Underworld

  - Note: 15/20

  - Line-up:
    * Stephan Forté / guitares, piano
    * Franck Hermanny / basse
    * David Readman / chant
    * Dirk Bruinenberg / batterie
    * Kevin Codfert / claviers

  - Track listing:
    01. Next Profundis
    02. Introitus
            /Solvet Saeclum In Favilla
    03. Chosen
    04. From My Sleep...
            To Someone Else
    05. Underworld
    06. Promises
    07. The Mirror Stage
    08. Niflheim
    09. Missa Aeterna (bonus Track)
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"Underworld"

Sorti le 29 Septembre 2003 chez NTS/ Réédité en Mars 2010 chez XIII Records

Site Officiel: www.adagio-online.com
Myspace: www.myspace.com/adagioofficial


      Underworld est un album bien à part dans la discographie d'Adagio. Déjà, en tant que second album, il a la lourde tâche de confirmer le statut de plus important groupe de heavy métal progressif de l'hexagone. Avec Sanctus Ignis, nous avions déjà pu constater le niveau technique très élevé des musiciens du groupe, chacun possédant déjà un solide passif en la matière. A ce propos, le grand Richard Andersson ne faisant pas vraiment parti du line up définitif, il ne participe donc pas à l'enregistrement de cet opus au profit du non moins talentueux Kevin Codfert. Ce dernier permettra d'ailleurs d'accentuer la personnalité de l'ensemble par son jeu, et sera certainement un facteur déterminant à la direction qu'a pris cet album.

      Car comme je le disais précédemment, la structure de cet album s'éloigne quelque peu de celle de son grand frère. L'accent est cette fois mis sur l'aspect progressif des compositions du guitare héros national Stephan Forté. Et même si l'atmosphère n'a pas vraiment changé (ambiance sombre et pesante), le tempo en est grandement ralenti avec des passages bien plus complexes et des variations rythmiques plus nombreuses. On peut aussi noter la présence de nombreux plans exclusivement atmosphériques (la contributions du nouveau claviériste) à l'image de l'intro de "Next Profundis", "Introitus" ou une bonne moitié du titre "Underworld". La durée des pistes s'est aussi considérablement allongée, preuve de ce désir d'aller plus loin dans l'expérimentation, allant de 5 minutes pour le plus court à 13 minutes pour le titre éponyme.
      Les morceaux rapides se font vraiment rares mais il en subsiste quelques-uns (Stéphan n'a jamais caché son amour pour le métal extrême) comme "Chosen", qui ressemble un peu à "In Nomine". La plupart du temps, les accélérations sont contenues dans les morceaux eux-mêmes et restent très brèves. "Solvet Saeclum In Favilla" par exemple est entièrement structuré d'alternance entre plans rapides et plans lourds de quelques secondes. Les pièces de cet opus n'ont clairement pas été écrites pour faire headbanguer ou pogoter, mais pour être écoutées avec attention.

      Cette évolution générale fait de cet opus l'album le plus difficile d'accès de la discographie d'Adagio, qu'on peut directement classer dans le métal atmosphérique, bien avant de le cataloguer comme un album de heavy symphonique. Je dois dire qu'il reste celui que j'apprécie le moins dans l'histoire du groupe, mais outre son coté exclusif, c'est une perle de métal progressif symphonique, qui ne fait qu'accentuer le respect que nous avions déjà pour le groupe grâce à son premier album. Les orchestrations imposantes et le génie des compositions, sans parler de leur réalisation, sont l'œuvre de véritables chefs d'orchestre au même titre que Beethoven ou Mozart en leur temps. Exagéré? Bien au contraire.