14,5/20
* Jimmy Lundqvist - guitares
* Tommy Carlsson - chant, basse
* Pontus Samuelsson - guitares
* Martin Michaelsson - batterie
01. World Inferno
02. Condemned to the Grave
03. Serial Murder (Death Squad)
04. The Soul Collector
05. Dead and Buried
06. Insane Slaughter
07. Into Eternal Fire
08. Suffer
09. The Hour of the Casket
10. The Blood Breed
"World Inferno"
Sorti le 16 Juin 2017 chez Metal Blade RecordsFacebook: www.facebook.com/Entrails666
Ça vous ferait plaisir un peu de gros death suédois qui tâche? OK, ok, je vous sers ça de suite!^^
Intéressons-nous au cas d'Entrails qui en défend l’absence de couleurs depuis maintenant 27 ans à la date de leur apparition à Linneryd, avec cependant une bonne décennie en hiatus entre 1998 et 2008. Leur carrière a finalement vraiment commencée cette année-là puisque le premier opus Tales from the Morgue, premier dont ils seront pleinement satisfaits, ne voit le jour qu'en Juin 2010 pour dévoiler un bon vieux death à l'ancienne assez typique des suédois. Et comme il faut rattrapper toutes ces années d'inactivité, d'autres albums suivront assez vite, de The Tomb Awaits [2011] au plus récent Obliteration [2015] en passant par Raging Death [2013]. Seul rescapé de la formation originelle, Jimmy Lundqvist finira même par se décider à éditer leurs premières démos responsables de la mise en pause, d'ailleurs regroupées sur la compilation Resurrected from the Grave sortie il y a trois ans, voyant qu'il y avait un véritable intérêt de la scène pour leur musique.
Si Obliteration ne m'avait pas marqué tant que ça lorsque je l'ai découvert, j'avais déjà saisi l'intérêt que pouvaient avoir les fans old school à l'égard d'Entrails. Comme toute bonne formation de l'époque, ce qu'est finalement Entrails puisqu'elle a été fondée en 1990, nous allons profiter de quelque chose que j'affectionne particulièrement: une basse bien rebondie et vibrante! Celle-ci se fera entendre en toute occasion derrière les guitares, même lorsqu'elles joueront à l'unisson comme c'est le cas en grande majorité. Pratiquement au même niveau, les deux instruments à corde se complètent à merveille et donne au son ce grain gras et métallique (hohoho!) qui fait le charme des productions de ce genre sans qu'un mixage dégueulasse ou faussement rétro ne vienne en pourrir la clarté.
Autre section dont je parle souvent en évoquant le death et qui me met en joie: une rythmique lourde et groovy. C'est exactement ce que développe Entrails dans sa musique, que ce soit sur les passages les plus lents ("Into Eternal Fire" et "The Hour of the Casket", petits bijoux de doom/death) et les plus rock’n'roll (gros clin d'oeil aux compatriotes d'Entombed sur ces derniers) ou ces skank beats pas trop dynamiques pour autant. "Serial Murder" alterne par exemple efficacement les deux, avec une grande fluidité, sans que ça ne casse l'ambiance sombre et poussiéreuse de l'ensemble. Vous aurez presque l'impression d'entendre du Motörhead bien engraissé sur le couplet de "The Soul Collector", suivi par un plan bien lourd nous ramenant au death metal pur jus.
Une fois n'est pas coutume, je vais terminer par le chant, un chant entre hurlé et guttural qui me ramène au heures les plus lugubres de Moonspell (pour la voix seulement). Un timbre relativement varié en termes de profondeur qui fait plaisir à entendre, et ajoute encore plus de brutalité et de naturel dans son rendu irrégulier. Certains modèles de la scène un peu trop surestimés comme Corpsegrinder devraient en prendre de la graine: il ne suffit pas de growler mécaniquement de manière lisse et linéaire pour faire un chant death efficace! Voilà, j'ai eu l'occasion de pousser mon petit coup-de-gueule sur Cannibal Corpse, je suis satisfait.^^
C'est dingue de voir à quel point les affinités peuvent évoluer en très peu de temps! Jamais de la vie j'aurais cru un jour mettre de pareilles notes et appréciations au sujet d'albums comme Tremendum, For The Fallen, Wounds Deeper Than Time ou de nombreux autres que j'ai (re)découvert récemment! Il va en être de même pour ce cinquième opus d'Entrails comme vous l'aurez compris, qui sans rien apporter de neuf dans le domaine perpétue la tradition à sa manière, avec suffisamment de puissance et de personnalité pour mériter sa place d'honneur parmi ses pairs. Rien de plus à ajouter.
