• Ben "BS" Sizer •
01. MCMLXXVII -2:27
02. To Be Reborn -5:52
03. An Undying Verse -8:17
04. The Path Untravelled -10:15
05. Elmet -8:51
06. Brethren and Betrayer -6:44
07. The Wraith -10:41
"The Path Untravelled"
Sorti le 11 Octobre 2019 chez Inverse RecordsSite Officiel: www.arxatrata.com
Facebook: www.facebook.com/ArxAtrata
Fondée à Nottingham en 2010, l'entité Arx Atrata pratique un black metal atmosphérique reflétant la vision très personnelle du seul et unique maître de cérémonie du projet: Ben Sizer. Soucieux de s'affranchir des contraintes de groupe imposées par Twilight's Embrace (son autre formation dans un style doom/death gothique, au sein de laquelle il joue de la guitare depuis sa création l'année précédente), le musicien souhaitait également évoluer dans un style complètement différent dont il pourrait maîtriser chaque aspect à 100%. Dans cet optique, un premier album baptisé Oblivion vit le jour en 2013, suivi trois ans plus tard par Spiritus in Terra avant que ce nouvel opus ne vienne aujourd'hui clôturer la trilogie. Prenons donc le temps d'écouter ce dont le monsieur est capable à travers ce troisième LP.
Pour apprécier pleinement le genre musical auquel nous nous attelons maintenant, il me faut me mettre dans une certaine ambiance: calme complet, lumière tamisée, et si possible un esprit la fois serein et conscient de la détresse émotionnelle humaine, black metal oblige! Comme sa durée l'indique, la première piste "MCMLXXVII" est justement là pour vous laisser un peu plus de deux minutes pour vous installer dans les bonnes conditions en mode apaisé, avant que les guitares ne fassent leur apparition. "To Be Reborn" commence de manière plutôt agressive comparé à la suite des évènements, par la force des trémolos et d'une grosse caisse soutenue, le pessimisme et les visions sombres devant d'abord être révélés avant de pouvoir les enfouir au fond de notre esprit. Ça ne sera pas long puisque le gros morceau du disque que sont les trois pistes suivantes ne va pas tarder à s'annoncer. Plus aérien et léger, on sent déjà que quelques rayons de soleil parviennent à percer l'épaisseur des nuages noirs sur "An Undying Verse", même si l'alternance de passages optimistes et sombres fait comprendre que l'esprit est encore troublé en cet instant. En revanche, les dix minutes de "The Path Untravelled" se veulent vraiment conciliantes avec vos pensées les plus claires, même lorsque le blast revient à la charge à la fin du morceau. "Elmet" s'enchaîne parfaitement avec cet atmosphère dirigée vers la lumière, pas complètement sortie des ténèbres pour autant. Déjà, on garde un tempo régulier durant 8 minutes pour ne pas perturber le rythme tranquille de la route, et les choeurs nous font sentir que nous ne sommes pas seuls dans cette voie. Avec "Brethren and Betrayer", on rentre dans une nouvelle phase commençant à annoncer la fin du voyage, l'ensemble sonnant très death metal atmosphérique à la Insomnium tout en conservant ses racines black metal évidentes, les claviers rayonnants illustrant parfaitement l'état d'esprit bien plus serein dans lequel se trouve le voyageur. Mais c'était sans compter sur le gros morceau qu'il reste encore à parcourir! "The Wraith" attaque direct sur un blast/trémolo agréablement soutenu par une flûte prodiguant à ce titre un aspect folk très sympathique. Les nappes de claviers cèdent cette fois leur hégémonie aux guitares pour un titre rappelant dans les grandes lignes toutes les épreuves traversées durant cinquante-trois minutes par un découpage en phases multiples, jusqu'à ce que les choeurs synthétiques s'effacent en douceur pour ne plus entendre qu'une guitare acoustique, puis le silence...
