Into the Fire

      line-up
    * Tuomas Lahti - Chant, Guitare Rythmique
    * Mikko Nokelainen - Batterie
    * Lauri Ikonen - Guitare Lead
    * Mirko Miettinen - Basse

      tracklist
    01. Ain't Dead Yet
    02. Into The Fire
    03. Rise
    04. Over The Edge
    05. One Man War
    06. Second Chances
    07. No Turning Back
    08. Break Me First
    09. Quiet Whisper
    10. Morning Star
    11. One By One
    12. Leavings

"Into the Fire"

Sorti le 3 Mai 2019 chez Inverse Records

Facebook: www.facebook.com/MidnightBullet


      Difficile de faire plus aisément classifiable que Midnight Bullet comme nom de groupe (après tout, Bullet est un de leurs voisins)! Effectivement, si heavy/hard est le premier genre auquel vous avez pensé en le lisant, vous étiez dans le vrai. Même en Finlande, ce genre fondateur est toujours aussi apprécié que dans le reste du monde, avec ou sans ces éléments symphoniques dont les finlandais raffolent. Les membres du groupes, principalement situés autour de Mäntyharju et Lahti, jouent ensemble sous cette bannière hissée par Tuomas et Mikko depuis 2009, mais tous ont déjà une expérience d'au moins une quinzaine d'années à leurs instruments respectifs. Avec ces influences affichées que sont Motörhead, Metallica mais aussi Devin Townsend et Misfits, on est en droit d'attendre de l'efficacité de leur part pour leur troisième album que voici, quatre ans après Lose My Face qui suivait le premier essai discographique Faraday Cage sorti en 2012.

      Chez Midnight Bullet, le son est gras et lourd, ça lorgne sauvagement du côté de la scène heavy old school avec une petite dose de punk pour l'aspect rugueux de l'ensemble. Il n'est absolument pas question de faire en sorte qu'on crie au génie en écoutant leurs compositions, mais bel et bien qu'on y reconnaisse justement le respect de la tradition tout en n'oubliant pas de hocher la tête en rythme. Instrumentalement, c'est très amusant car je ne peux m'empêcher de penser à Lordi, en lui retirant tout le côté horrifique et surtout orchestral puisqu'ici il n'est question que de gros riffs plaqués avec bien entendu quelques soli de passage. La batterie insiste aussi bien fort sur le percutant des frappes, jusque dans les roulements de grosse caisse qui raisonnent en profondeur dans l'ensemble. Le côté punk de certains titres plus gaillards comme "Over The Edge" le met bien en avant, en particulier grâce à un chant moins nerveux et plus mélodique (plus “pop”, oserais-je dire?) que sur les titres résolument metal.
      Le chant, parlons-en justement! On va pouvoir revenir à cette pointure heavy/hard finlandaise déjà citée plus tôt jusque dans cet aspect-là, puisque la voix éraillée et très agressive de Tuomas Lahti n'est pas sans rappeler celle du leader monstrueux des gagnants de l'Eurovision 2006 (déjà 13 ans). Là où les deux entités se démarquent toutefois l'une de l'autre, c'est dans la démarche bien plus directe et brute de celle qui nous intéresse maintenant en comparaison de la mise en scène théâtrale du modèle tant dans leurs représentations scéniques que dans leur musique. Midnight Bullet ne compte pas s'embarrasser de ce genre de détail et préfère aller à l'essentiel. Pourtant, les deux types de chant qu'on retrouve parfois dans un même titre ("Second Chance" ou la ballade "No Turning Back" en exemples) peuvent laisser penser qu'ils ont tout de même souhaité se démarquer un brin, mais juste ce qu'il faut pour qu'on ne les confonde potentiellement pas avec d'autres compatriotes.

      Midnight Bullet c'est assez simple, facile à écouter et donc comme souvent relativement entraînant dans le registre. L'avantage avec une approche comme la leur est qu'il n'y a aucune mauvaise surprise puisque tout nous est présenté tel quel depuis le départ, sans tentative de nous tromper sur la marchandise en essayant de nous faire croire que ça va être unique, révolutionnaire ou autre connerie du même tonneau. Ceux qui s'en vantent un peu trop finissent souvent par se rendre ridicules, alors que ne rien en dire ou mieux annoncer ouvertement que ça ne va pas aller plus loin qu'un bon petit défouloir sonore a le mérite de rendre le contact plus agréable avec l'écoute du disque en question, le présent cas en étant une bonne démonstration. Rien de foufou, juste 3/4 d'heures de son sympathique qui passe tout seul.

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