The Cicada Tree

    note   16/20

      line-up
    * Chris Ojeda - Chant, Guitare Rythmique
    * Brian Henderson - Guitare Lead, Chant
    * Sean Sydnor - Basse, Guitare Acoustique
    * Matt Bowles - Batterie

      tracklist
    01. New Ways to Bear Witness -5:02
    02. Vile Maxim -4:09
    03. Map of the Creator -5:21
    04. Dead as Autumn Leaves -6:42
    05. Trapjaw -4:36
    06. The Subjugated -5:57
    07. Incremental -4:52
    08. The Cicada Tree -5:36
    09. Verses of Violence -9:07
    10. Moving in Stereo -4:30
    11. Servitude -5:25

"The Cicada Tree "

Sorti le 28 Juillet 2017 chez Metal Blade Records

Site Officiel: www.byzantinemetal.com
Facebook: www.facebook.com/ByzantineWV


      Quand on parle groove metal, on pense instinctivement à Pantera avant tout autre nom. Originaire de Charleston en West Virginia, Byzantine se veut l'héritier de cette scène underground dont les américains détiennent le quasi-monopole. De 2000 à 2008, ils se sont activement démenés pour se faire connaître, balançant un premier opus The Fundamental Component en 2004 après une poignée de démos, rapidement suivi d'un second ...and They Shall Take Up Serpents l'année d'après, le troisième Oblivion Beckons arrivant en 2008. Mais leur carrière fut vite interrompue par un split et la séparation d'avec leur label de l'époque. Ils ont tenté de revenir par deux fois après cela sans succès, jusqu'en 2012 où ils parviennent enfin à se réconcilier durablement et enregistrer leur disque éponyme. To Release Is to Resolve était à ce jour leur plus récente réalisation, et le fait qu'il n'aie fallu que deux ans une fois de plus pour lui pondre un petit frère est une preuve que Byzantine est bien de retour.

      Ça fait tout de même bizarre d'entendre ce genre de voix stoner sur une instrumentation clairement orientée death mélodique! Car oui, malgré cette étiquette groove metal qui semble coller à Byzantine, ce n'est pas si souvent qu'on y retrouve une rythmique aussi nerveuse, finalement pas aussi lourde et entraînante qu'on pourrait l'attendre. Dès "Vile Maxim", on se pose des questions: est-ce que ce titre fortement influencé Soilwork actuel est vraiment capable de faire se dandiner la fosse au lieu de les inciter à un pogo plus sauvage? Même le chant alternant un hurlé proche du hardcore et un chant clair assez grave (qui n'est pas sans rappeler celui de Speeed pour en ajouter une couche) tend à assimiler Byzantine au domaine du death mélodique. Ce ne sont pas vraiment des titres très axés metalcore comme "Map of the Creator" qui nous feront changer d'avis, et il faudra attendre le progressif "Dead as Autumn Leaves" pour avoir un résultat se rapprochant davantage de ce qu'on a pu lire par ci par là, avec en bonus un chant posé que ne renierait pas Devin Townsend. Mais alors, c'est la catastrophe? Absolument pas, attention! Ça ne serait pas la première fois qu'on se retrouve confronté à une formation soit versatile soit douée pour brouiller les pistes, et ce c'est pas Exhorder (dont le nom me vient spontanément à l'esprit en écoutant ce disque) qui me contredira.
      Sur les morceaux plus lents à l'image de "The Subjugated" (qui se calle en plus un pont bien prog') ou "Incremental" finalement similaires à ce que le metalcore propose aujourd'hui, il y a bien quelques éléments susceptibles de faire coller le style de Byzantine à ce que j'ai pu lire à leur sujet, ce qui ne correspond que pour moitié au contenu de cet album. En revanche, avec des morceaux aussi légers et portés sur la mélodie que "The Cicada Tree" (qui ajoute un plan acoustique aux nombreuses facettes dévoilées ici) ou "Verses of Violence", on part plutôt en zone heavy metal progressif avec chant clair très réussi. Ce visage sera d'ailleurs celui qui vous suivra sur le dernier tier de l'album, tout en tranquillité, en opposition à un début bien plus extrême. La bonne nouvelle, c'est qu'il est finalement impossible de coller la moindre étiquette qu'il ne faille arracher au bout de quelques minutes.

      Voilà donc un album riche en influences diverses et variées qui fait tomber les cloisons de la scène metal en associant brillamment une multitude de références, issues de notre genre préféré ou non, comme le prouvent une ultime fois les percussions qui concluent "Servitude". Byzantine ne pratique pas un metal aussi facile d'accès que les quelques noms célèbres que nous avons pu citer au départ, en nous basant sur les impressions lâchées au gré des internets par des auditeurs de tous horizons. Je serais bien incapable de vous dire à quel public pourrait s'adresser cet album, car il est en fait susceptible de plaire aux amateurs de gros son bien gras comme aux amoureux de la technique léchée et clean, aux fans de rythmiques directes comme aux accros des breaks et autres changements. En bref, je vous incite à être curieux et à jeter une oreille sur The Cicada Tree, juste au cas où!

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