13,5/20* Glenn Hughes - Chant, Basse * Joe Bonamassa - Guitares * Jason Bonham - Batterie * Derek Sherinian - Claviers 01. Collide 02. Over My Head 03. The Last Song for My Resting Place 04. Sway 05. The Cove 06. The Crow 07. Wanderlust 08. Love Remains 09. Awake 10. When the Morning Comes |
"BCCIV"Sorti le 22 Septembre 2017 chez Mascot RecordsSite Officiel: www.bccommunion.com Facebook: www.facebook.com/bccommunion
Personne n'aurait pu prévoir le come back de Black Country Communion après que le départ de Joe Bonamassa en Mars 2013 par manque d'intérêt pour le groupe n'ait provoqué sa dissolution suite à l'enregistrement du mitigé Afterglow. Un album par an c'est bien, encore faut-il aller plus loin qu'une simple réinterprétation d'un schéma rock classique sans agrément. De plus, ce dernier possédant les droits du nom ne voulait pas voir le trio restant continuer sans lui, jetant un froid entre le guitariste et les autres musiciens. Ceci n'empêcha pas Glenn Hughes de prévoir une sorte de relève en compagnie de ses deux compagnons, ce qui ne sera finalement pas nécessaire puisque Joe revint sur sa parole en Avril 2016 afin de relancer la machine, sans aucun changement dans l'équipe initiale. Personnellement, j'ai peur qu'il ne s'agisse que d'un moyen de faire réapparaître leur noms en première page des magazines, sans parler du fait que le troisième opus d'il y a maintenant cinq ans ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable; mais je peux aussi me tromper, ce que nous allons voir maintenant. Afterglow m'avait paru assez convenu lors de sa sortie, effet d'un rapprochement trop important entre les parutions des trois albums provoquant un début de lassitude. Fort heureusement, le contexte est très différent en cet instant puisque bientôt cinq longues années séparent le présent opus du troisième et plus récent avant cela (ce que l'intro en forme de début de répétition rappelle de manière amusante). Du coup, on redécouvre presque le toucher blues rock dans les riffs de "Collide" tandis que le groove de la rythmique nous entraîne dès l'ouverture. Malgré son âge, Glenn Hughes nous a prouvé au Hellfest l'année dernière qu'il n'a rien perdu de son amplitude, il est alors étonnant de l'entendre chanter sur un ton plus modéré, en tout cas sur les premiers titres. Dans le registre des surprises, il est appréciable de profiter de la voix plus chaleureuse de Joe en lead sur "The Last Song for My Resting Place" ainsi qu'un accompagnement celtique au violon, Glenn se cantonnant aux choeurs le temps d'une chanson posée. Derek de son côté reste fidèle à lui-même, habillant l'instrumentation rock de sons cheaps très seventies dans la droite lignée des précédentes réalisations. À partir de "The Cove", Glenn finit enfin par se lâcher dans les aigus et les harmonies vocales, comme s'il se réveillait soudainement! Même si en quelques occasions comme sur "The Crow" sa performance rend l'ensemble un peu linéaire niveau mélodie, elle permet à d'autres morceaux comme "Wanderlust" de gagner en énergie, en plus du matraquage des touches du piano par Derek dans ce cas précis. Celui sur lequel Glenn se déchire vraiment est "Love Remains" dans le sens où il multiplie les timbres et les techniques vocales, la voix de tête du refrain étant du meilleur effet juste avant un solo langoureux de Joe tout aussi prenant. Et si vous trouvez que la basse n'est pas encore assez mise en valeur (pour moi, ça va), écoutez donc ce "Awake" qui fera vibrer votre fibre rythmique dans tous les sens. Vraiment, cela fait plaisir de voir qu'ils ne sont pas revenus pour rien. BCCIV ne détrônera pas la meilleure place qu'occupe le volume 2 dans mon coeur, mais ce quatrième album s'en rapproche pas mal. Black Country Communion ne nous a pas fait le coup du retour largement monétisé et médiatisé dans l'unique but de s'en mettre plein les poches semble-t-il. En tout cas, si tel est en fait leur objectif à la base, il a été l'initiateur d'un album qui ne se fout pas de la gueule des fans et qui profite de la longue expérience de chacun pour faire revivre une entité chère aux amateurs de blues rock racé et péchu! Je n'irais pas jusqu'à dire que j'attends un cinquième album avec impatience, mais il sera difficile de le snober s'il se présente après ça. Cependant, ils devraient peut-être prendre le temps de la réflexion et ne pas retourner illico en studio pour balancer un disque dès l'année prochaine comme ils avaient pris l'habitude de le faire, sous peine de nouvelles prises de becs pour cause de proximité prolongée, en plus du risque d’écrire des titres limités indignes de leur talent dans la précipitation. |