The Silent Vigil

    note   15,5/20

      line-up
    * Karl Willets | chant
    * Frank Healy | basse
    * Scott Fairfax | guitares
    * Andy Whale | batterie

      tracklist
    01. Soulless Parasite -4:14
    02. Nothing Remains -6:00
    03. From the Flames -5:39
    04. The Silent Vigil -2:15
    05. Bleed The Same -6:52
    06. As Bridges Burn -6:14
    07. The New Dark Ages -5:46
    08. No Known Grave -7:19
    09. Weaponised Fear -5:07

"The Silent Vigil"

Sorti le 23 Mars 2018 chez Nuclear Blast Records

Site Officiel: www.memoriam.uk.com
Facebook: www.facebook.com/memoriam2016


      J'avais vraiment retrouvé dans For The Fallen une quantité d'éléments du type de death metal que j'affectionne le plus, à tel point qu'il ne m'a pas fallu longtemps pour l'ajouter à ma collection de vinyles. Ce groupe qui ne me parlait pourtant pas tant que ça par les formations prestigieuses dont sont issus ses membres avait trouvé une résonnance en moi dans l'application de ce fameux croisement que constitue le death metal et le doom metal, un mélange déjà bien exploité qui demande toutefois une certaine sensibilité envers ces deux genres. J'ai donc reçu très positivement la nouvelle de l'arrivée de ce second opus exactement un an après l'album du commencement, ce qui ne laisse cependant pas beaucoup de temps à l'élaboration de compositions recherchées. Ne partons pas défaitistes pour autant, et voyons ce que le rejeton de cette formation orpheline [dixit l'histoire de sa création] a dans le ventre.

      Il est vrai qu'au regard du style de musique pratiqué, il n'est pas vraiment nécessaire de partir sur des morceaux hyper alambiqués, ou à l'originalité folle. Le ressenti est bien plus important dans le contexte que la technique ou l'originalité, et ceux qui ont apprécié comme moi le premier opus s'attacheront surtout à retrouver la signature des musiciens connus qui en sont à l'origine, en premier lieu la voix d'outre tombe de notre ami vocaliste et ancien Bolt Thrower Karl Willets. Tout comme Andrew Whale, être déjà parvenu à se démarquer de la formation culte qui les a rendus célèbres dans le milieu en évitant de faire de Memoriam un Bolt Thrower Bis est déjà un exploit! Même remarque au sujet de Frank Healy et Scott Fairfax, ne se contentant pas de reproduire ici le schéma de Benediction. En dehors de ça, il faudra tout de même s'attendre à ce que cette suite se rapproche énormément du premier épisode, doom/death old school oblige.
      Avant toute chose, on retrouve cette simplicité dans les arrangements, sans le mur du son qui caractérise les productions de ce genre en général. C'est particulièrement probant sur le court titre éponyme, à la fois très aéré et percutant, fort mais peu agressif. Si le tempo a été globalement revu à la hausse, cet aménagement dans l'instrumentation continue de souligner les influences doom dans leur style restant principalement axé sur le death, sans se montrer aussi brutal que ses pairs. "Bleed The Same" met d'ailleurs l'accent sur ce genre sombre et pesant en étirant ses lignes de guitares et ses descentes de toms, marquant une nette différence avec des titres ouvertement rentre-dedans comme "As Bridges Burn" ou "The New Dark Ages" qui font retentir la double pédale et les palm mutes. Voilà peut-être la spécificité la plus remarquable de l'entité: la démarcation assez claires entre les morceaux d'obédience doom et death, permettant une variété de tempos et d'ambiances relative dans un cadre aussi défini.

      Nous n'avons pas cette fois la surprise des retrouvailles avec ces musiciens chevronnés qui ont fait les belles heures du death metal britannique, puisque les présentations ont déjà été faites l'année dernière. Mais nous avons le plaisir de les revoir assez rapidement dans des conditions tout aussi plaisantes (je ne parle pas de leur histoire personnelle bien sûr, mais bel et bien de leur musique) faisant honneur au nom encore très récent de Memoriam. L'album prend la continuité directe du précédent en ajoutant simplement un nouveau chapitre accolé au premier, sans interlude ou entracte pour casser l'immersion dans cet atmosphère déjà populaire mais parfaitement retranscrite. Il n'y a jamais eu de promesse différente de celle-ci, ni même d'intentions auprès d'éventuels fans en deuil des deux formations-mères (bon, Benediction existe encore, mais j'aime bien la formule), pourtant le résultat ne peut que nous satisfaire.

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