Intéressons-nous au cas d'Entrails qui en défend l’absence de couleurs depuis maintenant 27 ans à la date de leur apparition à Linneryd, avec cependant une bonne décennie en hiatus entre 1998 et 2008. Leur carrière a finalement vraiment commencée cette année-là puisque le premier opus Tales from the Morgue, premier dont ils seront pleinement satisfaits, ne voit le jour qu'en Juin 2010 pour dévoiler un bon vieux death à l'ancienne assez typique des suédois. Et comme il faut rattrapper toutes ces années d'inactivité, d'autres albums suivront assez vite, de The Tomb Awaits [2011] au plus récent Obliteration [2015] en passant par Raging Death [2013]. Seul rescapé de la formation originelle, Jimmy Lundqvist finira même par se décider à éditer leurs premières démos responsables de la mise en pause, d'ailleurs regroupées sur la compilation Resurrected from the Grave sortie il y a trois ans, voyant qu'il y avait un véritable intérêt de la scène pour leur musique.
Si Obliteration ne m'avait pas marqué tant que ça lorsque je l'ai découvert, j'avais déjà saisi l'intérêt que pouvaient avoir les fans old school à l'égard d'Entrails. Comme toute bonne formation de l'époque, ce qu'est finalement Entrails puisqu'elle a été fondée en 1990, nous allons profiter de quelque chose que j'affectionne particulièrement: une basse bien rebondie et vibrante! Celle-ci se fera entendre en toute occasion derrière les guitares, même lorsqu'elles joueront à l'unisson comme c'est le cas en grande majorité. Pratiquement au même niveau, les deux instruments à corde se complètent à merveille et donne au son ce grain gras et métallique (hohoho!) qui fait le charme des productions de ce genre sans qu'un mixage dégueulasse ou faussement rétro ne vienne en pourrir la clarté.
Autre section dont je parle souvent en évoquant le death et qui me met en joie: une rythmique lourde et groovy. C'est exactement ce que développe Entrails dans sa musique, que ce soit sur les passages les plus lents ("Into Eternal Fire" et "The Hour of the Casket", petits bijoux de doom/death) et les plus rock’n'roll (gros clin d'oeil aux compatriotes d'Entombed sur ces derniers) ou ces skank beats pas trop dynamiques pour autant. "Serial Murder" alterne par exemple efficacement les deux, avec une grande fluidité, sans que ça ne casse l'ambiance sombre et poussiéreuse de l'ensemble. Vous aurez presque l'impression d'entendre du Motörhead bien engraissé sur le couplet de "The Soul Collector", suivi par un plan bien lourd nous ramenant au death metal pur jus.
Une fois n'est pas coutume, je vais terminer par le chant, un chant entre hurlé et guttural qui me ramène au heures les plus lugubres de Moonspell (pour la voix seulement). Un timbre relativement varié en termes de profondeur qui fait plaisir à entendre, et ajoute encore plus de brutalité et de naturel dans son rendu irrégulier. Certains modèles de la scène un peu trop surestimés comme Corpsegrinder devraient en prendre de la graine: il ne suffit pas de growler mécaniquement de manière lisse et linéaire pour faire un chant death efficace! Voilà, j'ai eu l'occasion de pousser mon petit coup-de-gueule sur Cannibal Corpse, je suis satisfait.^^
C'est dingue de voir à quel point les affinités peuvent évoluer en très peu de temps! Jamais de la vie j'aurais cru un jour mettre de pareilles notes et appréciations au sujet d'albums comme Tremendum, For The Fallen, Wounds Deeper Than Time ou de nombreux autres que j'ai (re)découvert récemment! Il va en être de même pour ce cinquième opus d'Entrails comme vous l'aurez compris, qui sans rien apporter de neuf dans le domaine perpétue la tradition à sa manière, avec suffisamment de puissance et de personnalité pour mériter sa place d'honneur parmi ses pairs. Rien de plus à ajouter.
