Tearing Down The Walls

    note   15/20

      line-up
    * Erik Grönwall - chant
    * Eric Rivers - guitare
    * Jona Tee - clavier
    * Jimmy Jay - basse
    * Crash - batterie

      tracklist
    1. POINT OF NO RETURN
    2. A SHOT AT REDEMPTION
    3. INFERNO
    4. THE WRECKONING (INSTRUMENTAL)
    5. TEARING DOWN THE WALLS
    6. MANNEQUIN SHOW
    7. WE WILL NEVER DIE
    8. EMERGENCY
    9. ALL THE NIGHTS
    10. EYE FOR AN EYE
    11. ENEMY IN ME
    12. LAUGHING AT TOMORROW

"Tearing Down The Walls"

Sorti le 11 Avril 2014 chez Edel GmbH/earMUSIC

Site Officiel: www.heatsweden.com
Facebook: www.facebook.com/heatsweden


      Kenny Leckremo avait été le chanteur responsable de la performance dispensée pour les hard rockeurs de H.E.A.T sur l'album éponyme en 2008, puis sur Freedom Rock en Mai 2010. Il faisait parti du line up originel de 2007, mais a décidé de quitter le navire après le show donné à Gröna Lund le 27 Juillet. Erik Grönwall, gagnant de l'émission Idol suédoise qui l'amena à enregistrer un album à son nom, fut intronisé le 21 Août suivant, et participa à Adress The Nation, précédente copie rendue il y a deux ans. L'année dernière, le second guitariste Dave Dalone suivra la même route et laissera Eric Rivers seul maitre à bord. C'est donc le premier album réalisé avec un seul guitariste, ce qui je pense ne changera pas beaucoup la donne en termes de composition (Dave ayant juste participé à l'écriture de "We Will Never Die" juste avant son départ).

      Chez H.E.A.T, dans l'expression hard rock mélodique, on retrouve davantage le coté hard rock que le coté mélodique que l'on prête pourtant bien à la scène AOR à laquelle ils sont affiliés. Même si "POINT OF NO RETURN" est doucement introduit avec piano et violon, les guitares reprennent vite le pas, et la voix nerveuse d'Erik finit de nous mettre d'accord. On fleurte même parfois avec le heavy metal! Le bougre sait manier ses aigus comme ses graves et ne se prive pour nous en faire la démonstration, se permettant de voler la vedette aux guitares en balançant des lignes de chant hypnotiques. Celles de "MANNEQUIN SHOW" par exemple vont s'incruster dans votre crâne avant que vous ne vous en rendiez compte. En incluant quelques éléments musicaux extérieurs comme la country sur "A SHOT AT REDEMPTION" ou l'ambiance d'une BO de film austère sur l'instru "THE WRECKONING", impossible de tomber dans une quelconque routine. Bon, nous n'évitons pas de rares clichés à l'image des incontournables ballades romantiques que sont "TEARING DOWN THE WALLS" et "WE WILL NEVER DIE", poussant le concept jusqu'au bout sur le piano/voix "ALL THE NIGHTS", mais sincèrement ce n'est pas ce qu'on retient de cet album, sauf si c'est exactement ce que vous recherchez bien sûr! Le fabuleux "EYE FOR AN EYEyeyeyeye" s'inscrit sans peine dans un trip commun, mais H.E.A.T possède assez de personnalité pour rendre épique les détails les plus conventionnels.
      Si le chant est une dominante certaine dans l'exercice de leur style, la guitare se paye quelques moments de bravoure au détour d'un solo somptueux sur "EMERGENCY", alors que la rythmique (que ce soit basse ou batterie) reste finalement assez solide, orientée hard rock traditionnel, agrémentée d'une poignée de breaks par ci par là. Les musiciens participent aussi parfois aux chœurs, le musclé "ENEMY IN ME" gagnant en intensité grâce à leur intervention à ce niveau. Pour finir, "LAUGHING AT TOMORROW" nous entraine jusqu'au bout de la nuit à travers un hymne plein d'espoir au refrain diablement accrocheur, clin d'œil ultime à Europe qui reste la référence incontournable en la matière (surtout dans leur pays). Ils semblent d'ailleurs avoir pas mal influencé leur musique.

      H.E.A.T est à nouveau l'auteur d'un disque à la fois charmeur et dynamique, qui sait efficacement doser le rose bonbon et les étincelles électriques sur une base sommes toutes très classique. Ce n'est pas sur le fond que les suédois s'attardent mais plutôt sur l'enrobage, fortement soutenu par les plans aériens d'Eric en osmose parfaite avec la voix fine mais forte d'Erik. Il me semble que le clavier, bien que discret, participe aussi à l'atmosphère magique dégagée par l'ensemble sans que ce soit trop évident. En tout cas, c'est un album fort plaisant, autant que peut l'être son artwork apocalyptique un peu trompeur sur le contenu.

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