Return to the Void

    note   11/20

      line-up
    * Cato Syversrud - Batterie
    * Jørgen Maristuen - Chant, Guitares
    * Chris Johansen - Chant, Guitares
    * Jonas Helgemo - Basse

      tracklist
    01. Eternal Recurrence
    02. Hammers of Vulcan
    03. Nekrocosm
    04. Cephalic Transmissions
    05. Blood Moon Eclipse
    06. Unicursal Horrorscope
    07. Through the Oculus
    08. Return to the Void
    09. Det uransakelige dyp

"Return to the Void"

Sorti le 14 Juillet 2017 chez Metal Blade Records

Site Officiel: www.execration.no
Facebook: www.facebook.com/execrationnorway


      Eh bien, je me rends compte que j'ai encore un peu de mal à différencier les multiples branches du metal extrême! J'écoute un peu du dernier Execration pour me faire une idée du style, et je l'aurais davantage classé dans la catégorie black/death que dans le death metal brut, les origines norvégiennes du combo aidant un peu. Pourtant, il semble indiscutable que le quatuor d'Oslo exerçant son art depuis 2004 officie bel et bien dans les eaux pesantes du death selon les fidèles, bien que quelques influences extérieures ne soient pas à exclure évidemment. On peut déjà souligner la longévité du line up, dont les quatre membres ont participé au premier enregistrement en 2007: l'EP Language of the Dead. Trois albums ont suivis avant le dernier qui nous intéresse, le précédent Morbid Dimensions sorti il y a trois ans ayant même remporté un Spellemann Award cette année-là. Où en est donc le niveau de leur musique aujourd'hui?

      Cette fois, j'ai bien peur que ça ne le fasse pas trop. Après Suffocation il y a quelques jours, après Decapitated à l'instant, je me pose cette fois la question que je ne me suis justement pas posé en conclusion de ma chronique au sujet des polonais: pourquoi? Quel est le truc, le détail qui m'a échappé et qui a permis à Execration de remporter un prix il y a trois ans? Je n'ai pas écouté Morbid Dimensions, mais est-ce qu'il sort à ce point des sentiers battus comparé à Return to the Void, ce qui justifierait que cet album passe devant une foule d'autres productions de la même scène dont certaines révèlent forcément plus d'intérêts dans leur démarche que la présente? Pour resituer un peu le style, je vous propose de remonter un peu en arrière dans la carrière d'Entombed pour revenir sur les deux premiers albums, car c'est sans aucun doute là et alentours que se situe la principale source d'inspiration d'Execration.
      Bien qu'encore jeune au sein de la scène death, le quatuor a choisi d'ignorer totalement son époque pour revenir aux origines du genre, optant pour une rythmique plus rock n'roll bien que très agressive (nous avons assez régulièrement droit à notre passage blasté des familles), avec un chant growl très roots et naturel qui vous rappellera forcément quelqu'un. L'accent mis sur la basse en toute circonstance est un autre signe de cette dévotion pour le passé qui vous ferait peiner à deviner l'année de naissance du projet sans les connaître au préalable. Mais je vais mettre mes impressions en parallèle de celles que j'avais ressenties en découvrant Left Hand Path: c'est bien trop homogène et répétitif. C'est pourtant une excellente idée d'avoir placé ces deux courts interludes ambiants que sont "Blood Moon Eclipse" et "Through the Oculus" en milieu de disque, surtout juste avant le morceau éponyme qui se révèle le plus intéressant pour moi avec son ambiance black occulte! Ça ne sera malheureusement pas suffisant pour me faire valider l'ensemble...

      Ces quarante minutes m'ont paru assez longues en définitif, ce qui n'est jamais bon signe pour un album. Plus le temps passe et plus je me rend compte que certains artistes du death metal trouvent grâce à mes yeux, comme ce fut le cas pour Vallefyre, Sulphur Aeon et Memoriam dont j'ai acquis immédiatement toute la discographie après la bonne surprise de leur appréhension. S’il y a une forte propension au doom dans le processus, ça m'aide beaucoup! Pourtant, en soulignant à nouveau la présente situation d'un groupe récent reprenant le death old school sans avoir vécu ladite période, on peut dire que le mimétisme est parfait! Execration semble tout droit sorti de ces années 80 qu'il chérit tant, ce qui doit probablement être un compliment touchant pour ces musiciens. Cela se révèle aussi être un potentiel défaut pour les auditeurs plus éclectiques, un peu plus regardant niveau personnalité, dont manque quand même la formation suédoise il faut l'avouer.

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