Lione/Conti

    note   13,5/20

      line-up
    * Fabio Lione - Chant
    * Alessandro Conti - Chant
    * Simone Mularoni - Guitares, Basse
    * Filippo Martignano - Claviers
    * Marco Lanciotti - Batterie

      tracklist
    01. Ascension -4:42
    02. Outcome -4:18
    03. You're Falling -4:51
    04. Somebody Else -5:22
    05. Misbeliever -4:08
    06. Destruction Show -4:33
    07. Glories -4:24
    08. Truth -5:07
    09. Gravity -4:36
    10. Crosswinds -3:56


Sorti le 26 Janvier 2018 chez Frontiers Music

Facebook: www.facebook.com/LioneConti


      Ça devait arriver: le concept popularisé par Magnus Karlsson avec Allen-Lande efficacement perpétué par Timo Tolkki sur le dernier opus The Great Divide commence à inspirer d'autres compositeurs! Cette fois-ci, nous nous rendons en Italie où le guitariste de DGM/Empyrios Simone Mularoni reprend le concept pour l'adapter à la sauce ritale, faisant participer ceux qui incarnent probablement les deux voix les plus populaires du milieu heavy metal orchestral actuellement: les frontmen de Rhapsody Of Fire et Luca Turilli's Rhapsody (ainsi que de nombreux autres projets tels qu'Angra, Trick Or Treat ou Eternal Idol). Deux voix aussi fantastiques que reconnaissables ayant maintes fois démontré leur talent et leur technique, à tel point qu'à présent leur réunion sous cette bannière nous apparaît presque comme une évidence! Cela dit, l'Histoire nous a montré qu'il ne suffisait pas de réunir de grands musiciens pour réaliser de grandes choses, alors ne tardons pas à découvrir ce qu'il en est dans le cas présent.

      Autant être clair dès le départ: Simone Mularoni est un vrai guitar hero, adepte des cavalcades rapides et des descentes de manches épiques! On part alors très logiquement sur un heavy metal symphonique moderne, très racé, un poil progressif et souvent nerveux, à l'image de ce que peut être sa formation principale DGM. On s'en éloigne toutefois un peu en partant sur des structures rythmiques moins alambiquées, ce qui n'empêchera pas le guitariste de se lancer de temps à autre dans un petit solo bien senti, même si les stars de l'album sont encore les chanteurs comme l'indique le nom du projet! On ne peut pas complètement brider les envies du maître de cérémonie tout de même. Le résultat ressemble étonnamment à du Kamelot période Ghost Opera, à tel point que certains morceaux comme "Gravity" pourraient aisément se confondre avec le catalogue des américains. Mais alors et SURTOUT, quand est-il de la prestation de nos deux valeureux chevaliers du micro?
      Comme on pouvait s'y attendre, elle est bien sûr impeccablement propre et juste, la formation poussée du plus jeune et l'expérience du plus ancien parlant d'elles-mêmes en studio. Référant à ma chronique sur Allen/Lande, nous avions remarqué un schéma qui se répétait sur les quatre disques, mais le présent projet n'y étant pas affilié, ce schéma n'y est pas le même. Les deux vocalistes chantent en duo sur la grande majorité des compositions, ce qui nous permet aussi plus facilement de déceler les points forts et les faiblesses de chacun d'entre eux en fonction de la situation: Fabio est clairement plus à l'aise sur les titres plus posés, son vibrato s'adaptant à merveille à l'ambiance de ces derniers, tandis que la spécialité d'Alessandro est l'envolée lyrique dans les hautes sphères, tout en clarté et en puissance. Il n'y a en fait que quatre exceptions à cette confrontation, chacun des chanteurs disposant de deux chansons pour s'exprimer seul: Alessandro part seul à toute vitesse sur "Misbeliever" et "Gravity", tandis que Fabio se garde "Destruction Show" et "Crosswinds" pour lui.

      Quel que soit notre ressenti sur le résultat final, il est indéniable que ce genre de rencontre ne manque pas d'intérêt! J'aime beaucoup voir des grands noms du milieu se mettre dans des situations un peu différentes et observer comment ils s'en sortent. Si instrumentalement Simone Mularoni n'a pris aucun risque en restant dans les clous du heavy sympho légèrement progressif, quelques morceaux ont du donner du fil à retordre à nos deux interprètes pas forcément habitués au présent environnement musical. Mr.Conti partait d'ailleurs favori grâce à son groupe de heavy speed bien plus direct, alors que Mr.Lione s'est souvent cantonné à un registre bien précis (ce qui s'est ressenti dans ses prestations lives aux côtés de Kamelot et Angra, sans que cela ne nuise à l'ensemble). Pourtant, le résultat est encore une fois impeccable, relativement prévisible mais très entrainant du début jusqu'à la fin. Une production fort sympathique qui mérite qu'on lui prête attention si on aime le heavy symphonique au sens large.

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