Nijen Es - Batterie

      tracklist
    01. Tightrope
    02. Reputation
    03. Angel in Black
    04. The Fire
    05. Walk Away
    06. All or Nothing
    07. What Doesn't Kill You
    08. Ready for the Taking
    09. New Day
    10. Hard Way
    11. Love Runs Out
    12. If You Cant' Handle the Heat

"MK II"

Sorti le 3 Novembre 2017 chez Mascot Records

Site Officiel: www.moonkingsband.com
Facebook: www.facebook.com/moonkingsband


      Il fallait bien une suite à ce premier album éponyme sorti sous le nom de Vandenberg's MoonKings par l'ancien guitariste de Whitesnake ayant greffé son patronyme à celui de son projet. Projet relativement proche dans son style de son ancienne formation, mais après six années passées à sillonner les villes au sein d'un groupe aussi populaire ce n'est pas vraiment une surprise. Certes, nous aurions pu penser voire espérer qu'il souhaite jouer quelques chose de moins conventionnel après son départ de chez les britanniques, mais c'est oublier un peu vite qu'on n’apprend pas à un vieux singe à faire la grimace, surtout lorsqu'il la fait parfaitement bien. Maintenant qu'on sait tous à quoi s'attendre pour ce second album (oui, ne soyez pas bornés, il n'y aura pas de révolution musicale pour l'occasion), voyons ce que ce Mark II [dont on se demande pourquoi il s'appelle ainsi étant donné que ses membres sont les mêmes que ceux de Mark I] a dans le ventre.

      Adrian Vandenberg a gardé le sens des bons riffs bien bluesy qui se marient à merveille avec de petits soli heavy disséminés un peu partout, "Tightrope" le démontrant dès l'ouverture sur un tempo suffisamment posé pour en profiter en longueur. Jan Hoving, toujours derrière le micro, continue de remercier Adje pour l'avoir repêché d'un Bagheera ayant à peine vécu en lui offrant une prestation dynamique et nerveuse lorsqu'il le faut ("Reputation"), ou complètement “Coverdalesque” quand le ton du morceau s'y prête ("Angel in Black"). Jusque dans le choix de son vocaliste, Adrian a du mal à sortir du cercle Whitesnake dans lequel il semble enfermé. Cependant, les fans de bon vieux hard british des seventies, celui qui rebondissait sur ses basses rondelettes et ses guitares typées AC/DC encore plus présentes sur cet opus, ne vont pas se plaindre, d'autant plus que le serpent blanc n'a plus vraiment sorti les crochets depuis un bail. Sans déconner! Ne me dites pas qu'en écoutant la ballade romantico-acoustique "Walk Away" vous n'avez pas l'impression d'entendre sans fard la bande à David, intonations après mélodies, guitares langoureuses et violons en support!
      Passé la première moitié du disque, on reprend depuis le début le schéma déjà découvert, le refrain de "All or Nothing" pompant peut-être un peu trop celui du "Let Me Put My Love Into You" originellement présenté par un célèbre combo de hardos australiens dont nous avons cité le nom un peu plus tôt en référence. On va passer sur le fait que "What Doesn't Kill You" et "Ready for the Taking" sont étrangement similaires, les mauvais esprits en diront autant pour tout le reste du disque; laissons plutôt "New Day" filer un petit coup de pied southern dans la fourmilière, tandis qu'un doux feeling Graham Bonnet enveloppe la performance de Jan sur "Hard Way". Le Whitesnake de Slip of the Tongue vous manquait? Soyez comblés: les deux derniers titres s'y engouffrent sans ménagement histoire d'enfoncer un peu plus le clou des origines de la popularité du guitariste, pour ceux qui n'auraient pas encore compris.

      Évidemment que non, ce n'est pas mauvais; bien sûr que oui, c'est plutôt sympa à écouter! Cependant, si vous avez pu compter la présence du nom Whitesnake trois fois dans cet article (quatre fois maintenant), ce n'est effectivement pas un hasard. J'insiste donc sur le fait que ceux qui continuent à s’intéresser à Vandenberg's MoonKings après avoir découvert le premier opus au point de se pencher sérieusement sur celui que nous venons de parcourir font certainement parti de ce large panel de nostalgiques qui aimeraient pouvoir réentendre de nouvelles compositions plus proches de ce gros succès dû à Whitesnake (cinq fois) et qui, faute d'un sursaut de vivacité de la vieille anglaise, vont donc se rabattre sur son héritier le plus fidèle en termes de signature musicale. Franchement, il y a pire comme solution de secours!

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