Sexorcism

      line-up
    * Mr.Lordi (chant)
    * Amen-Ra (guitares)
    * Ox (basse)
    * Mana (batterie)
    * Hella (claviers)

      tracklist
    01. Sexorcism
    02. Your Tongue's Got the Cat
    03. Romeo Ate Juliet
    04. Naked in My Cellar
    05. The Beast Is Yet to Cum
    06. Polterchrist
    07. SCG9: The Documented Phenomenon
    08. Slashion Model Girls
    09. Rimskin Assassin
    10. Hell Has Room
    11. Hot & Satanned
    12. Sodomesticated Animal
    13. Haunting Season

"Sexorcism"

Sorti le 25 Mai 2018 chez AFM Records

Site Officiel: www.lordi.fi
Facebook: www.facebook.com/LordiOfficial


      Ils sont quand même forts, ces finlandais! Bien que Lordi n'aie pas changé sa ligne de conduite depuis les origines, ils continuent à nous balancer un hard rock à la fois sans surprise et terriblement accrocheur, Monstereophonic s'étant montré aussi efficace que les précédents opus dans ce domaine il y a moins de deux ans. J'imagine bien sûr que les amateurs de hard rock lassés des frasques des monstres de foire scandinaves ne montrant aucune volonté de se renouveler sont tout de même nombreux, mais pour ma part la magie continue d'opérer en toute simplicité. Je n'attends donc pas davantage de ce neuvième LP [pour savoir où nous en sommes dans la discographie, jetez un oeil au numéro qui accompagne l'incontournable titre commençant par "SCG"] que ce que les autres me proposaient déjà, seulement un bon moment de hard horrifique et burlesque comme ils savent si bien les servir!

      En dehors d'une imagerie forte et maintenant indissociable de leur identité, il y a aussi les facilités de Lordi pour écrire des mélodies entêtantes, ce que le titre d'ouverture "Sexorcism" rappelle dès le démarrage. Autre point important qui ne change jamais: l'humour dont ils font preuve tant au niveau de la représentation visuelle que des thèmes accompagnant les paroles, à commencer par le patronyme de l'album lui-même que l'artwork illustre avec autant de désinvolture que de dérision. Un rapide coup d'oeil aux noms des morceaux suffit à nous en convaincre une fois de plus. Même sur des chansons comme "Romeo Ate Juliet" pouvant se montrer parfois un peu plus lourde (toute proportion gardée bien sûr), la suite nous ramène sans exception à cette ambiance de fête foraine façon “Evil Dead III: l'armée des ténèbres”, celle-ci étant toujours principalement portée par les nappes de claviers seventies de Hella fortement inspirés des bandes originales de films de genre de l'époque. On entend aussi parfois la miss au micro en dehors des choeurs omniprésents à l'image de l'intro de "Polterchrist". Puisque nous invoquons le chant (hohoho!^^), inutile de vous présenter à nouveau Lordi, the beast himself, s'amusant plus que jamais à scander de sa grosse voix rauque ses expériences cauchemardesques quand il ne part pas complètement en live d'une voix de tête suraiguë tout aussi grinçante comme sur "The Beast Is Yet to Cum" [notez la subtilité du jeu de mot]. Leurs ballades restent encore leurs pistes les plus amusantes, "Slashion Model Girls" jouant sur l’aspect dramatique abusé de ce genre de titre, tandis qu'on retrouve dans la tracklist un équilibre parfait entre les influences typiquement hard rock et celles véritablement heavy metal. Si vous avez l'impression que je viens de décrire n'importe quel album du groupe c'est normal, comme je l'avais annoncé tantôt!

      Avec Lordi, chaque album est une invitation à la visite d'un univers agréable et fun, comme lorsqu'on s'organise une soirée nanar avec des potes pour passer un moment de détente peu portée sur le sérieux. Pourtant, leur musique n'en reste pas moins étudiée et restituée avec la plus grande précision, ce qui soyons honnête n'est pas trop compliqué face à la complexité relative des compositions. Je suis presque certain que si on évoquait ce point directement avec la tête pensante qui donne son nom au groupe, il le prendrait ainsi, avec cet humour caractéristique dont il fait preuve au sein de la formation finlandaise! Voilà pourquoi je ne me lasse pas de Lordi: bien qu’il n’y aie plus rien d’étonnant dans leur démarche, elle n'en demeure pas moins une expérience fort sympathique à chaque fois.

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