The Living Dead

      line-up
    * Chris Boltendahl - Chant
    * Axel Ritt - Guitare
    * Stefan Arnold - Batterie
    * Jens Becker - Basse
    * Marcus Kniep - Claviers

      tracklist
    01. Fear Of The Living Dead -5:31
    02. Blade Of The Immortal -4:07
    03. When Death Passes By -3:52
    04. Shadow Of The Warrior -4:33
    05. The Power Of Metal -3:52
    06. Hymn Of The Damned -5:30
    07. What War Left Behind -3:30
    08. Fist In Your Face -3:24
    09. Insane Pain -3:05
    10. Zombie Dance [ft. Russkaja] -3:46
    11. Glory Or Grave (Bonustrack) -4:21

"The Living Dead"

Sorti le 14 Septembre 2018 chez Napalm Records

Site Officiel: www.grave-digger-clan.com
Facebook: www.facebook.com/gravediggerofficial


      Là où Healed By Metal avait été un peu plus long à sortir des studios pour aller se loger dans nos platines, ce dix-huitième opus de Grave Digger aura au contraire été rushé pour débarquer moins de deux ans après le précédent; une manière de rattrapper le temps perdu? Pour un groupe avec une carrière aussi remplie à qui il ne reste plus rien à prouver, je n'en vois pas vraiment l'intérêt. Je pense juste que les allemands détestent l'inactivité et que les riffs ne cessent d’affluer dans leurs têtes, au point qu'ils ont besoin de composer en permanence pour se la vider. Ce qui explique aussi le manque de diversité et l'absence totale de renouveau dans leur musique jusqu'ici, comme j'ai pu l'évoquer au moment de parler de Healed By Metal. Pourtant, amateur de vieux heavy couillu que je suis, je ne peux m'empêcher d'y revenir régulièrement et m'attèle à ma tâche avec un plaisir et une curiosité bien réelle une fois de plus.

      Dans la plus pure tradition des mélodies qui font mouche dès la première écoute, "Fear Of The Living Dead" tape dans le mille directement et fait déjà mieux que son prédécesseur qui manquait cruellement de titres forts à sa tracklist. Même remarque au sujet de "Blade Of The Immortal" qui révèle son admiration pour Running Wild en une seule piste par son ambiance pirate diablement entraînante. Rien qu'avec deux morceaux, on surpasse déjà le grand frère! Avec "When Death Passes By", il est temps de passer à la vitesse supérieure en termes de tempo, avec en bonus des choeurs gospels fantastiques mais discrets, un accompagnement qui donne une dimension supplémentaire au titre. Il fallait bien revenir sur les sentiers battus à un moment ou à un autre, et "Shadow Of The Warrior" nous y ramène sans pour autant perdre son panache et sa propension à sortir des riffs s'incrustant dans le crâne. Tiens, une piste avec "Metal" dans le nom? Eh oui, c'est l'incontournable instant glorifiant le genre que les anciens ne ratent jamais, qui sera de plus la piste la plus routinière de l'album (prévisible, ai-je envie de dire).
      La série des bonnes surprises auraient donc pu s'arrêter à ce morceau, mais heureusement il n'en est rien. Si au cours de la suite des évènements, les fulgurances du début de l'album se font un peu plus rares, on s'aperçoit aussi que l'inspiration reste foisonnante, comme si l'extrême classicisme du disque de 2017 n'étant en fait que le fruit des compositions qu'ils n'avaient pas souhaité garder pour le présent disque! Cependant, il y a encore quelques éléments nous faisant regarder en arrière avec nostalgie, à commencer pas notre éternel chanteur Chris Boltendahl qui ne gazouillera plus jamais comme dans sa prime jeunesse, se contentant de grogner dans les graves et limitant ainsi les possibilités en termes d'amplitude. Oui, on peut parler de voix monocorde sans problème ici, tandis que l'instrumentation tente de faire le maximum pour varier les plaisirs sans donner trop de difficultés à leur vocaliste. "Insane Pain" en est un bon exemple, les plans et les changements de gamme s'enchaînant alors que Chris fait ce qu'il peut pour suivre. On termine avec le folklorique "Zombie Dance" qui tourne déjà depuis un moment sur Youtube, et qui illustre très bien cette volonté de rafraîchir un peu leur style en s'amusant avant tout, sans se prendre la tête!

      En ce début d'année 2018, j'avais pris comme résolution de mettre fin aux interminables collections de disques pour les groupes dont je possèdes tous les albums mais qui ne montrent aucune volonté de changer. Grave Digger fait clairement parti du lot, et le vinyle de Healed By Metal devait être mon ultime acquisition les concernant. Cependant, je vais me sentir obligé de la pousser au moins jusqu'au présent album qui revient nettement aux moments les plus glorieux du combo germanique, en tout cas ceux que moi je considère comme les meilleurs opus de leur discographie: globalement, d'Excalibur [1999] à Liberty or Death [2007]. Donc si comme moi vous avez kiffé cette quasi-décennie de heavy metal guerrier à la teutonne, vous devriez être ravi de ce qu'ils sont parvenus à nous offrir après tant d'année à jouer la carte de la facilité, enlisés qu'ils étaient dans la routine. C'est décidé, ce disque ira rejoindre les autres dans mes étagères!

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