My Midnight Things

      line-up
    * Lizzy Borden (chant, guitares, basse)
    * Joey Scott Harges (batterie)

      tracklist
    01. My Midnight Things -4:21
    02. Obsessed with You -4:34
    03. Long May They Haunt Us -4:33
    04. The Scar Across My Heart -4:31
    05. A Stranger to Love -3:31
    06. The Perfect Poison -4:54
    07. Run Away with Me -4:26
    08. Our Love Is God -2:52
    09. My Midnight Things (Reprise) -3:48
    10. We Belong to the Shadows -3:38
    11. Long May They Haunt Us
              (Reprise) -4:46
    12. Silent Night -2:14
    13. Waiting in the Wings -5:20

"My Midnight Things"

Sorti le 15 Juin 2018 chez Metalblade Records

Site Officiel: www.lizzyborden.com
Facebook: www.facebook.com/Reallizzyborden


      Inutile d'aller chercher bien loin l'influence principale de Lizzy Borden, s'étant attribué un patronyme féminin comme un certain Alice Cooper, tandis qu'il partage également avec l'artiste franco-britannique un grand intérêt pour les histoires horrifiques et la mise en scène théâtrale. Pour la référence du nom, Lizzy Borden fut une américaine accusée puis acquittée pour le meurtre à la hache de son père et de sa belle-même en 1982, de quoi avoir de belles histoires à raconter au coin du feu pendant sa retraite! Pour en revenir au groupe, celui-ci traversa plusieurs phases d'inactivité depuis sa formation en 1983, n'étant revenu dans les bacs qu'en 2007 avec son sixième LP Appointment with Death. Il aura donc fallu attendre onze ans avant de voir débarquer le présent objet, alors qu'il ne reste plus aux commandes que le chanteur et son frère derrière les fûts. Cet album étant mon premier contact avec l'entité heavy metal californienne, il n'y aura donc aucun lien évoqué avec leurs anciennes productions, ce qui ne m'empêchera pas d'éventuellement apprécier le résultat.

      Si j'ai directement fait le parallèle avec Alice Cooper, ce n'est pas un hasard puisqu'au delà du look et de l'origine de leurs noms, on peut dire que Lizzy Borden exécute dans le style heavy metal ce que ce bon vieux Vincent Furnier restitue dans le domaine du hard rock. On retrouve entre autres les fameux claviers aussi cheaps que fantomatiques apportant cette atmosphère propre au genre, ceux-là même que les fans de Lordi connaissent très bien (ce qui m'amène à penser que Lizzy Borden est certainement en tête des références chez les hardos finlandais). Il se dégage également de la musique des heavy metalleux de Los Angeles d'inévitables relents de glam (coucou aux voisins de Mötley Crüe!) et de shock rock, les deux étant souvent associés à la scène rock/metal dite horrifique. Voilà pour l'aspect général de leur travail vu d’ici.
      Comme indiqué plus tôt, il va m'être impossible de faire un comparatif afin de souligner l'évolution du son depuis Love You to Pieces [1985, tout premier opus] ou n'importe quel autre album puisque je n'en ai écouté aucun autre, mais cela ne m'empêche pas d'imaginer facilement que la production n'était pas la présente à l'époque! Ici, le son est moderne et très clair, bonnes basses bien rondes, guitares plutôt légères, et claviers évidemment très présents. L’élément qui pourrait principalement déranger est éventuellement les pistes de voix multiples camouflant probablement les faiblesses d'un performeur plus tout jeune [54 ans], faiblesses qui se ressentent justement sur les moments moins chargés comme sur "Obsessed with You". Cependant, ça ne gêne finalement pas trop l'écoute puisque le contexte et l'univers se prêtent bien aux choeurs. Dans un autre registre, le manque de variété côté rythmique rend l'écoute assez linéaire, ce qui est fort heureusement rattrapé par des mélodies très efficaces jouant sur le lugubre sympathique et les hymnes fédérateurs relativement positifs, comme le font aussi les deux autres artistes cités dans cette chronique. On atteint rarement le dynamisme dont seul fait preuve "The Perfect Poison", mais le percutant de la production les rend plus musclés que leur modèle ainsi que plus proches de leur admirateur scandinave.

      Je m'aperçois qu'au final je n'ai pas vraiment donné mon avis personnel au sujet de ce septième album de Lizzy Borden! Et bien ma foi, son écoute fut loin d'être désagréable. Un peu à l'image d'une bande originale de film des années 80 très axée rock, ce disque s'écoule sans heurt et possède je pense bien des atouts pour faire passer un bon moment à tout amateur de heavy metal un peu symphonique qui se respecte (dans lequel j'inclurai surtout les fans de Seventh Son of a Seventh Son pour resituer un peu le genre dans sa période de prédilection, en plus des fans de Lordi et Alice Cooper cela va de soi). Il ne restera pas gravé dans leur mémoire, arrive peut-être un peu tardivement au regard de la scène heavy metal actuelle en dépit du revival important qu’elle subit depuis une petite décennie, mais ne manquera pas de se laisser apprécier lors de soirées entre potes ou durant un long trajet en voiture.

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