Si vous n'avez pas compris la subtilité absolue (ironie!) de mon parallèle avec le voyage dans cette chronique, laissez-moi éclaircir ma pensée: pour moi, ce genre de disque s'écoute autant qu'il se visualise dans la tête, le défilement des pistes s'interprétant comme l'avancée sur une route sinueuse aux décors changeants en fonction de l'atmosphère dégagée par la musique en cours. C'est assez simpliste comme vision en fait, et je connais de nombreux amateurs de musique atmosphérique voire même de black metal traditionnel pagan ou folklorique qui se l'imaginent souvent ainsi. C'est aussi pour ça que je n'arrive jamais à apprécier le genre en concert dans les mêmes proportions car les conditions d'écoute ne sont pas du tout les mêmes! Mais pour en revenir à mes moutons noirs, je pense sincèrement que The Path Untravelled est une réussite à ce niveau: ambiance accrocheuse, déroulement cohérent, style très homogène (d'aucun dirait répétitif dans d'autres circonstances), production impeccable, c'est bien plus qu’il n’en faut pour l'exercice.
Pour apprécier pleinement le genre musical auquel nous nous attelons maintenant, il me faut me mettre dans une certaine ambiance: calme complet, lumière tamisée, et si possible un esprit la fois serein et conscient de la détresse émotionnelle humaine, black metal oblige! Comme sa durée l'indique, la première piste "MCMLXXVII" est justement là pour vous laisser un peu plus de deux minutes pour vous installer dans les bonnes conditions en mode apaisé, avant que les guitares ne fassent leur apparition. "To Be Reborn" commence de manière plutôt agressive comparé à la suite des évènements, par la force des trémolos et d'une grosse caisse soutenue, le pessimisme et les visions sombres devant d'abord être révélés avant de pouvoir les enfouir au fond de notre esprit. Ça ne sera pas long puisque le gros morceau du disque que sont les trois pistes suivantes ne va pas tarder à s'annoncer. Plus aérien et léger, on sent déjà que quelques rayons de soleil parviennent à percer l'épaisseur des nuages noirs sur "An Undying Verse", même si l'alternance de passages optimistes et sombres fait comprendre que l'esprit est encore troublé en cet instant. En revanche, les dix minutes de "The Path Untravelled" se veulent vraiment conciliantes avec vos pensées les plus claires, même lorsque le blast revient à la charge à la fin du morceau. "Elmet" s'enchaîne parfaitement avec cet atmosphère dirigée vers la lumière, pas complètement sortie des ténèbres pour autant. Déjà, on garde un tempo régulier durant 8 minutes pour ne pas perturber le rythme tranquille de la route, et les choeurs nous font sentir que nous ne sommes pas seuls dans cette voie. Avec "Brethren and Betrayer", on rentre dans une nouvelle phase commençant à annoncer la fin du voyage, l'ensemble sonnant très death metal atmosphérique à la Insomnium tout en conservant ses racines black metal évidentes, les claviers rayonnants illustrant parfaitement l'état d'esprit bien plus serein dans lequel se trouve le voyageur. Mais c'était sans compter sur le gros morceau qu'il reste encore à parcourir! "The Wraith" attaque direct sur un blast/trémolo agréablement soutenu par une flûte prodiguant à ce titre un aspect folk très sympathique. Les nappes de claviers cèdent cette fois leur hégémonie aux guitares pour un titre rappelant dans les grandes lignes toutes les épreuves traversées durant cinquante-trois minutes par un découpage en phases multiples, jusqu'à ce que les choeurs synthétiques s'effacent en douceur pour ne plus entendre qu'une guitare acoustique, puis le silence...
Si vous n'avez pas compris la subtilité absolue (ironie!) de mon parallèle avec le voyage dans cette chronique, laissez-moi éclaircir ma pensée: pour moi, ce genre de disque s'écoute autant qu'il se visualise dans la tête, le défilement des pistes s'interprétant comme l'avancée sur une route sinueuse aux décors changeants en fonction de l'atmosphère dégagée par la musique en cours. C'est assez simpliste comme vision en fait, et je connais de nombreux amateurs de musique atmosphérique voire même de black metal traditionnel pagan ou folklorique qui se l'imaginent souvent ainsi. C'est aussi pour ça que je n'arrive jamais à apprécier le genre en concert dans les mêmes proportions car les conditions d'écoute ne sont pas du tout les mêmes! Mais pour en revenir à mes moutons noirs, je pense sincèrement que The Path Untravelled est une réussite à ce niveau: ambiance accrocheuse, déroulement cohérent, style très homogène (d'aucun dirait répétitif dans d'autres circonstances), production impeccable, c'est bien plus qu’il n’en faut pour l'exercice.
